Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Dieu nous aime comme un père et il nous attend

le veau d’or et les tables de la Loi – déambulatoire nord – début XIIIe siècle – cathédrale Saint Étienne Sens 89

Seul Dieu nous aime comme un père, et nous attend toujours, gardons-nous donc de suivre des fantaisies et de fausses idoles, . Le Pape l’a souligné lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican. En commentant la Première lecture tirée du Livre de l’Exode, il a mis l’accent sur l’amour de Dieu pour son peuple, malgré les infidélités de ce peuple. Aujourd’hui aussi, cela nous fera du bien de nous demander si nous nous éloignons du Seigneur pour courir après les idoles et les mondanités.

Dieu a rêvé de son peuple, mais celui-ci l’a déçu. Le Pape François a pris appui sur le Livre de l’Exode pour s’arrêter sur «le rêve et les déceptions de Dieu». Le peuple est «le rêve de Dieu. Il rêvait parce qu’il aimait.» Mais ce peuple trahit les rêves du Père, et ainsi Dieu «commence à ressentir de la déception», et demande à Moïse de descendre de la montagne où il était monté pour recevoir la Loi. Le peuple «n’a pas eu la patience d’attendre Dieu» pour seulement 40 jours. Ils se sont fait un veau d’or. Un dieu «pour se divertir», et ils ont «oublié que Dieu les avait sauvés».

Le prophète Baruch «a une phrase qui dépeint bien ce peuple : « Vous avez oublié qui vous a élevé. »» «Oublier Dieu qui nous a créé, qui nous a fait grandir, qui nous a accompagné dans la vie : ceci est la déception de Dieu. Et de nombreuses fois dans l’Évangile, Jésus, dans les Paraboles, parle de cet homme qui fait une vigne et qui fait faillite ensuite, parce que les ouvriers veulent la prendre pour eux. Dans le cœur de l’homme, il y a toujours cette inquiétude ! Il n’est pas satisfait de Dieu, de l’amour fidèle. Et ceci est la tentation.»

Dieu donc, «par le moyen d’un prophète, réprouve ce peuple qui n’a pas de constance, qui ne sait pas attendre, qui s’est perverti», qui s’éloigne du vrai Dieu et cherche un autre dieu : «Et c’est la déception de Dieu : l’infidélité du peuple… Et aussi nous, nous sommes le peuple de Dieu et nous savons bien comment est notre cœur, et chaque jour nous devons reprendre le chemin pour ne pas dériver vers les idoles, vers les fantaisies, vers la mondanité, vers l’infidélité. Je crois que aujourd’hui, cela nous fera du bien de penser au Seigneur déçu : « Dis-moi, Seigneur, tu es déçu par moi ? »»

Dieu «a un cœur tendre, un cœur de père». Il a rappelé aussi que Jésus a pleuré sur Jérusalem. Demandons-nous «si Dieu pleure pour moi», s’il est «déçu par moi», et si «moi je me suis éloigné du Seigneur». «Pensons aujourd’hui à cette déception de Dieu, qui nous a fait pour l’amour, et nous, nous allons rechercher de l’amour, du bien-être, du bon temps dans d’autres lieux, et ce n’est pas Son amour. Nous nous éloignons de ce Dieu qui nous élevé. Et ceci est une pensée de Carême. Cela nous fera du bien. Et ceci, nous devons le faire tous les jours : un petit examen de conscience : « Seigneur, toi qui as eu tellement de rêves sur moi, moi qui me suis éloigné, mais dis-moi où, comment faire, pour revenir… ». Et la surprise sera que Lui, Il nous attend toujours, comme le père de l’enfant prodigue, qui l’a vu venir de loin, parce qu’il l’attendait.»

30-03-2017 source : Radio Vatican

la ferme espérance de ressusciter un jour avec le Christ

Le Pape François a présidé ce mercredi 29 mars 2017 la traditionnelle audience générale du mercredi Place Saint-Pierre à Rome, en poursuivant son cycle de méditations sur l’espérance, revenant cette fois sur la figure d’Abraham.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 29 mars 2017


Frères et sœurs, Abraham, notre père dans la foi, est aussi, selon saint Paul, notre père dans l’espérance. En effet, le Dieu qui se révèle à lui est le Dieu qui sauve, qui appelle à la vie, qui nous arrache au désespoir et à la mort. Dans la vie d’Abraham tout est prophétique et le devient pour nous. Dieu a ressuscité Jésus, en sorte que nous puissions passer en lui de la mort à la vie. L’espérance d’Abraham s’enracine dans sa foi : une espérance capable d’aller au-delà de toute espérance, de se manifester là où, humainement, il n’y a plus d’espérance. Nous sommes invités à suivre l’exemple d’Abraham, en faisant confiance, non pas à nos sécurités, à nos raisonnements, à nos propres forces, mais au Dieu de la résurrection et de la vie qui maintient sa promesse à l’heure de l’épreuve et de la mort.

Alors que nous nous préparons à célébrer la mort et la résurrection de Jésus, ayons toujours la ferme espérance de ressusciter un jour avec lui. Que cette espérance nous donne la force de persévérer sur le chemin de notre vie.

Que Dieu vous bénisse.

Au terme de sa catéchèse, le Pape a lancé un appel vibrant pour le pays d’Abraham, l’Irak, un pays fracturé par une guerre civile qui semble interminable. Le Pape a salué auparavant une délégation interreligieuse irakienne. Leur présence a donné l’occasion au Pape d’exprimer son attachement à la pluralité religieuse en Irak.


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invités constamment à guérir

Croire en Jésus et prendre la vie comme elle est, et aller de l’avant avec joie, sans se lamenter, sans se laisser paralyser par le mauvais péché de l’acédie : Tel est le sujet de l’homélie du Pape lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, ce 28 mars 2017.

Au centre de l’homélie du Pape, l’Évangile du paralytique guéri par Jésus. Un homme malade depuis 38 ans gisait au bord d’une piscine à Jérusalem, appelée en hébreu Bethesda, avec cinq portiques sous lesquels il y avait un grand nombre de malades, aveugles, boiteux et paralytiques. On disait que quand un ange descendait et remuait les eaux, les premiers qui s’immergeaient étaient guéris. Jésus, en voyant cet homme, lui dit : « veux-tu guérir ? »

«C’est beau, Jésus nous dit toujours : « veux-tu guérir ? Veux-tu être heureux ? Veux-tu améliorer ta vie ? Veux-tu être rempli de l’Esprit Saint? Veux-tu guérir ? » Ces parole de Jésus…. Tous les autres qui étaient là, malades, aveugles, boiteux, paralytiques, auraient dit : “Oui, Seigneur, oui”. Mais celui-ci, un homme étrange, répond à Jésus : « Seigneur, je n’ai personne qui m’immerge dans la piscine quand l’eau s’agite, quand je suis sur le point d’y aller un autre descend avant moi. »»

Cet homme était comme l’arbre planté le long du cours d’eau, dont parle le premier Psaume, «mais qui avait les racines sèches», et «ces racines n’arrivaient pas à l’eau, ne pouvaient pas être sauvées par l’eau.»

«Ceci se comprend à partir de l’attitude, des lamentations, et aussi toujours en cherchant de donner la culpabilité à l’autre : « Mais ce sont toujours les autres qui passent avant moi, moi je suis un pauvre ici depuis 38 ans… » Ceci est un mauvais péché, le péché de l’acédie. Cet homme était malade non pas tellement de la paralysie mais de l’acédie, qui est pire que d’avoir le cœur tiède.» C’est vivre sans «avoir la volonté d’aller de l’avant, ne pas avoir la volonté de faire quelque chose dans la vie, avoir perdu la mémoire de la joie. Cet homme ne connaissait pas la joie, même pas de nom, il l’avait perdue. Ceci est le péché. C’est une mauvaise maladie. “Mais moi je suis bien comme ça, je me suis habitué…Mais la vie a été injuste avec moi. » Et on voit le ressentiment, l’amertume de ce cœur.»

«Jésus ne le réprouve pas, mais lui dit : « Relève-toi, prend ton grabat, et marche. » Le paralytique guérit, mais puisque c’est samedi, les docteurs de la Loi lui disent qu’il n’est pas licite de porter le grabat, et lui demandent qui l’a guéri en cette journée. « Cela va contre le code, cet homme n’est pas de Dieu. »» Le paralytique n’avait même pas dit merci à Dieu, il ne lui avait même pas demandé son nom. «Il s’est levé avec cette acédie» qui fait «vivre parce que l’oxygène est gratuit», qui fait «vivre toujours en regardant les autres qui sont plus heureux que moi», et «dans la tristesse», en oubliant la joie.

L’acédie est «un péché qui paralyse, qui nous rend paralytiques. Elle ne nous laisse pas cheminer. Aujourd’hui aussi le Seigneur regarde chacun de nous, nous tous nous avons des péchés, mais en regardant ce péché il nous dit : « Lève-toi. »»

«Aujourd’hui le Seigneur dit à chacun de nous : « Lève-toi, prend ta vie comme elle est, belle, mauvaise comme elle est, et va de l’avant. N’aie pas peur, avance avec ton grabat. » « Mais Seigneur, ce n’est pas le dernier modèle ! » « Mais avance! Peut-être avec ce grabat moche, mais avance! C’est ta vie, c’est ta joie. » “Veux-tu guérir ?”, première demande que nous fait aujourd’hui le Seigneur… “Oui, Seigneur. » « Lève-toi. »»

«Et dans l’antienne au début de la messe, il y avait ce début tellement beau : « Vous qui avez soif, venez vers les eaux – elles sont gratuites, il n’y a pas besoin de payer -, et désaltérez-vous avec joie. » Et si nous, nous disons au Seigneur « Oui, je veux guérir. Oui, Seigneur, aide-moi, moi qui veux me lever », alors nous saurons comment est la joie du salut.»