Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

diaspora toujours plus inquiétante des chrétiens orientaux

S’appuyant sur les lectures du jour, le Saint-Père a invité dans son homélie les fidèles des Églises, encore persécutées aujourd’hui, à se confier à Dieu dans la prière.

Rappelant le contexte de création de la Congrégation pour les Églises orientales, pendant la Première guerre mondiale, le Saint-Père a d’abord réaffirmé que nous vivons aussi aujourd’hui une guerre mondiale «par morceaux». Ce conflit touche les Chrétiens d’Orient, persécutés, provoquant une diaspora toujours plus grande.

«Cela fait surgir tant de questions, tant de pourquoi ? » Il fait alors le parallèle avec la première lecture (Mal 3, 13-20a), où le peuple se demande pourquoi les méchants profitent de la vie et restent impunis. «Combien de fois nous aussi faisons cette expérience ? Mais Dieu nous répond tous la même chose : «Dieu n’oublie pas ses fils, il se souvient des justes, de ceux qui souffrent, des oppressés qui se demandent “pourquoi? », et pourtant qui ne cessent pas d’avoir confiance dans le Seigneur.»

La prière, un acte de confiance

Le Saint-Père indique alors le moyen de se faire entendre de Dieu : la prière. Il préciser que prier est un acte de «confiance» dans l’écoute de Dieu, fort du «courage de la foi», du «courage de toquer à la porte». «Car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; et à qui frappe on ouvrira», nous dit l’Évangile de Luc.

Comme des parents veulent le bien de leurs enfants, Dieu répond à notre appel. En nous donnant de bonnes choses ? «Non, l’Évangile ne dit pas cela», souligne le Pape. «Par la prière, l’homme frappe à la porte de Dieu pour lui demander une grâce. Et lui, qui est Père, nous donne encore plus : il envoie l’Esprit saint». L’Esprit saint : «Voilà le vrai don du Père.»

«Apprenons à toquer au cœur de Dieu», courageusement, par la prière. «Ainsi votre engagement portera du fruit en son temps, et vous serez comme des arbres dont le feuillage ne sèche pas».

Il y a 100 ans, le 15 octobre 1917, le Pape Benoît XV créait l’Institut pontifical oriental. À l’occasion de ce centenaire, qui coïncide avec celui de la Congrégation pour les Églises orientales, le Pape a concélébré la messe à la Basilique Sainte Marie-Majeure.

 

 

il faut se tenir prêt pour rencontrer le Seigneur

Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi son parcours catéchétique sur l’espérance. Pour la 36e étape, le Pape s’est arrêté ce matin sur la notion «d’attente vigilante».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 octobre 2017


Frères et sœurs, je voudrais aborder le thème de l’attente vigilante, l’une des dimensions de l’espérance. C’est un des fils conducteurs du Nouveau Testament. Jésus nous appelle à ne jamais baisser la garde pour accueillir avec reconnaissance et étonnement chaque jour nouveau que Dieu nous donne.

Chaque matin est une page blanche que le chrétien commence à écrire avec des œuvres de bien. En effet, si nous sommes déjà sauvés par la rédemption de Jésus, nous attendons ce moment, ce « rendez-vous », la pleine manifestation de sa seigneurie : quand finalement Dieu sera tout en tous.

Le chrétien n’est donc pas fait pour l’ennui, mais pour la patience. Il sait que dans la monotonie de certains jours se cache toujours un mystère de grâce. il y a des personnes qui avec la persévérance de leur amour deviennent comme des puits qui irriguent le désert.

Ainsi, aucune situation ne demeure complètement réfractaire à l’amour, le bien que Jésus nous a donné comme un trésor, si nous restons unis à lui.  De fait, après avoir connu Jésus, nous ne pouvons pas faire autrement que de scruter l’histoire avec confiance et espérance, dans l’attente de son retour

Car la volonté de Dieu est claire : « il veut que tous les hommes soient sauvés et accèdent à la connaissance de la vérité » (1 Tm. 2,4). De ce point de vue, la résignation n’est pas une vertu chrétienne. Jésus nous recommande ainsi de l’attendre sans rester les bras croisés.

Alors, répétons cette invocation des premiers disciples : « Viens Seigneur Jésus » (Ap. 22,20) et, dans la prière, entendons la voix du Seigneur nous répondre : « Voici, je viens sans tarder » (Ap. 22,7).

Que le doux et puissant souvenir du Christ nous aide à rester vigilants dans l’espérance, attentifs à sa parole. Que Dieu vous bénisse !

***

L’appel à prier le Rosaire pour la paix

Et au terme de l’audience, le Pape s’est exprimé au sujet du centenaire des dernières apparitions mariales à Fatima. Ce 13 octobre sera en effet commémoré le « miracle du soleil », un phénomène céleste dont 70 000 personnes auraient été témoins le 13 octobre 1917. Le Pape François, qui s’est rendu sur place au Portugal en mai dernier, en a profité pour inviter à prier en ce mois d’octobre le Saint Rosaire «à l’intention de la paix dans le monde».

«Que la prière puisse faire bouger les âmes les plus rétives, afin qu’elles bannissent la violence de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, et construisent des communautés non-violentes qui prennent soin de la maison commune. Rien n’est impossible si nous nous adressons à Dieu dans la prière. Que tous puissent être artisans de paix» (cf. son message du 1er janvier dernier sur la non-violence.)

Le Pape François a également rappelé que ce 13 octobre sera aussi la Journée internationale pour la réduction des catastrophes naturelles. Il en a profité pour renouveler son appel à protéger l’environnement.

«J’encourage les institutions et ceux qui ont une responsabilité publique et sociale à promouvoir toujours plus une culture qui ait comme objectif la réduction de l’exposition aux risques», en particulier pour «les populations les plus vulnérables.»


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Dieu est plus grand que nos rigidités

Psautier de Paris (grec 139) , folio 431, Jonas, prédication à Ninive, milieu 10e

La Liturgie nous fait à nouveau réfléchir sur la Livre de Jonas et sur la miséricorde de Dieu qui ouvre nos cœurs et gagne sur tout. Lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, ce mardi 10 octobre 2017, le Pape s’est penché sur l’histoire entière de ce prophète,

Ce récit sera continué dans la liturgie de mercredi: le Seigneur demande à Jonas de convertir de la ville de Ninive. La première fois, le prophète s’échappe, en refusant de le faire. Mais la deuxième fois il le fait et il «réussit bien», mais partout il reste en colère devant le pardon que le Seigneur accorde à la population qui, avec le cœur ouvert, s’est montrée repentie. Jonas était un «entêté», «mais plus qu’un entêté, il était un rigide», un «malade de rigidité», il avait «l’âme aseptisée».

«Les têtus d’âme, les rigides, ne comprennent pas ce qu’est la miséricorde de Dieu. Ils sont comme Jonas : « Nous devons prier cela, pour que ceux-ci soient punis parce qu’ils ont fait du mal et doivent aller en enfer… » Les rigides ne savent pas élargir le cœur comme le Seigneur. Les rigides sont pusillanimes, avec un petit cœur fermé, attachés à la seule justice. Et ils oublient que la justice de Dieu s’est faite chair en son Fils, elle s’est faite miséricorde, elle s’est faite pardon ; et que le cœur de Dieu est toujours ouvert au pardon.»

«La toute-puissance de Dieu se fait voir, se manifeste surtout dans sa miséricorde et dans le pardon».

«Ce n’est pas facile de comprendre la miséricorde de Dieu. Il nous faut beaucoup de prière pour la comprendre parce que c’est une grâce. Nous, nous sommes habitués au « tu ne l’as fait, je te le ferais », à cette justice « tu l’as fait, tu payes ». Mais Jésus a payé pour nous et il continue à payer.» Dieu est «le Dieu de la patience, le Dieu qui sait caresser, qui sait élargir les cœurs.»

«Voici le message de ce livre prophétique», «un dialogue entre la prophétie, la pénitence, la miséricorde et la pusillanimité, ou l’entêtement. Mais c’est toujours la miséricorde de Dieu qui l’emporte, parce que c’est sa toute-puissance qui se manifeste justement dans la miséricorde.»

«Moi je me permets de vous conseiller aujourd’hui de prendre la Bible et de lire ce Livre de Jonas- il est très petit, il y a trois pages-, et de regarder comment agit le Seigneur, comment est la miséricorde du Seigneur, comment le Seigneur transforme nos cœurs. Et remercier le Seigneur, parce que Lui, il est tellement miséricordieux.»