Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

rester en chemin vers la sainteté, vers la lumière du Seigneur

Dans les moments d’épreuve, il ne faut pas revenir vers les schémas du monde, qui retirent la liberté. Au contraire, il faut rester en chemin vers la sainteté. Le Pape l’a rappelé ce matin lors de la messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

Être saint n’est pas avoir un visage de carte postale

Le Pape a parlé sur la Première Lecture du jour, dans laquelle Pierre invite à cheminer vers la sainteté :

«Et l’appel de la sainteté, qui est l’appel normal, est l’appel à vivre en chrétien, c’est-à-dire que vivre en chrétien, c’est la même chose que de vivre en saint. Tant de fois, nous pensons à la sainteté comme à une chose extraordinaire, comme avoir de grandes visions ou des prières très élevées… ou certaines personnes pensent qu’être saint signifie avoir un visage de carte postale… non. Être saint, c’est une autre chose. C’est cheminer sur ce que le Seigneur nous dit sur la sainteté. Et qu’est-ce que c’est, cheminer dans la sainteté ? Pierre le dit : “Mettez toute votre espérance dans cette grâce qui vous sera donnés quand Jésus-Christ se manifestera.”»

Cheminer vers la lumière

«Cheminer vers la sainteté» consiste donc dans le fait de cheminer vers cette grâce qui devient une rencontre, un chemin vers l’espérance, une mise en tension vers la rencontre avec Jésus-Christ. C’est comme quand on chemine vers la lumière, souvent on ne voit pas bien la route parce que la lumière nous éblouit. «Mais n’oublions pas pourquoi nous voyons la lumière et connaissons la route».

Ne pas retourner aux schémas du monde

Pour cheminer vers la sainteté, il est nécessaire «d’être libre et de se sentir libre». Mais il y a beaucoup de choses qui rendent esclaves. Pierre exhorte donc à ne pas se conformer aux désirs «d’un temps où vous étiez dans l’ignorance». Aussi Paul, dans la Première Lettre aux Romains, dit : «Ne vous conformez pas», c’est-à-dire «n’entrez pas dans les schémas».

«Ceci est la traduction correcte de ce conseil : n’entrez pas dans les schémas du monde, n’entrez pas dans les schémas, dans la façon de pensée mondaine, dans la façon de penser et de juger que t’offre le monde, parce que ceci te retire la liberté. Et pour aller vers la sainteté, il faut être libres. La liberté d’aller en regardant la lumière, d’aller de l’avant. Et quand nous revenons, comme il le dit ici, à la façon de vivre que nous avions avant la rencontre avec Jésus-Christ, ou quand nous revenons aux schémas du monde, nous perdons la liberté.»

Sans liberté, on ne peut pas être saints

Dans le Livre de l’Exode, on voit que souvent le Peuple de Dieu n’a pas voulu regarder en avant, vers le salut, mais revenir en arrière. Ils se plaignaient et «imaginaient la belle vie qu’ils passaient en Égypte», où ils mangeaient des oignons et de la viande. «Dans les moments de difficulté, le peuple retourne en arrière», il «perd la liberté». Il est vrai qu’ils mangeaient de bonnes choses mais «à la table de l’esclavage».

«Dans les moments d’épreuve, nous avons toujours la tentation de regarder en arrière, de regarder vers les schémas du monde, que nous avions avant de commencer le chemin du salut : sans liberté. Et sans liberté on ne peut pas être saint. La liberté est la condition pour pouvoir cheminer en regardant la lumière devant. Ne pas entrer dans les schémas de la mondanité : cheminer en avant, en regardant la lumière qui est la promesse, dans l’espérance. C’est la promesse, comme pour le Peuple de Dieu dans le désert : quand ils regardaient en avant ils allaient bien. Quand la nostalgie leur venait parce qu’ils ne pouvaient pas manger les bonnes choses qui leur étaient données, ils se trompaient et oubliaient que là-bas ils n’avaient pas la liberté.»

Les schémas mondains promettent tout et ne donnent rien

Le Seigneur appelle donc à la sainteté de tous les jours. Et il y a deux paramètres pour savoir si nous sommes en chemin vers la sainteté. Avant tout si nous regardons vers la lumière du Seigneur dans l’espérance de le trouver, et ensuite, quand viennent les épreuves, regardons en avant et ne perdons pas la liberté en nous réfugiant dans les schémas mondains, qui «te promettent tout et ne te donnent rien».

«Vous serez saints parce que moi Je suis saint». C’est le commandement du Seigneur. Demandons la grâce de bien comprendre ce qu’est le chemin de la sainteté : «une voie de liberté, mais en tension d’espérance vers la rencontre avec Jésus».

la joie chrétienne apporte la paix

La joie est «la respiration du chrétien», une joie faite de vraie paix et non pas un piège comme ce qu’offre la culture d’aujourd’hui, qui «invente tellement de choses pour nous divertir», d’innombrables «petits morceaux de “dolce vita”». Lors de la messe célébrée ce matin 28 mai à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape François a parlé du vrai sens de la joie chrétienne.

La respiration du chrétien

Jésus et le jeune homme riche
Jésus et le jeune homme riche

Au cours de son homélie, en commentant un extrait de la première Lettre de Saint Pierre apôtre, et le passage de l’Évangile de Marc dans lequel on raconte l’histoire du jeune homme riche qui ne réussit pas à renoncer à ses propres intérêts, le Pape a remarqué que le vrai chrétien ne peut pas être «sombre» ou «attristé». «Être homme et femme de joie» signifie «être homme et femme de paix, être homme et femme de consolation».

«La joie chrétienne est la respiration du chrétien, un chrétien qui n’est pas joyeux dans le cœur n’est pas un bon chrétien. C’est la respiration, la façon de s’exprimer du chrétien, la joie. Ce n’est pas une chose qui s’achète, ou moi je la fait avec l’effort, non : c’est un fruit de l’Esprit Saint. Celui qui fait la joie dans le cœur, c’est l’Esprit Saint.»

Le premier pas de la joie, c’est la paix

Le roc solide sur lequel s’appuie la joie chrétienne, c’est la mémoire. Nous ne pouvons pas, en effet, oublier «ce que le Seigneur a fait pour nous», «en nous régénérant» dans une nouvelle vie. Tout comme l’espérance de ce qui nous attend, la rencontre avec le Fils de Dieu. La mémoire et l’espérance sont les deux composantes qui permettent aux chrétiens de vivre dans la joie, non pas une joie vide, hilare, mais une joie dont le premier degré est la paix.

«La joie, ce n’est pas de vivre de ricanements en ricanements. Non, c’est n’est pas cela. La joie, ce n’est pas être divertissant. Non, ce n’est pas cela. C’est autre chose. La joie chrétienne, c’est la paix. La paix qui est dans les racines, la paix du cœur, la paix que seul Dieu peut nous donner. Ceci est la joie chrétienne. Il n’est pas facile de cultiver cette joie.»

La culture des petits morceaux de “dolce vita”

Le monde contemporain se contente malheureusement d’une «culture non-joyeuse», «une culture où l’on invente beaucoup de choses pour nous divertir», de nombreux «petits morceaux de “dolce vita”», mais qui ne satisfont pas pleinement. La joie, en effet, «n’est pas une chose qui s’achète dans le marché», «c’est un don de l’Esprit» qui vibre aussi «dans le moment du tourment, dans le moment de l’épreuve.»

«Il y a une bonne inquiétude mais il y en a une autre qui n’est pas bonne, celle de chercher les sécurités partout, celle de chercher le plaisir partout. Le jeune de l’Évangile avait peur de ne pas être heureux s’il laissait les richesses. La joie, la consolation : notre respiration de chrétiens.»

le sens de la vie, c’est l’amour infini et concret de Dieu

« Le sens de la vie c’est l’amour infini et concret du Père et du Fils et du Saint-Esprit »

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 27 mai 2018

Chers frères et sœurs, bonjour,

Aujourd’hui, dimanche après la Pentecôte, nous célébrons la fête de la Sainte Trinité. Une fête pour contempler et louer le mystère du Dieu de Jésus-Christ, qui est un dans la communion de trois Personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Célébrer avec toujours plus d’émerveillement Dieu-Amour, qui nous offre sa vie gratuitement et nous demande de la répandre dans le monde.

Les lectures bibliques d’aujourd’hui nous font comprendre que Dieu ne veut pas tant nous révéler qu’Il existe, mais plutôt qu’il est le « Dieu avec nous », proche de nous, qui nous aime, qui marche avec nous, qui est intéressé par notre histoire personnelle et prend soin de tout le monde, en commençant par les plus petits et ceux qui sont dans le besoin. Il « est Dieu là-haut dans les cieux » mais aussi « ici-bas sur la terre » (Dt 4, 39).

Par conséquent, nous ne croyons pas en une entité éloignée, non! En une entité indifférente, non! Mais au contraire, dans l’Amour qui a créé l’univers et généré un peuple, il est devenu chair, il est mort et il est ressuscité pour nous, et comme Saint-Esprit transforme tout et le conduit tout à la plénitude.

Saint Paul (Rom 8: 14-17), qui personnellement a expérimenté cette transformation faite par le Dieu-Amour, nous communique son désir d’être appelé Père, ou plutôt « Papa ». – Dieu est « notre Père » – avec la confiance totale d’un enfant qui s’abandonne dans les bras de ceux qui lui ont donné la vie. Le Saint-Esprit – rappelle encore l’apôtre – en agissant en nous ne fait pas de Jésus Christ un personnage du passé, non, mais nous nous sentons proches de lui, notre contemporain, et nous éprouvons la joie d’être des enfants aimés de Dieu.

Dans l’Évangile, le Seigneur ressuscité promet de rester avec nous pour toujours. Et grâce à sa présence et à la force de son Esprit, nous pouvons accomplir sereinement la mission qu’Il nous confie. Quelle est la mission? Proclamer à tous son Évangile, en témoigner et ainsi étendre la communion avec lui et la joie qui en découle. Dieu, marchant avec nous, nous remplit de joie et la joie est un peu la première langue du chrétien.

Ainsi, la fête de la Très Sainte Trinité nous fait contempler le mystère de Dieu qui crée sans cesse, rachète et sanctifie, toujours avec amour et pour l’amour, et à toute créature qui le reçoit, donne de refléter un rayon de sa beauté, bonté et vérité. Il a toujours choisi de marcher avec l’humanité et de former un peuple qui est une bénédiction pour toutes les nations et pour toutes les personnes, personne n’est exclu.

Le chrétien n’est pas une personne isolée, il appartient à un peuple: ce peuple que forme Dieu, on ne peut être chrétien sans cette appartenance et cette communion. Nous sommes le peuple, le peuple de Dieu. Que la Vierge Marie nous aide avec joie à remplir la mission de témoigner au monde, la faim d’amour, le sens de la vie est l’amour infini, amour concret du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Angelus Domini…

Chers frères et sœurs,

Hier à Plaisance a été proclamé bienheureux Leonella Sgorbati, Sœur Missionnaire de la Consolata, tué en haine de la foi à Mogadiscio (Somalie) en 2006. Sa vie pour l’Évangile et de servir les pauvres, ainsi que son martyre sont un gage d’espoir pour l’Afrique et pour le monde entier. Prions ensemble pour l’Afrique, afin qu’il y ait la paix là-bas.

Ave Maria …

Notre Dame d’Afrique, priez pour nous.

A l’occasion de la « Journée de secours », je salue tous ceux qui sont rassemblés à la Polyclinique « Gemelli » pour promouvoir la solidarité avec les personnes souffrant de maladies graves. J’exhorte tout le monde à reconnaître les besoins spirituels des personnes malades et à être proche d’elles avec tendresse.

Et je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!