Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

L’accueil des anciens

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 4 mars 2015

Frères et sœurs, la qualité d’une civilisation se juge en partie dans la manière dont elle traite les personnes âgées. Grâce aux progrès de la médecine, la vie s’est allongée, mais nos sociétés ne sont pas assez organisées pour leur laisser une place, respectant leur fragilité et leur dignité. Une certaine culture du profit les considère comme une charge : elles ne produisent rien et sont donc à rejeter. Au contraire, les anciens devraient être, pour toute la société, des porteurs de sagesse. L’Église a toujours encouragé la proximité avec eux, l’accompagnement affectueux et solidaire de cette dernière étape de la vie. Ce sont des hommes et des femmes dont nous avons beaucoup reçu, qui sont passés avant nous, sur la même route que nous ; et bientôt, nous serons comme eux. Nous ne devons pas les abandonner à leur destin mais réveiller envers eux nos sentiments de gratitude, d’estime et d’hospitalité.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres Chaldéens d’Europe, accompagnés de Monseigneur Ramsi Garmou, et les groupes de jeunes venus nombreux.

Je vous invite tous à vous faire proche des personnes âgées qui vous entourent et de leur faire sentir votre affection, votre estime et votre reconnaissance. Sachez profiter de leur expérience et de leur sagesse.

Bon pèlerinage.

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apprendre à faire le bien sans hypocrisie

03-03-2015 source : Radio Vatican

Si on « apprend à faire le bien », Dieu « pardonne généreusement » chaque péché. Ce qu’Il ne pardonne pas, c’est l’hypocrisie, la « prétendue sainteté », comme l’affirme le Pape François dans son homélie mardi matin, lors de la messe dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au Vatican.

Aux faux saints, qui même au ciel se préoccupent davantage de l’apparence que de l’être, s’opposent les pêcheurs sanctifiés, qui au-delà du mal fait ont appris à « faire » un bien plus grand : il n’y a pas de doute sur qui préfère Dieu.

Les paroles de la lecture du livre du prophète Isaïe  sont un impératif, mais aussi une « invitation » qui vient directement de Dieu : « cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien », en défendant la veuve et l’orphelin, autrement dit « ceux dont personne ne se rappelle » parmi lesquels il y a aussi « les personnes âgées abandonnées, les enfants qui ne vont pas à l’école » et ceux « qui ne savent pas faire le signe de croix ». Derrière cet impératif, il y a l’invitation de toujours à la conversion.

« La saleté du cœur ne s’enlève pas comme une tache, en allant chez le teinturier. Elle s’ôte en “faisant” : en prenant une route différente de celle du mal, en faisant le bien. Comment ? En portant secours à l’oppressé, en rendant justice à l’orphelin, en défendant la cause de la veuve ».

La promesse d’un cœur lavé, c’est-à-dire pardonné, vient de Dieu lui-même, qui ne tient pas la comptabilité des péchés de ceux qui aiment concrètement leur prochain. « Le Seigneur pardonne toujours tout, explique le Saint-Père. Mais si vous voulez être pardonnés, il faut prendre la route du bien ».

« Nous sommes tous rusés et nous trouvons toujours une route qui n’est pas la bonne, celle pour sembler plus justes que ce que nous sommes ». Il s’agit de la « route de l’hypocrisie », comme dans l’Évangile du jour, qui décrit « ceux qui disent les choses justes, mais font le contraire ».

Ces personnes font « semblant de se convertir, leur cœur est un mensonge. Leur cœur n’appartient pas au Seigneur, mais au père du mensonge, à Satan. C’est cela la “prétendue sainteté”. Jésus préférait mille fois les pécheurs à ces personnes. Pourquoi ? Les pécheurs disaient la vérité sur eux-mêmes ».

se reconnaître pécheur, sans juger autrui

02-03-2015 source : Radio Vatican

Il est facile de juger les autres, mais on avance dans le chemin chrétien seulement si on a la sagesse de s’accuser soi-même : c’est ce qu’a dit le Pape, en reprenant ce lundi matin le rythme habituel des messes matinales à la résidence Sainte-Marthe. Nous reprenons l’essentiel de cette méditation quotidienne pour ceux qui le désirent sur notre site de l’Association de la Médaille Miraculeuse.

Les lectures du jour étaient centrées sur le thème de la miséricorde. Le Pape, en rappelant que « nous sommes tous pécheurs, non pas en théorie mais dans la réalité », a indiqué « une vertu chrétienne, la capacité de s’accuser soi-même », comme le premier pas de celui qui veut devenir chrétien.

« Tous nous sommes maîtres, nous sommes docteurs dans l’auto-justification : Mais non, ce n’est pas moi, ce n’est pas de ma faute, mais si, mais ce n’était pas si grave, etc… » Tous nous avons un alibi expliquant nos manquements, nos péchés, et si souvent nous sommes capables de faire ce visage de « c’est pas moi », ce visage de « mais moi je ne l’ai pas fait, ce serait peut-être un autre » : faire l’innocent. Et ainsi ne pas avancer dans la vie chrétienne. »

« C’est plus facile d’accuser les autres et ainsi il arrive une chose un peu étrange si nous essayons de nous comporter différemment : quand nous commençons à regarder de quoi nous sommes capables, au début nous nous sentons mal, nous nous sentons remplis de dégoût, mais ensuite cela nous donne la paix et le salut. Par exemple, a affirmé le Pape, quand je trouve dans mon cœur une envie et que je sais que cette envie est capable de dénigrer l’autre et de le tuer moralement, c’est une première étape vers la sagesse de s’accuser soi-même. Si nous n’essayons pas ce premier pas dans la vie, nous n’en ferons pas non plus sur la voie de la vie chrétienne, de la vie spirituelle. »

« C’est le premier pas de s’accuser soi-même, sans le dire, juste moi et et ma conscience. Tu vas dans la rue, tu passes devant la prison en te disant « ceux-ci l’ont bien mérité ». Mais sais-tu que, sans la grâce de Dieu, tu serais là-bas? Tu as pensé que tu serais capable de faire les choses qu’ils ont fait, peut-être pire encore? Ceci est s’accuser soi-même, ne pas se cacher à soi-même les racines du péché qui sont en nous, les nombreuses choses qui nous sommes capables de faire, même si elles ne se voient pas. »

Voici une autre vertu : « Prendre honte devant Dieu, dans une sorte de dialogue dans lequel nous reconnaissons, la honte de notre péché et la grandeur de la miséricorde de Dieu : A toi, Seigneur, notre Dieu, la miséricorde et le pardon. La honte en moi et en toi la miséricorde et le pardon. Ce dialogue avec le Seigneur, cela nous fera du bien durant ce le faire durant ce Carême : s’accuser soi-même. Demandons la miséricorde. Dans l’Évangile Jésus est clair : soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Quand l’un essaye de s’accuser soi-même, il est miséricordieux avec les autres. « Mais qui suis-je pour le juger, si moi je suis capable de faire quelque chose de pire » ? »

« La phrase « Qui suis-je pour juger l’autre?  » obéit à l’exhortation de Jésus : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, pardonnés et vous serez pardonnés.  » »

« Que le Seigneur, durant ce Carême, nous donne la grâce d’apprendre à nous accuser nous-mêmes, dans la conscience que nous sommes capables des choses les plus méchantes, et de dire  » Aie pitié de moi, Seigneur, aide-moi à avoir honte de moi et donne-moi ta miséricorde, ainsi je pourrai être miséricordieux avec les autres ». »