Saint Barnabé, apôtre – juif, lévite lié à l’île de Chypre (Ac 4:36) .Il a une place importante dans les Actes des apôtres, introduisant saint Paul auprès des apôtres à Jérusalem (Ac.9:27) et plus tard auprès des chrétiens d’Antioche. Il fut son premier compagnon de voyage.
Les trois dimensions fondamentales de l’évangélisation: annonce, service et gratuité. Dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le Pape François s’y est arrêté, en célébrant la messe ce lundi matin en la fête de Saint Barnabé, apôtre.
Dans les lectures du jour, c’est l’Esprit Saint qui est le «protagoniste» de l’annonce, laquelle ne représente pas seulement une simple «prédication» ou la «transmission» de quelques idées, mais un mouvement dynamique capable de «changer les cœurs» grâce à l’action de l’Esprit.
«Nous avons vu des plans pastoraux bien faits, parfaits, mais qui n’étaient pas des instruments pour l’évangélisation». Jésus ne nous demande pas d’avoir une «attitude d’entrepreneur.» Le vrai courage de l’évangélisation vient de l’Esprit Saint, et n’est pas une question d’«entêtement humain».
Dans l’Église, il faut servir, non tout faire pour «gravir les échelons»
La seconde dimension de l’évangélisation est celle du service, offert également dans «les petites choses». Fausse, en effet, est la présomption de vouloir être servi après avoir fait une longue carrière dans l’Église ou dans la société. «Gravir les échelons dans l’Égliseest un signe qu’on ne sait pas ce qu’est l’évangélisation.»
«Nous pouvons annoncer de bonnes choses, mais sans service, ce n’est pas une annonce (…) ». Car l’Esprit Saint ne pousse pas seulement à annoncer la vérité du Seigneur, mais porte également vers les frères et sœurs qui nous entourent, «pour les servir». Et le Pape déplore l’existence de «princes de l’évangélisation», qui se font servir, et vivent pour être servis.
La gratuité de l’évangélisation
Enfin, la gratuité, parce que personne ne peut se racheter par ses propres mérites. «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement», nous rappelle Jésus. «Nous tous, nous avons été sauvés gratuitement par Jésus-Christ, et nous devons donc donner gratuitement. Les opérateurs pastoraux de l’évangélisation doivent apprendre cela, leur vie doit être gratuite, au service, portés par l’Esprit Saint. Leur propre pauvreté les pousse à s’ouvrir à l’Esprit.»
Le Pape François a parlé des ravages des colporteurs de calomnies et de médisances, à l’Angélus de ce dimanche 10 juin 2018, place Saint Pierre au Vatican. Et il a donné l’antidote, à prendre dès que les symptômes s’en manifestent.
Chers frères et sœurs, bonjour!
Jésus guérisseur
L’Évangile de ce dimanche (Mc 3, 20-35) nous montre deux types de malentendus que Jésus a dû affronter : celui des scribes et celui des membres de sa propre famille.
Les scribes étaient des hommes instruits dans les Saintes Écritures et chargés de les expliquer au peuple. Certains d’entre eux sont envoyés de Jérusalem en Galilée, où la renommée de Jésus commençait à se répandre, pour le discréditer aux yeux du peuple: pour faire les colporteurs de ragots, discréditer l’autre, lui enlever son autorité, cette vilaine chose. Et ils ont été envoyés pour faire cela.
Et ces scribes arrivent avec accusation précise et terrible – ceux-ci ne ménagent pas les moyens, ils visent au centre et ils disent ceci: « Celui-là est possédé par Belzébuth et il chasse les démons par le chef des démons » (v 22.). Autrement dit : le chef des démons est celui qui le pousse; ce qui revient à dire plus ou moins: « C’est un démoniaque ».
En fait, Jésus guérit beaucoup de malades, et on veut vous faire croire qu’il le faisait non par l’Esprit de Dieu – comme Jésus le faisait – mais par l’esprit du diable, avec la force du diable. Jésus réagit avec des mots forts et clairs, il ne tolérera pas cela, parce que ces scribes, peut-être sans le savoir, sont tombés dans le plus grave péché : nier et blasphémer l’Amour de Dieu qui est présent et actif en Jésus.
Et le blasphème, le péché contre le Saint-Esprit est le seul péché impardonnable – c’est ce que Jésus dit – parce qu’il part d’une fermeture du cœur à la miséricorde de Dieu agissant en Jésus.
Mais cet épisode contient un avertissement qui nous sert à tous. En effet, il peut arriver qu’une forte envie pour le bien et pour les bonnes œuvres d’une personne puisse conduire à l’accuser faussement. Il y a ici un véritable poison mortel: la malice avec laquelle, de façon préméditée, on veut détruire la bonne réputation de l’autre.
Dieu nous libère de cette terrible tentation! Et si, en examinant notre conscience, nous nous rendons compte que cette mauvaise herbe germe en nous, allons maintenant la confesser dans le sacrement de pénitence, avant qu’elle se développe et produise ses effets néfastes, qui sont incurables. Soyez prudents, car cette attitude détruit les familles, les amitiés, les communautés et même la société.
L’Évangile d’aujourd’hui nous parle aussi d’une autre incompréhension, très différente, à l’égard de Jésus: celle de sa famille. Ils étaient inquiets parce que sa nouvelle vie itinérante leur semblait folle (voir verset 21). En fait, il s’est montré si accessible aux gens, surtout aux malades et aux pécheurs qu’il n’avait même plus le temps de manger.
Jésus était comme ceci: les gens d’abord, servant les gens, aidant les gens, enseignant les gens, guérissant les gens. C’était pour les gens. Il n’avait même pas le temps de manger. Sa famille, par conséquent, décide de le ramener à Nazareth, à la maison. Ils viennent à l’endroit où Jésus prêche et ils le font appeler.
On lui dit: « Voici, ta mère, tes frères et sœurs se tiennent dehors et ils te cherchent » (verset 32). Il répond: « Qui est ma mère et qui sont mes frères? », Et regardant les gens venus autour de lui pour l’écouter, il ajoute: « Voici ma mère et mes frères! Parce que celui qui fait la volonté de Dieu est pour moi un frère, une sœur et une mère » (versets 33-34).
Jésus a formé une nouvelle famille, non plus fondée sur des liens naturels, mais sur la foi en lui, sur son amour qui nous accueille et nous unit dans l’Esprit Saint. Tous ceux qui acceptent la parole de Jésus sont fils de Dieu et frères entre eux. Accueillir la parole de Jésus fait de nous des frères entre nous, cela fait de nous la famille de Jésus. Critiquer les autres, détruire la renommée des autres, fait de nous la famille du diable.
La réponse de Jésus n’est pas un manque de respect pour sa mère et sa famille. En effet, pour Marie, c’est la plus grande reconnaissance, parce qu’elle est la disciple parfaite qui a obéi à la volonté de Dieu en tout et que la Vierge Mère nous aide à vivre en communion avec Jésus, en reconnaissant l’action de l’Esprit Saint agissant en Lui et dans l’Église, régénérant le monde à une nouvelle vie.
Après l’Angélus
Chers frères et sœur,
Je voudrais une fois encore apporter au peuple coréen bien-aimé une pensée particulière d’amitié et de prière. Les pourparlers qui auront lieu dans les prochains jours à Singapour peuvent contribuer à l’élaboration d’une voie positive, qui assurera un avenir pacifique pour la péninsule coréenne et pour le monde entier. C’est pourquoi nous prions le Seigneur. Ensemble, prions Notre Dame, Reine de Corée, d’accompagner ces pourparlers. [« Ave Maria … »]
Aujourd’hui, à Agen, en France, la Sœur Marie de la Conception est proclamée Bienheureuse, dans le siècle Adélaïde de Batz de Trenquelléon. Elle a vécu entre les XVIIIe et XIXe siècles, Elle a fondé les Filles de Marie Immaculée, appelées Marianistes. Nous louons le Seigneur pour sa fille qui lui a consacré sa vie au service de ses frères.
Je vous souhaite un joyeux dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!
L’amour de Dieu est sans limite. Sa grandeur se manifeste dans la petitesse et la tendresse: ce sont les quelques réflexions que le Pape François a développées dans son homélie, au cours de la messe quotidienne qu’il a célébrée ce vendredi matin.
L’Église célèbre ce vendredi la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, et il s’agit véritablement de la fête de l’amour de Dieu. Mais attention, ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais Lui «qui nous a aimés le premier». Les prophètes ont expliqué en prenant l’image de la fleur d’amandier, premier arbre à fleurir au printemps. «Dieu est comme cela: Il est toujours le premier. Il nous attend le premier, nous aime le premier et nous aide le premier.»
Un amour sans limites
Mais il n’est pas facile de comprendre l’amour de Dieu. Dans la deuxième lecture proposée ce jour par la liturgie, St Paul parle en effet de «l’insondable richesse du Christ.» «C’est un amour qui ne peut se comprendre, qui dépasse toute connaissance. (…) Un poète disait qu’il était ‘comme la mer, sans rivages, sans fond’, un mer sans limites. C’est cela l’amour que nous devons comprendre et recevoir.»
La pédagogie de Dieu
Tout au long de l’histoire du Salut, le Seigneur a révélé son amour ; «il a été un grand pédagogue» selon les paroles du prophète Osée dans la première lecture, Il ne s’est pas révélé à travers la puissance : «Écoutons : ‘C’est moi qui lui apprenais (au peuple) à marcher, en le soutenant de mes bras’, en prenant soin de lui. Par la main, comme un père.»
«Dieu manifeste-t-il son amour par de grandes choses ? Non ; Il se fait petit, encore et encore, avec ces gestes de tendresse, de bonté. Il se fait petit, Il se rapproche. Et avec cette proximité, avec cette petitesse, Il nous fait comprendre la grandeur de son amour. Le grand se fait comprendre grâce au petit.»
La grandeur exprimée dans la petitesse
En derniers recours, Dieu envoie son Fils, mais l’envoie «en chair», et le Fils «s’humilie lui-même jusqu’à la mort». C’est cela le mystère de l’amour de Dieu : la «grandeur la plus grande dans la petitesse la plus petite.»
«Quand Jésus veut nous enseigner quelle doit être l’attitude du chrétien, Il nous dit peu de choses, Il nous fait voir ce célèbre protocole sur lequel nous serons tous jugés. Et que dit-Il ? Il ne dit pas ‘je pense que Dieu est comme ça. J’ai compris l’amour de Dieu’. Non. ‘J’ai donné à manger à l’affamé, j’ai donné à boire à l’assoiffé, j’ai visité le malade, le prisonnier’. Les œuvres de miséricorde sont le chemin d’amour que Jésus nous enseigne en continuité avec cet amour de Dieu, si grand !»
«il n’est point besoin de grands discours sur l’amour, mais il faut des hommes et des femmes qui sachent faire ces petites choses pour Jésus, pour le Père.» Les œuvres de miséricorde « sont la continuité de cet amour, qui se fait petit, arrive à nous», et que nous sommes chargés de perpétuer.