Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement

Le Bon Samaritain soigne à l'auberge l'homme blessé - cathédrale de Chartres
Le Bon Samaritain soigne à l’auberge l’homme blessé – cathédrale de Chartres

Instituée par le saint Pape Jean-Paul II le 13 mai 1992, la Journée mondiale du malade est célébrée chaque année le 11 février par l’Église universelle, en la mémoire de Notre-Dame de Lourdes. Cette année, son thème met l’accent sur le don de soi au service de ceux qui souffrent, avec cette phrase de l’Évangile: «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement» (Mt 10,8).

Dans son message rendu public le 8 janvier dernier, le Pape François souligne l’importance de la gratuité dans la relation entre le malade et le personnel soignant.

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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
À L’OCCASION DE LA XXVIIe JOURNÉE MONDIALE DU MALADE 2019

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8)

Chers frères et sœurs,

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8). Ce sont les mots prononcés par Jésus au moment d’envoyer les Apôtres proclamer l’Évangile, afin que son Royaume s’étende à travers des gestes d’amour gratuit.

À l’occasion de la XXVIIème Journée Mondiale du Malade, qui sera célébrée de façon solennelle à Calcutta, en Inde, le 11 février 2019, l’Église, Mère de tous ses enfants, surtout des malades, rappelle que les gestes de don gratuit, comme ceux du Bon Samaritain, sont la voie la plus crédible de l’évangélisation.

Le soin des malades a besoin de professionnalisme et de tendresse, de gestes gratuits, immédiats et simples comme une caresse, à travers lesquels on fait sentir à l’autre qu’il nous est « cher ».

La vie est un don de Dieu, et comme interroge Saint Paul : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4, 7). Précisément parce que c’est un don, l’existence ne peut pas être considérée comme une simple possession ou comme une propriété privée, surtout face aux conquêtes de la médecine et de la biotechnologie qui pourraient amener l’homme à céder à la tentation de la manipulation de l’« arbre de la vie » (cf. Gn 3, 24).

Face à la culture du déchet et de l’indifférence, je tiens à affirmer que le don doit être considéré comme le paradigme capable de défier l’individualisme et la fragmentation sociale contemporaine, pour établir de nouveaux liens et diverses formes de coopération humaine entre les peuples et les cultures.

Le dialogue, qui apparaît comme un présupposé du don, ouvre des espaces relationnels de croissance et de développement humain capables de rompre les schémas établis d’exercice du pouvoir de la société. Donner n’est pas l’équivalent de l’action d’offrir car cela ne peut s’employer que s’il s’agit d’un don de soi et cela ne peut pas être réduit au simple transfert d’une propriété ou de quelque objet.

Donner se différencie d’offrir précisément parce que cela contient le don de soi et suppose le désir d’établir un lien. Le don est donc avant tout une reconnaissance réciproque, qui constitue le caractère indispensable du lien social. Dans le don, il y a le reflet de l’amour de Dieu, qui culmine dans l’incarnation du Fils Jésus et dans l’effusion de l’Esprit Saint.

Tout homme est pauvre, nécessiteux et indigent. Quand nous naissons, nous avons besoin pour vivre des attentions de nos parents, et de même, à chaque phase et étape de la vie, chacun de nous ne parviendra jamais à se libérer totalement du besoin et de l’aide des autres, il ne réussira jamais à arracher de soi la limite de l’impuissance face à quelqu’un ou quelque chose.

C’est aussi une condition qui caractérise notre être de « créature ». La reconnaissance loyale de cette vérité nous invite à rester humbles et à pratiquer courageusement la solidarité, comme vertu indispensable à l’existence.

Cette conscience nous pousse à une pratique responsable et responsabilisante, en vue d’un bien qui est inséparablement personnel et commun. Ce n’est que quand l’homme cesse de se concevoir comme un monde à part, mais comme quelqu’un qui, par nature, est lié à tous les autres, originellement pressentis comme des « frères », qu’une pratique sociale solidaire, imprégnée du sens du bien commun, est possible.

Nous ne devons pas craindre de reconnaître que nous sommes pauvres et que nous sommes incapables de nous procurer tout ce dont nous aurions besoin, car seuls et avec nos seules forces, nous ne parvenons pas à vaincre toutes nos limites.

Ne craignons pas de le reconnaître, car Dieu lui-même, en Jésus, s’est abaissé (cf. Ph 2, 8) et il se penche sur nous et sur nos pauvretés pour nous aider et nous donner ces biens que seuls nous ne pourrions jamais avoir.

En cette circonstance de la célébration solennelle en Inde, je souhaite rappeler avec joie et admiration la figure de la Sainte Mère Teresa de Calcutta, un modèle de charité qui a rendu visible l’amour de Dieu pour les pauvres et les malades.

Comme je l’affirmais à l’occasion de sa canonisation : « Mère Teresa, tout au long de son existence, a été une généreuse dispensatrice de la miséricorde divine, en se rendant disponible à tous à travers l’accueil et la défense de la vie humaine, la vie dans le sein maternel comme la vie abandonnée et rejetée. […]

Elle s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes, en reconnaissant la dignité que Dieu leur avait donnée ; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes face aux crimes […] de la pauvreté qu’ils ont créée eux-mêmes.

La miséricorde a été pour elle le ‘‘ sel ’’ qui donnait de la saveur à chacune de ses œuvres, et la ‘‘ lumière ’’ qui éclairait les ténèbres de ceux qui n’avaient même plus de larmes pour pleurer leur pauvreté et leur souffrance.

Sa mission dans les périphéries des villes et dans les périphéries existentielles perdure de nos jours comme un témoignage éloquent de la proximité de Dieu aux pauvres parmi les pauvres » (Homélie, 4 septembre 2016).

Sainte Mère Teresa nous aide à comprendre que le seul critère d’action doit être l’amour gratuit envers tous, sans distinction de langue, de culture, d’ethnie ou de religion. Son exemple continue à nous guider pour ouvrir des horizons de joie et d’espérance pour l’humanité qui a besoin de compréhension et de tendresse, surtout pour ceux qui souffrent.

La gratuité humaine est le levain de l’action des volontaires qui ont tant d’importance dans le secteur socio-sanitaire et qui vivent de façon éloquente la spiritualité du bon Samaritain.

Je remercie et j’encourage toutes les associations de volontaires qui s’occupent du transport et du secours des patients, celles qui pourvoient aux dons de sang, de tissus et d’organes.

Un secteur spécial dans lequel votre présence exprime l’attention de l’Église est celui de la protection des droits des malades, surtout de ceux qui sont affectés par des pathologies qui requièrent des soins spéciaux, sans oublier le domaine de la sensibilisation et de la prévention.

Vos services revêtent une importance fondamentale dans les structures sanitaires et à domicile, qui vont de l’assistance médicale au soutien spirituel. Beaucoup de personnes malades, seules, âgées, présentant des fragilités psychiques ou motrices, en bénéficient.

Je vous exhorte à continuer d’être un signe de la présence de l’Église dans le monde sécularisé. Le volontaire est un ami désintéressé auquel on peut confier ses pensées et ses émotions ; grâce à l’écoute, il crée les conditions qui font passer le malade, d’objet passif de soins, à l’état de sujet actif et protagoniste d’un rapport de réciprocité, capable de retrouver l’espérance, mieux disposé à accepter les thérapies.

Le volontariat communique des valeurs, des comportements et des styles de vie qui sont animés par le ferment du don. C’est ainsi également que se réalise l’humanisation des soins.

La dimension de la gratuité devrait surtout animer les structures sanitaires catholiques, car c’est la logique évangélique qui caractérise leur action, tant dans les régions les plus avancées que dans les plus défavorisées du monde.

Les structures catholiques sont appelées à exprimer le sens du don, de la gratuité et de la solidarité, en réponse à la logique du profit à tout prix, du donner pour obtenir, de l’exploitation qui ne s’embarrasse pas des personnes.

Je vous exhorte tous, à différents niveaux, à promouvoir la culture de la gratuité et du don, indispensable pour dépasser la culture du profit et du déchet. Les institutions sanitaires catholiques ne devraient pas tomber dans le travers consistant à privilégier les intérêts de l’entreprise, mais sauvegarder l’attention à la personne plutôt que le gain.

Nous savons que la santé est relationnelle, elle dépend de l’interaction avec les autres et a besoin de confiance, d’amitié et de solidarité ; c’est un bien dont on ne peut jouir « en plénitude » que s’il est partagé. La joie du don gratuit est l’indicateur de santé du chrétien.

Je vous confie tous à Marie, Salus infirmorum. Qu’elle nous aide à partager les dons reçus dans l’esprit du dialogue et de l’accueil réciproque, à vivre comme des frères et sœurs attentifs aux besoins les uns des autres, à savoir donner d’un cœur généreux, à apprendre la joie du service désintéressé.

Je vous assure que je suis proche de vous tous dans la prière, avec mon affection, et je vous envoie de tout cœur la Bénédiction Apostolique.

Du Vatican, le 25 novembre 2018 – Solennité du Christ-Roi de l’Univers

Pape François


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Accueillir Jésus sur la barque de nos vies

La pêche miraculeuse, cathédrale de Canterbury
La pêche miraculeuse, cathédrale de Canterbury

L’Évangile de ce dimanche relate en Saint-Luc le récit de l’appel de Simon-Pierre et la pêche miraculeuse sur la rive du lac de Galilée.

Le Pape François, au cours de la prière de l’angélus a commenté cette page de l’Évangile. «Jésus, sur la rive du lac de Galilée le voit alors que Pierre répare les filets, aux côtés d’autres pécheurs», «il le voit fatigué et déçu car il n’a pas trouvé de poisson».

«Jésus le surprend par un geste imprévu», en montant sur la barque et demandant de s’éloigner un peu du rivage pour enseigner la foule. Et ses paroles rouvrent à la confiance jusqu’au cœur de Simon : «Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche.»

La réponse de la foi

Simon répond avant tout par une objection : «Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre» et comme pécheur, il aura pu répondre aussi : «Si nous n’avons rien pris de la nuit, nous pêcherons encore moins durant le jour». Mais Simon, inspiré par la présence de Jésus, est illuminé par sa Parole et dit finalement : «sur ta parole, je vais jeter les filet.s.

C’est la réponse de la foi que nous sommes nous aussi appelés à donner, c’est le comportement de disponibilité que le Seigneur demande à tous ses disciples, surtout à ceux qui ont des responsabilités dans l’Église.

Un sens nouveau à l’existence 

L’obéissance confiante de Pierre génère un résultat prodigieux : «Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer». Cette pêche miraculeuse est signe de la puissance de la parole de Jésus, quand nous mettons avec générosité à son service, il accompli en nous de grandes choses.

«Jésus nous demande de l’accueillir sur la barque de nos vie», pour repartir avec Lui et fendre une mer nouvelle, pleine de surprises. Son invitation à sortir en haute mer à l’humanité de notre temps, pour être témoins de bonté et de miséricorde, donne un sens nouveau à notre existence, qui risque souvent de s’aplatir sur elle-même.

Nous pouvons parfois rester surpris ou réticents face à cet appel, tenter de le refuser pensant qu’il ne nous est pas adapté. Pierre lui-même, après sa pêche incroyable dit à Jésus : «Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur», mais il le dit à genoux, devant Celui qu’il reconnaît comme «Seigneur».

Annonciateurs de la Parole

Mais Jésus l’encourage : «Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras». Si nous lui faisons confiance, il nous libère de notre péché et nous ouvre devant un horizon nouveau : collaborer à sa mission.

Le plus grand miracle réalisé par Jésus pour Simon et les autres pécheurs déçus et fatigués n’était pas tant dans les filets pleins de poisson, mais de les avoir encouragé à ne pas tomber dans la déception et le découragement face aux défaites. Il les a ouverts pour qu’ils deviennent annonciateurs et témoins de sa parole et du Règne de Dieu.
Puisse la Sainte Vierge, modèle d’adhésion rapide à la volonté de Dieu, nous aider à sentir la fascination de l’appel du Seigneur et nous rendre disponibles pour collaborer avec lui, afin de répandre partout sa parole de salut.

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Il y a deux jours, la cinquième « Journée mondiale contre la traite des personnes » s’est déroulée dans le mémorial liturgique de sainte Joséphine Bakhita. La devise de cette année est « Ensemble contre la traite »  – Une autre fois! « Ensemble contre le traite »! Ne l’oubliez pas! Invitez-vous à unir vos forces pour remporter ce défi.

Je remercie tous ceux qui combattent sur ce front, en particulier de nombreux religieux. Je lance un appel particulier aux gouvernements afin que les causes de ce fléau soient résolues et que les victimes soient protégées. Mais nous pouvons tous et devons collaborer en dénonçant les cas d’exploitation et d’esclavage d’hommes, de femmes et d’enfants. La prière est la force qui soutient notre engagement commun.

Pour cette raison, je vous invite maintenant à réciter avec moi la prière distribuée sur la place à sainte Joséphine Bakhita. Prions ensemble.

Sainte Joséphine Bakhita, enfant, vous avez été vendue comme esclave et vous avez dû faire face à des difficultés et à des souffrances indicibles.
Une fois libérée de votre esclavage physique, vous avez trouvé une véritable rédemption dans la rencontre avec le Christ et son église.
Sainte Joséphine Bakhita aidez tous ceux qui sont pris au piège de l’esclavage.
En leur nom, intercédez auprès du Dieu de la miséricorde, afin que les chaînes de leur captivité puissent être brisées.
Que Dieu lui-même libère tous ceux qui ont été menacés, blessés ou maltraités par la traite et la traite des êtres humains. Il apporte un soulagement à ceux qui ont survécu à cet esclavage et leur enseigne à voir Jésus comme un modèle de foi et d’espoir pour pouvoir panser leurs blessures.
Nous vous prions de prier et d’intercéder pour nous tous afin que nous ne tombions pas dans l’indifférence, que nous ouvrons les yeux et que nous puissions regarder la misère et les blessures de tant de frères et sœurs privés de leur dignité et de leur liberté et écouter leur appel à l’aide. Amen.
Sainte Joséphine Bakhita, priez pour nous.

Je souhaite à tous un joyeux dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

La vie n’a de valeur que lorsqu’elle est donnée

Le roi corrompu et indécis, la femme haineuse et diabolique, la danseuse vaniteuse et capricieuse, et le prophète décapité en prison sont les quatre protagonistes de l’Évangile de ce jour qui narre la mort de saint Jean-Baptiste: Dans l’homélie de la messe célébrée ce matin à la Maison Sainte Marthe au Vatican, le Pape François a invité à méditer dessus.

Le Baptiste

Salomé avec la tête de saint Jean Baptiste -  Bernardino Luini (vers 1480-1532)
Salomé avec la tête de saint Jean Baptiste – Bernardino Luini (vers 1480-1532)

Le martyre de Jean, «le plus grand des enfants des hommes» selon Jésus, est un grand témoignage: la vie n’a de valeur que lorsqu’elle est donnée aux autres «dans l’amour, la vérité, la vie quotidienne, dans la famille».

l’Évangile proposé par la liturgie de ce jour raconte longuement la décapitation du Baptiste. Le récit met en scène quatre personnages, que le Pape invite à regarder «en ouvrant son cœur», parce que le Seigneur nous parle à travers eux: Hérode, le roi «corrompu et indécis», Hérodiade la femme de son frère, «qui ne savait qu’haïr», Salomé, «la danseuse vaniteuse», et le prophète décapité en prison.

Le Pape François part de ce récit en commençant par son épilogue, lorsque les disciples de Jean viennent récupérer son corps  et lui donnent une sépulture.

Jean nous fait voir Jésus, puis la lumière s’éteint

«Le plus grand finit ainsi», mais Jean savait tout cela, il l’avait dit dès le début, en parlant de Jésus: «Il faut qu’il croisse et que je diminue », et lui s’est finalement « diminué jusqu’à la mort ». Il fut le précurseur du Christ, il le montra à ses disciples et puis, la lumière s’est éteinte peu à peu, jusqu’à l’obscurité de cette cellule, en prison, où, seul, il a été décapité.

Et tout cela est arrivé à cause «d’attitudes humaines qui portent à prendre la vie d’un chrétien, d’une personne honnête et à en faire un martyr»

L’indécision d’Hérode

Tout d’abord, le roi Hérode, qui croyait que «Jean était un prophète», «il l’écoutait volontiers», et même le protégeait tout en le gardant en prison. Il était indécis, car Jean réprouvait ouvertement son l’adultère. À travers le prophète, «Hérode entendait la voix de Dieu qui lui disait : “change de vie”, mais il ne parvenait pas à le faire. Le roi était corrompu, et il est difficile de sortir de la corruption».

La haine d’Hérodiade

Hérodiade est la femme du frère du roi, tué par Hérode qui la convoitait. L’Évangile nous dit seulement qu’elle haïssait Jean, car il parlait clairement. «Et nous savons tous que la haine est capable de tout, c’est une grande force. La haine est le souffle de Satan. Il ne sait pas aimer, il ne peut pas. Son “amour”, c’est la haine. Et cette femme avait en elle l’esprit diabolique de la haine.»

Vaine Salomé

Et enfin, le troisième personnage, la fille d’Hérodiade, Salomé, dont la danse plut à tous les commensaux du roi. Dans son enthousiasme, Hérode lui dit : «je te donnerai tout ce que tu veux». Il utilise, sans même le savoir, les mêmes paroles de Satan qui essaie de tenter Jésus : «si tu te prosternes devant moi, je te donnerai tous les royaumes de la terre.»

Le témoignage du martyr

«Derrière ces personnages, se cache le diable, semeur de haine dans le cœur d’Hérodiade, semeur de vanité dans le cœur de la jeune fille, semeur de corruption dans le cœur du roi», et Jean meurt dans sa cellule, dans l’anonymat, «comme tant de nos martyrs.» La mort du prophète constitue le témoignage «d’un grand homme et d’un grand saint».

«La vie n’a de valeur que lorsqu’elle est donnée dans l’amour, dans la vérité, donnée aux autres, dans la vie quotidienne, dans la famille. Si quelqu’un prend la vie pour soi, pour la garder, (…)  la vie meurt, devient passive, ne sert pas.»