Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus nous enseigne à être insistant dans la prière

Jésus nous enseigne à être insistant dans la prière

Il faut être courageux quand on demande quelque chose au Seigneur: c’est ce qu’a dit le Pape François dans son homélie lors de la messe qu’il a célébrée ce jeudi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dieu est l’ami qui peut nous donner ce dont nous avons besoin.

 

L’Évangile de ce jour, en St Luc, sur «l’ami importun» parle du thème de la prière, et de la manière dont nous devons prier. Jésus raconte en effet à ses disciples l’histoire d’un homme, qui en pleine nuit, frappe à la porte d’un ami pour lui demander quelque chose à manger. Cet ami lui répond que le moment est mal choisi, qu’il est déjà au lit, mais ensuite il se lève et lui donne ce qu’il demande.

Prier avec courage sans se fatiguer

Trois éléments : un homme dans le besoin, un ami, un peu de pain. C’est une visite surprise que celle de cet homme dans le besoin, et sa requête est insistante car il a confiance que son ami possède ce qui lui est utile.

Avec le récit de cette histoire, le Seigneur veut nous montrer comment prier : «cet ami, c’est Dieu : l’ami qui est riche, qui a du pain, qui dispose de ce dont nous avons besoin. C’est comme si Jésus nous disait ‘soyez envahissants dans la prière. Ne vous fatiguez pas’. Mais ne pas se fatiguer de quoi ? De prier. ‘Demandez et vous recevrez’».

La prière n’est pas une baguette magique

Mais «la prière n’est pas comme une baguette magique» ; «la prière est un travail : un travail qui demande de la volonté, de la constance, de la détermination, sans honte. Pourquoi ? parce que je frappe à la porte de mon ami. Dieu est un ami, et c’est avec un ami que je peux faire cela. Une prière constante, envahissante. Pensons à Sainte Monique, combien d’années a-t-elle prié ainsi, avec les larmes, pour la conversion de son fils ? A la fin, le Seigneur a ouvert la porte».

Lutter avec le Seigneur pour obtenir

Le Pape François rapporte une autre histoire qu’il connait bien puisqu’elle s’est déroulée à Buenos Aires : un ouvrier avait une fille sur le point de mourir, et les médecins ne lui avaient laissé entrevoir aucun espoir. Il décida donc de se rendre à pied au sanctuaire de Notre-Dame de Lujan, distant de 70 km. Il y arriva de nuit et le sanctuaire était fermé.

Mais lui pria toute la nuit devant l’église, en implorant la Sainte Vierge : «je veux ma fille, je veux ma fille tu peux me la donner». Et lorsque, le matin suivant, il retourna à l’hôpital, il trouva sa femme qui lui dit :’tu sais, les médecins l’ont amenée pour un nouvel examen car elle s’est réveillée et ils ne savent pas pourquoi. Elle a demandé de quoi manger, elle va bien, elle n’a plus rien, elle est hors de danger». Cet homme savait comment prier.

Le cri des enfants

Pensons aussi à ces enfants capricieux qui, lorsqu’ils veulent quelque chose, crient et pleurent en disant : « je veux ! je veux ! ». Et les parents finissent par céder. On peut cependant se demander : mais Dieu ne se mettra-t-il pas en colère si je fais ainsi ? Or, c’est Jésus lui-même qui nous dit : «si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

«C’est un ami : il donne toujours de bonnes choses. Et Il donne plus : moi je demande de résoudre ce problème et Lui le résout, et te donne aussi l’Esprit-Saint. Pensons un peu. Comme est-ce que je prie ? Comme un perroquet ? Est-ce que je prie avec un besoin dans le cœur ?  Est-ce que je lutte avec Dieu dans la prière pour qu’Il me donne ce dont j’ai besoin si cela est juste ? Apprenons comment prier de ce passage de l’Évangile. »

Dieu aime la vie : ne la déprécions pas

Le Pape a poursuivi sa catéchèse sur le Décalogue. Avec le cinquième commandement, «Tu ne tueras pas», il a réaffirmé le caractère sacré de toute vie humaine.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 10 octobre 2018

Frères et sœurs, la catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la cinquième parole du Décalogue : « Tu ne tueras pas ». Ce commandement, dans sa formulation concise et catégorique, se dresse comme une muraille pour défendre la valeur fondamentale dans les relations humaines : la valeur de la vie.

Supprimer une vie humaine n’est jamais une solution

On pourrait dire que tout le mal réalisé dans le monde se résume dans le mépris pour la vie. La vie est agressée de multiples manières. L’existence humaine à des calculs d’opportunité. Une approche contradictoire : la suppression de la vie humaine dans le sein maternel au nom de la sauvegarde des autres droits.

Est-il juste de descendre une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste de louer un tueur à gages pour résoudre un problème ? Non, on ne peut pas, ce n’est pas juste de descendre un être humain, si petit soit-il, pour résoudre un problème. C’est comme si on louait un tueur à gages pour résoudre un problème.

Accueillir la vie pour s’ouvrir à la joie de l’amour

La violence et le refus de la vie naissent de la peur, alors que l’accueil de l’autre est un défi à l’individualisme. Les parents, dans ces cas dramatiques, ont besoin d’une vraie proximité, d’une vraie solidarité, pour affronter la réalité en dépassant des peurs compréhensibles. Au contraire ils reçoivent souvent des conseils précipités : interrompre la grossesse signifie « descendre quelqu’un », directement.

La vie vulnérable nous indique le chemin pour nous sauver d’une existence repliée sur elle-même et découvrir la joie de l’amour. Les idoles de ce monde : l’argent, le pouvoir, le succès», qui «sont de faux paramètres pour apprécier la vie. Ce qui conduit l’homme à refuser la vie, ce sont les idoles de ce monde : l’argent, le pouvoir, le succès. Ce sont de faux paramètres pour apprécier la vie.

Dieu, amoureux de la vie

L’unique mesure authentique de la vie est l’amour. Le sens positif de la parole ‘Tu ne tueras pas’ c’est que Dieu aime la vie. Le secret de la vie nous est dévoilé dans le fait que le Fils de Dieu s’est fait homme jusqu’à assumer, sur la croix, le refus, la faiblesse, la pauvreté et la souffrance. Cela vaut la peine d’accueillir toute vie parce que tout homme vaut le sang du Christ lui-même.

On ne peut mépriser ce que Dieu a tant aimé. Que personne ne mesure la vie selon les tromperies de ce monde, mais que chacun s’accueille lui-même et les autres au nom du Père qui nous a créés. Dieu est amoureux de la vie.

Chers amis, ne méprisez jamais votre existence, vous êtes une œuvre de Dieu ! Témoignez autour de vous de la valeur infinie de toute vie humaine !

Ce mois d’octobre nous encourage à persévérer dans la récitation quotidienne du chapelet, éventuellement avec la famille, afin que le modèle de Marie puisse également se refléter dans l’Église domestique. Le secret de sa sérénité et de sa confiance se trouvait dans cette certitude: « Rien n’est impossible à Dieu ». Que la bénédiction du Seigneur descende sur vous et vos familles.

Ne pas tuer est un commandement divin qui confirme le caractère sacré de la vie humaine en tant que cadeau de Dieu, que personne, en aucune circonstance, n’a le droit d’éliminer, de manipuler ou de mépriser. Tuer est un péché contre Dieu, qui est le Seigneur de la vie, contre nous-mêmes et contre notre prochain. Que le Seigneur vous bénisse et vous protège du malin!

Avant même de descendre dans la rue, j’ai pu saluer les participants au pèlerinage de l’archidiocèse de Cracovie, arrivés à Rome à l’occasion du 40e anniversaire de l’élection de Jean-Paul II au siège de Pierre...

Avec vous, je remercie Christ, Seigneur des temps, qui a voulu appeler ce grand pape de votre pays et lui a confié la tâche d’introduire l’Église dans le nouveau millénaire. Son enseignement, son exemple de sainteté et son intercession guident et protègent notre chemin quotidien, parfois difficile, sur les chemins du Seigneur! 


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Le Seigneur est présent à nos côtés, tout au long de notre vie

Le Seigneur est présent à nos côtés, tout au long de notre vie. Prenons garde à ne pas oublier la prière dans le tourbillon de notre vie quotidienne.

Vermeer de Delf Christ dans la maison de Marthe et de Marie 1654-55 National Gallery of Scotland, Edinburgh
Vermeer de Delf Christ dans la maison de Marthe et de Marie 1654-55 National Gallery of Scotland, Edinburgh

 

Marthe et Marie sont les protagonistes de l’Évangile de ce jour, elles nous enseignent comment doit être vécue la vie du chrétien, “l’amoureux du Seigneur”. Le Pape François en a parlé lors de la messe qu’il a célébrée ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, invitant à réfléchir tant sur la manière dont nous travaillons, que sur le temps que nous dédions à la contemplation.

 

Pour ne pas se tromper dans notre vie de chrétien, il faut être «amoureux» du Christ, et s’inspirer toujours de Lui pour nos actions, à l’instar de St Paul qui décrit aujourd’hui sa propre vie dans sa première Lettre aux Galates. Il s’agit donc d’un équilibre à trouver entre «contemplation et service», deux qualités bien illustrées par l’Évangile de ce jour, en Saint Luc, centré sur les figures de Marthe et Marie, les sœurs de Lazare de Béthanie qui accueillent Jésus sous leur toit.

Des chrétiens affairés, mais sans la paix du Seigneur

«Ce sont deux sœurs, avec une manière différente d’agir» ; «elles nous enseignent comment la vie du chrétien doit avancer». Marie écoutait le Seigneur, tandis que Marthe était distraite par les occupations du service. Marthe est une femme forte, capable de rabrouer Jésus pour ne pas avoir été présent lors de la mort de son frère Lazare. Elle sait «se mettre en avant», elle est donc courageuse, mais elle n’est pas dans la contemplation, et partant, «incapable de perdre son temps à regarder le Seigneur».

«Il y a des chrétiens qui vont à la messe le dimanche, mais qui sont toujours affairés. Ils n’ont pas beaucoup de temps pour leurs enfants, pour jouer avec eux : ce n’est pas bien. (…) Ils deviennent des adeptes de cette religion qu’est l’affairisme (…).  Arrête-toi, regarde le Seigneur, prends l’Évangile, écoute la Parole de Dieu, ouvre ton cœur.» Ces personnes font certes du «bien humain», mais pas «un bien chrétien». Il leur manque la contemplation.

La contemplation n’est pas un doux « farniente »

Marie, quant à elle, ne se complait pas dans un «doux farniente». Elle «regardait le Seigneur parce qu’Il touchait son cœur, et c’est de là que vient l’inspiration pour le travail qui arrive ensuite ». C’est par exemple ce qu’incarne la règle bénédictine d’Ora et Labora (prie et travaille) ; les moines et moniales qui y obéissent «ne passent pas toute la journée à regarder le ciel. Ils prient et ils travaillent» Saint Paul, lorsqu’il se voit choisi par Dieu,  n’est pas allé tout de suite prêcher ; il s’est d’abord mis à prier, à contempler le mystère du Christ qui lui a été révélé.

«Saint Paul faisait chaque chose avec cet esprit de contemplation, en regardant le Seigneur. C’est le Seigneur qui parlait à son cœur, parce que St Paul l’aimait. C’est la parole-clé pour ne pas se tromper : être amoureux. Pour savoir de quel partie nous sommes, si nous exagérons dans une contemplation astreinte ou si nous sommes trop affairés, nous devons nous demander : ‘Suis-je amoureux du Seigneur ? Suis-je sûr(e) qu’Il m’a choisi(e) ? Tu fais les choses, mais ton cœur contemple-t-il ?»

Contemplation et service

C’est comme lorsque le mari revient du travail le soir et trouve sa femme qui est là pour accueillir : celle qui est vraiment amoureuse ne le fait pas s’asseoir, pour ensuite s’affairer dans la maison, mais «passe du temps avec lui». «Contemplation et service : c’est le chemin de notre vie. Que chacun de nous pense : combien de temps durant la journée consacré-je à contempler le mystère de Jésus ? Et ensuite : comme travaillé-je ? Le travail est-il une aliénation, ou est-il cohérent avec ma foi, est-il un service qui vient de l’Évangile.»