Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

UNITÉ 2019 : 5 POUR ANNONCER LA BONNE NOUVELLE AUX PAUVRES

22 JANVIER

POUR ANNONCER LA BONNE NOUVELLE AUX PAUVRES

Lectures bibliques

Amos 8,4-8 : Écoutez ceci, vous qui écrasez le malheureux pour anéantir les humbles du pays, car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix et fausser les balances. Nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent, le malheureux pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment ! » Le Seigneur le jure par la Fierté de Jacob : Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits. À cause de cela, la terre ne va-t-elle pas trembler, et toute sa population, prendre le deuil ? Ne va-t-elle pas monter, tout entière, comme le Nil, déborder, inonder, comme le fleuve d’Égypte ?

Luc 4,16-21 : Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Réflexion

Les chrétiens sont parfois très engagés à prier et à célébrer, mais moins préoccupés des pauvres et des marginaux. Il nous arrive de prier à l’église mais en même temps d’opprimer nos frères et sœurs humains, ou de maltraiter l’environnement.

Les chrétiens d’Indonésie reconnaissent que, dans leur pays, certains s’efforcent autant qu’ils le peuvent de pratiquer leur foi mais assujettissent ceux qui ont d’autres croyances, y compris par la violence.

Mais dans l’Évangile de Luc, Jésus nous rappelle que l’on manifeste extérieurement son vrai culte envers Dieu en agissant selon la justice. Il est féroce dans sa condamnation de ceux qui négligent cette obligation.

Dans la prophétie d’Amos, Dieu rejette le culte de ceux qui négligent la justice et voudraient pourtant que « le droit jaillisse comme les eaux, et la justice comme un torrent intarissable » (5,24). Le prophète insiste sur le lien absolu qui doit exister entre le culte et les actions menées selon la justice.

Lorsque des chrétiens travaillent ensemble à écouter le cri des pauvres et des opprimés, ils croissent en communion les uns avec les autres, et avec le Dieu Trinité.

Prière

Dieu notre Père, pardonne nos silences coupables face à des situations d’injustice. Pardonne notre soif de pouvoir  et libère-nous de la tentation d’opprimer autrui. Par ton Esprit de communion, aide-nous à être solidaires de notre prochain, et donc à travailler avec ton Fils Jésus. Aide-nous à mettre en pratique ses paroles qui proclament ta promesse de libération de la pauvreté et de l’oppression. Nous te le demandons en son nom. Amen.

Que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé

Unité 2019
Unité 2019

Dimanche dernier a commencé la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », qui se conclura dimanche prochain, fête de la conversion de saint Paul apôtre.

Il s’agit d’une initiative spirituelle plus que jamais précieuse, qui s’étend toujours plus parmi les chrétiens, en harmonie, et pourrait-on dire, en réponse à l’invocation suppliante que Jésus adressa au Père au Cénacle, avant sa Passion: « Afin que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).

A quatre reprises, dans cette prière sacerdotale, le Seigneur demande que ses disciples soient « un », selon l’image de l’unité entre le Père et le Fils. Il s’agit d’une unité qui ne peut croître que sur l’exemple du don de soi du Fils au Père, c’est-à-dire, en sortant de soi et en s’unissant au Christ.

En outre, par deux fois au cours de cette prière, Jésus ajoute comme but de cette unité: afin que le monde croie. La pleine unité est donc liée à la vie et à la mission même de l’Église dans le monde. Celle-ci doit vivre une unité qui ne peut dériver que de son unité avec le Christ, avec sa transcendance, comme signe que le Christ est la vérité.

Telle est notre responsabilité: que soit visible dans le monde le don d’une unité en vertu de laquelle notre foi devient crédible. C’est pourquoi il est important que chaque communauté chrétienne prenne conscience de l’urgence d’œuvrer de toutes les façons possibles pour atteindre ce grand objectif.

Mais, sachant que l’unité est avant tout un « don » du Seigneur, il faut dans le même temps l’implorer par une prière inlassable et confiante. C’est uniquement en sortant de nous-mêmes et en allant vers le Christ, c’est uniquement dans notre relation avec lui, que nous pouvons réellement nous unir entre nous.

Telle est l’invitation qui, à travers cette « Semaine », est adressée aux croyants dans le Christ de chaque Église et communauté ecclésiale; nous y répondons, chers frères et sœurs, avec une prompte générosité.

La « Semaine » est également l’occasion propice pour rendre grâces au Seigneur pour ce qu’il nous a donné d’accomplir jusqu’à présent « pour rapprocher » les uns des autres les chrétiens divisés, et les Églises et les communautés ecclésiales elles-mêmes.

Cet esprit a animé l’Église catholique, qui, au cours de l’année qui vient de s’écouler, a continué, avec une solide conviction et une espérance enracinée, à entretenir des relations fraternelles et respectueuses avec toutes les Églises et communautés ecclésiales d’Orient et d’Occident.

Dans la diversité des situations, parfois plus positives et parfois avec de plus grandes difficultés, on s’est efforcé de ne jamais manquer à l’engagement d’accomplir chaque effort en vue de la recomposition de la pleine unité. Les relations entre les Églises et les dialogues théologiques ont continué à donner des signes de convergences spirituelles encourageants.

Se poursuit la confrontation sur le témoignage important que les chrétiens doivent donner aujourd’hui de manière unanime, dans un monde toujours plus divisé et placé face à de nombreux défis à caractère culturel, social, économique et éthique. Pour ces rencontres, et pour tant d’autres rencontres, dialogues et gestes de fraternité que le Seigneur nous a accordés de pouvoir réaliser, nous Lui rendons grâces avec joie.

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE mercredi 21 janvier 2009 Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

© Copyright 2009 – Libreria Editrice Vaticana

UNITÉ 2019 : 4 CONTENTEZ-VOUS DE CE QUE VOUS AVEZ

21 JANVIER

CONTENTEZ-VOUS DE CE QUE VOUS AVEZ

Lectures bibliques

Hébreux 13,1-5 : Que demeure l’amour fraternel ! N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps. Que le mariage soit honoré de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu. Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent : contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai.

Matthieu 6,25-34 : C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.

Réflexion

L’auteur de la lettre aux Hébreux met en garde contre l’amour excessif de l’argent et des biens matériels. Devant notre tendance à estimer que nous n’en avons jamais assez, le texte nous rappelle la providence divine et nous assure que Dieu n’abandonnera jamais sa création.

À travers la fécondité de la terre, des rivières et des mers, la bonté de Dieu a prévu toute la nourriture et l’eau fraîche nécessaires à la subsistance de tous les êtres vivants, et pourtant beaucoup de gens manquent de ces premières nécessités.

La faiblesse et l’avidité humaines aboutissent souvent à la corruption, à l’injustice, la pauvreté et la faim. Il peut être tentant, au lieu de nous soucier des autres et de partager nos biens avec eux, d’amasser et accumuler de l’argent, de la nourriture et des ressources naturelles rien que pour nous-mêmes, notre nation ou notre groupe ethnique.

Jésus nous apprend pourtant à ne pas nous soucier d’abord des biens matériels. Nous devrions plutôt rechercher d’abord le royaume de Dieu et ce qui le caractérise, dans la certitude que notre Père céleste nous procurera le nécessaire. Ces dernières années, certaines Églises d’Indonésie ont fourni différents soutiens financiers, humains et éducatifs à de petites Églises en zones rurales.

À travers cet exemple simple et concret d’amour mutuel, elles manifestent que leur unité avec leurs frères chrétiens est un don de Dieu à son Église. En vivant plus simplement, sans nous préoccuper de gagner de l’argent plus que nous n’en avons besoin ou d’accumuler des ressources pour l’avenir, nous pouvons faire que la terre, notre maison commune, soit plus juste.

Prière

Dieu compatissant, nous te remercions de tes dons généreux. Fais-nous la grâce d’accepter toutes tes bénédictions avec simplicité et dans une humble gratitude. Rends-nous capables de partager avec d’autres qui sont dans le besoin, afin que nous puissions tous expérimenter l’unité dans l’amour qui vient de Toi notre Dieu Trinité qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.