Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

suivre la joie de Dieu

Suivre le Seigneur qui nous a tout donné et ne pas rechercher les richesses. Ce mardi 28 février 2017, lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a mis l’accent sur la « plénitude » que Dieu nous donne : « Nous ne pouvons pas servir deux maîtres. » En cette veille du mercredi des Cendres, premier jour du Carême, il a souligné que l’Église « nous fait réfléchir sur la relation entre Dieu et les richesses. »

Saint Alberto Hurtado, (1901-1952), chilien, membre de la Congrégation Mariale, entré dans la Compagnie de Jésus le jour de l’Assomption par amour de la Vierge Marie, prêtre très engagé dans l’apostolat social, particulièrement pour les enfants et les familles défavorisées, béatifié en 1984 et canonisé en 2005 par Benoît XVI.

En répondant à Pierre qui s’inquiétait de savoir ce qu’il en serait de lui et de ses compagnons après que le jeune homme riche s’en est allé, décidant de ne pas suivre le Christ, mais plutôt la richesse, Jésus explique qu’il n’y personne qui ait tout quitté sans avoir tout reçu. « Tout », parce que le Seigneur ne sait pas donner moins que tout. « Lorsqu’il donne quelque chose, il se donne lui-même. »

Et ce n’est pas facile. « Quel est le signe, quel est le signal qui me permet d’avancer vers l’abandon de tout avant de tout recevoir ? » La réponse est dans la première lecture : « Rends Gloire au Seigneur sans être regardant. Consacre de bon cœur à Dieu le dixième de ce que tu gagnes. Chaque fois que tu fais un don, montre un visage joyeux. »

« Au contraire du jeune homme riche qui n’a pas été capable de recevoir cette plénitude anéantie et qui s’en est allé le visage sombre et triste.» Les saints, pour leur part, ont su accueillir cette plénitude. Au milieu des épreuves et des difficultés, ils ont gardé un visage et un cœur joyeux.

« Il est là le signal » a conclu Pape François en rappelant saint Alberto Hurtado. Un saint chilien qui travaillait sans cesse pour les pauvres, avec d’énormes difficultés. Un homme qui a consacré sa vie à l’assistance aux plus pauvres, mais qui fut persécuté. Malgré cela, il répétait encore sa joie au Seigneur. Son exemple nous invite à suivre sa trace, à suivre le chemin de la plénitude anéantie particulièrement lorsqu’on se trouve dans la difficulté, et à dire : « Seigneur, je suis joyeux ».

la confiance en Dieu pour dépasser l’angoisse de l’avenir

Le pape François, place Saint-Pierre à l’angélus du 26 février 2017, a encouragé à faire un choix «clair» de confiance à Dieu, «Père aimant qui n’oublie jamais ses enfants», car l’angoisse du lendemain «est souvent inutile, parce qu’elle ne réussit pas à changer le cours des événements». «Lui faire confiance ne résout pas magiquement les problèmes, mais permet de les affronter avec l’esprit juste.»

Le Pape a mis en garde contre « la recherche obsessive des biens terrestres et des richesses » car elle « est illusoire et motif de malheur ». Le chrétien doit « se donner de la peine » pour administrer les biens que Dieu a donnés « mais sans ‘en faire trop’ comme si tout, y compris le salut, dépendait seulement de nous.»

Oiseaux du ciel et lys des champs

Face aux « tentations de tout réduire à l’argent, au plaisir et au pouvoir », le Pape a appelé à un choix clair» : «Soit le Seigneur, soit les idoles fascinantes mais illusoires.» Un choix «à faire de façon nette et à renouveler constamment.»

«Que la Vierge Marie nous aide à faire confiance à l’amour et la bonté du Père céleste, à vivre en Lui et avec Lui. C’est la condition sine qua non pour surmonter les tourments et les adversités de la vie, et même la persécution, comme l’a démontré le témoignage de tant de nos frères et sœurs.»

Après l’angélus, le pape a salué un groupe de personnes engagées dans l’assistance aux personnes atteintes de maladies rares, présent place Saint-Pierre : «Merci, merci à vous pour tout ce que vous faites, merci. Je souhaite que les patients et leurs familles soient bien soutenus dans leur parcours difficile, autant au niveau médical que législatif.»

méditation intégrale du pape François
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que je sois juste, mais juste avec miséricorde

la Samaritaine – Macha Chmakoff

«Seigneur, que je sois juste, mais juste avec miséricorde»: voilà la prière suggérée par le Pape François pour ne pas tomber dans «la tromperie hypocrite» de la «casuistique», dans la «logique du “on peut” et “on ne peut pas”». Conscients que «en Dieu la justice est miséricorde et que la miséricorde est justice».  c’était durant la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 24 février, à Sainte-Marthe.

«Il y avait trois groupes de personnes qui suivaient Jésus», selon le passage évangélique de Marc (10, 1-12) proposé par la liturgie. Tout d’abord, «la foule le suivait pour apprendre. Le deuxième groupe était composé de «docteurs de la loi» qui, en revanche, «le suivaient pour le mettre à l’épreuve. Il y avait ensuite «les disciples», le troisième groupe: ils le suivaient parce qu’ils étaient attachés à lui.

Marc raconte que le Seigneur «était approché par ces docteurs de la loi: c’est clair, l’Évangile le dit, pour le mettre à l’épreuve ils demandaient à Jésus s’il est licite à un mari de répudier sa femme.» Mais Jésus ne répond pas si cela est licite ou pas; il n’entre pas dans leur logique casuistique, car eux ne pensaient à la foi qu’en termes de “on peut” ou “on ne peut pas”, jusqu’où “on peut”, jusqu’où “on ne peut pas”.» Jésus leur «adresse une question: “Que vous a ordonné Moïse?”» En pratique, il demande «Qu’y a-t-il dans votre loi?”»

En répondant à cette question de Jésus, les docteurs de la loi «expliquent la permission que Moïse a donnée pour répudier une femme, et ce sont précisément eux qui tombent dans le piège, parce que Jésus les qualifie de “durs de cœurs”.» Et ainsi Jésus «dit la vérité, sans casuistique, sans permission, la vérité: “Depuis le début de la création, Dieu les fit homme et femme”.» C’est pourquoi «ils ne sont plus deux, mais une seule chair.» Et cela «n’est ni casuistique, ni permission: c’est la vérité; Jésus dit toujours la vérité.»

Ensuite, dans son Évangile, Marc raconte également la réaction du «troisième groupe, les disciples, chez eux: ils l’interrogent. Et «Jésus est encore très clair: “Qui répudie sa propre femme et en épouse une autre, commet un adultère envers elle; et si elle, répudiée par son mari, en épouse un autre, elle commet un adultère.»

Jésus dit donc «la vérité». Il «sort de la logique casuiste et explique les choses comme elles ont été créées, il explique la vérité.» Mais «quelqu’un peut certainement penser: “Oui, la vérité est celle-ci, mais toi, Jésus, tu es allé là-bas parler avec une adultère!”» Et même «de nombreuses fois adultère». «Une fois, on t’a amené une adultère — c’est clair pour tous: on l’a surprise commettant un adultère — et toi, à la fin, qu’as-tu dit? “Je ne te condamne pas, ne pèche plus”. Mais comment expliquer tout cela?»

«C’est le chemin chrétien.» Et «le chemin de Jésus, on le voit clairement, est le chemin qui va de la casuistique à la vérité et à la miséricorde: Jésus laisse la casuistique de côté». Et «ceux qui voulaient le mettre à l’épreuve, ceux qui pensaient avec cette logique du “on peut”, il les qualifie d’hypocrites». «La casuistique est hypocrite, c’est une pensée hypocrite: “on peut, on ne peut pas”.»

Mais il n’y a pas «seulement la vérité». Il y a «également la miséricorde, car il [Jésus] est l’incarnation de la miséricorde du Père et il ne peut pas se renier lui-même.» Et «il ne peut pas se renier lui-même parce qu’il est la miséricorde du Père.» Et «cela est la route que Jésus nous enseigne à parcourir: cela n’est pas facile, dans la vie, quand les tentations se présentent.»

24-02-2017 source : L’Osservatore Romano