Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

L’insulte tue l’avenir des personnes

Lors de sa messe matinale, célébrée à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le Pape a rappelé que l’insulte prive l’autre de sa dignité. Jésus nous demande de nous réconcilier : «si nous n’insultons pas, nous laissons les autres grandir. »

se réconcilier
se réconcilier

 

L’Évangile du jour, en St Mathieu, nous rapporte le discours de Jésus sur la justice, l’insulte et la réconciliation. Pour faire comprendre son enseignement sur l’amour et la charité que nous devons montrer à nos frères et sœurs, le Seigneur choisit de prendre un «exemple de tous les jours». Mais Il va encore au-delà, et explique le problème des insultes.

Insulter l’autre, c’est le disqualifier

Les insultes citées par Jésus sont certes, un peu anciennes : «nous avons une liste d’insultes plus fleuries, plus folkloriques et colorées». Au commandement, «tu ne tueras pas», Jésus ajoute un autre, «tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement», et même, «si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal».

«Pour le Seigneur, l’insulte ne finit pas en elle-même. C’est une porte qui s’ouvre». L’insulte, c’est «commencer à tuer l’autre, c’est le disqualifier, lui enlever le droit à être respectable, c’est le mettre de côté (…)»

Dans notre vie quotidienne, nous sommes «habitués à respirer dans une atmosphère d’insultes». Il suffit de «conduire sa voiture durant les heures de pointe. C’est un carnaval d’insultes. Et les gens se montrent créatifs pour insulter.» Les petites insultes, qu’on profère en voiture dans les embouteillages, deviennent, peu à peu, plus importantes. Or, l’insulte porte atteinte au droit de la personne. Celle-ci n’a même pas le droit de parler, sa voix est comme annihilée.

L’insulte nait de l’envie

L’insulte est dangereuse, car elle nait parfois de l’envie. Lorsque nous nous retrouvons devant une personne porteuse d’un handicap, mental ou physique, nous n’avons pas envie de l’insulter, car nous ne nous sentons pas menacés par elle.

«Mais quand une personne fait quelque chose qui ne me plait pas, je l’insulte, et je la fais passer pour ‘handicapée’: handicapée mentale, handicapée sociale, (…) sans capacité d’intégration. Cela tue l’avenir de la personne, tue son parcours. C’est l’envie qui ouvre la porte, car quand une personne représente quelque chose qui me menace, l’envie me pousse à l’insulter. Il y a presque toujours de l’envie derrière».

Le Livre de la Sagesse «nous dit que par l’envie, le diable est entré dans le monde. C’est l’envie qui apporte la mort». L’envie empoisonne l’âme, la corrompt, la fait devenir «jaune ou verte», «comme la bile», pousse les personnes à insulter l’autre, à le détruire.

Se réconcilier

Mais Jésus arrête ce parcours mortifère: si tu vas prier, et que tu te rends compte qu’un de tes frères a quelque chose contre toi, laisse tout et va te réconcilier avec lui. «La réconciliation n’est pas une attitude de bonne manière, c’est une attitude radicale, qui cherche à respecter la dignité de l’autre, et aussi la mienne. De l’insulte à la réconciliation, de l’envie à l’amitié. C’est le parcours que Jésus nous donne aujourd’hui.»

Si nous n’insultons pas, nous laissons les autres grandir

«Cela nous fera du bien de penser aujourd’hui : de quelle manière est-ce que j’insulte ? Et à quelle occasion ?» Il s’agit de voir si là, «réside la racine amère de l’envie qui me porte à vouloir détruire l’autre pour éviter la compétition, la concurrence. Ce n’est pas facile. Mais pensons à combien il est beau de ne jamais insulter. Car ainsi, nous laissons les autres grandir. Que le Seigneur nous donne cette grâce.»


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Suivre la Loi de Dieu pour une vie pleine, infinie

C’est un nouveau parcours de catéchèses sur les «commandements de la loi de Dieu» que le Pape François a commencé lors de l’audience générale de ce mercredi matin. Il a expliqué que l’existence humaine doit s’appuyer sur le désir d’une vie pleine et infinie, et non pas sur des «choses éphémères» qui finissent par détruire la dignité humaine.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 13 juin 2018


Frères et sœurs,

Aujourd’hui c’est la mémoire de Saint Antoine de Padoue, Docteur de l’Église et Patron des Pauvres. Il nous enseigne la beauté de l’amour sincère et gratuit; en aimant juste comme il a aimé, personne autour de vous ne se sentira marginalisé et, en même temps, vous serez toujours plus fort dans les épreuves de la vie.

Les tables de la Loi exprimant les commandements de Dieu
Les tables de la Loi exprimant les commandements de Dieu

Nous commençons aujourd’hui un nouvel itinéraire de catéchèse sur le thème des commandements. Pour l’introduire, nous pouvons nous arrêter au passage de l’évangile que nous avons entendu tout à l’heure. Dans la demande de l’homme il y a le défi de toute existence : le désir d’une vie pleine, infinie.

Comment faire pour y arriver ? Je voudrais dire en particulier aux jeunes que notre pire ennemi ce ne sont pas les problèmes concrets, mais la médiocrité, la peur d’agir.

Le bienheureux Pierre Georges Frassati – qui était un jeune homme – a dit que nous devons vivre, non pas vivoter, vivoter médiocrement. Vivre avec la force de la vie. Nous devons demander à notre Père céleste pour les jeunes d’aujourd’hui le don d’une saine inquiétude, la capacité de ne pas se contenter d’une vie sans beauté, sans couleur.

 

Si les jeunes ne sont pas affamés d’une vie authentique, où ira l’humanité ? On passe à la maturité, on devient adulte, quand on commence à accepter ses propres limites, quand on prend conscience de ce qui manque.

L’invitation de Jésus à l’homme de l’évangile est merveilleuse, c’est la proposition de la véritable richesse : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi ». Jésus n’offre pas des succédanés, mais une vie véritable, un amour vrai, une vraie richesse. Il nous invite à “un plus”.

Au cours de ces catéchèses nous prendrons la main de Jésus pour marcher avec lui et passer des illusions de la jeunesse au trésor qui est dans le ciel. Chers amis, n’ayez pas peur de prendre la main de Jésus pour marcher à sa suite. Il vous conduira sur le chemin de la vraie vie. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Le chrétien doit être sel et lumière

sel de la terre
sel de la terre

Le chrétien doit vivre sa mission par le simple témoignage quotidien, sans se vanter de ses propres mérites. Le Pape l’a dit ce mardi matin 12 mai lors de l’homélie de la messe à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, en partant de l’Évangile du jour.

 

Être sel et lumière pour les autres, sans s’attribuer des mérites : ceci est «le simple témoignage habituel», la «sainteté de tous les jours» à laquelle est appelé le chrétien. Le témoignage le plus grand du chrétien, c’est de donner la vie comme l’a fait Jésus, c’est-à-dire le martyre, mais il y a aussi un autre témoignage, celui de tous les jours, qui commence le matin, quand on se réveille, et se termine le soir, quand on va se coucher.

Le sel et la lumière servent pour les autres

lumignons
lumignons

«Cela semble peu de chose» mais le Seigneur, «avec peu de chose, fait des miracles, fait des merveilles.» Il faut donc avoir cette attitude d’humilité, qui consiste dans le fait de chercher seulement à être sel et lumière :

«Le sel pour les autres, la lumière pour les autres, parce que le sel ne donne pas la saveur tout seul, toujours au service. La lumière n’illumine pas elle-même, toujours au service. Le sel pour les autres. Un petit sel qui aide pour les plats, mais petits. Au supermarché le sel ne se vend pas en tonneau, non… dans des petits sachets, c’est suffisant. Et ensuite, le sel ne se vante pas de lui-même parce qu’il ne se sert pas lui-même. Il est toujours là pour aider les autres. Il aide à conserver les choses, à donner de la saveur aux choses. Un simple témoignage.»

Aucun mérite

Être chrétien de tous les jours signifie donc être comme la lumière qui «est pour les gens, pour nous aider dans les heures d’obscurité».

«Le Seigneur nous dit comme cela : “Tu es sel, tu es lumière”. “Ah, c’est vrai ! Le Seigneur et comme ça. J’attirerai tellement de gens à l’église et je ferai…” “Non, tu feras comme cela pour que les autres voient et glorifient le Père. Il ne te sera attribué aucun mérite. Nous, quand nous mangeons, nous ne disons pas : “Ah, qu’il est bon le sel !” Non ! (…) Et quand nous allons à la maison le soir, nous ne disons pas : “Elle est bonne la lumière”, non. Nous ignorons la lumière, mais nous vivons avec cette lumière qui illumine. Ceci est une dimension qui fait que nous, les chrétiens, nous sommes anonymes dans la vie.»

La sainteté de tous les jours

«Nous ne sommes pas les protagonistes de nos mérites. Une belle prière pour nous tous, à la fin de la journée, serait de se demander : “Est-ce que j’ai été sel aujourd’hui ? Est-ce que j’ai été lumière aujourd’hui ?” Ceci est la sainteté de tous les jours. Que le Seigneur nous aide à comprendre cela.»