Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

partager la joie du Salut de Dieu

Lors de l’Angélus de ce dimanche 11 décembre, troisième dimanche de l’Avent, c’est le moment traditionnel où les enfants de Rome apportent les statues de Jésus enfant de leur maison à la Place Saint-Pierre pour être bénies par le Pape. Le jour est affectueusement connu comme « Dimanche Bambinelli. » 

Le Salut et l’amour de Dieu sont sources de joie. le Pape a appelé les fidèles à répondre à l’invitation de Saint-Paul : «Réjouissez-vous toujours car le Seigneur est proche!», et à partager ce sentiment d’exultation.

« Ce n’est pas une joie superficielle ou purement émotive, encore moins une joie de mondanités ou de consumérisme. » Il s’agit plutôt d’une « joie authentique, dont nous sommes appelés à redécouvrir la saveur » pendant ce temps de l’Avent. C’est « une joie qui touche à l’intime de notre être » pendant que nous sommes dans l’attente du « Messie promis, né à Bethléem de la Vierge Marie. »

Le Pape s’appuie sur l’exemple du prophète Isaïe, qui a vu une terre aride peuplée de « faibles, de cœurs perdus, d’aveugles, de sourds et de muets », se transformer en « un désert florissant, la joie et la consolation imprégnant les cœurs », signe du Salut qui s’accomplit en Jésus.

Ce même Salut présent dans le message de Jean-Baptiste : «Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent ». Ce ne sont pas que des paroles. Quand Jésus sauve, c’est en acte, des « actes qui affectent tout l’être humain et le régénère. »

C’est de cette intervention du Salut et de l’amour de Dieu que naît la joie. « Dieu est entré dans l’histoire pour nous libérer de l’esclavage du péché, il a planté sa tente au milieu de nous pour partager notre existence, guérir nos plaies, soigner nos blessures et nous donner une vie nouvelle

Le Saint-Père invite à vivre ce sentiment d’exultation, « car un chrétien qui n’est pas joyeux, n’est pas chrétien », il lui manque cette joie « du cœur qui nous fait avancer et nous donne du courage ». Il appelle aussi à être patient parce qu’au retour du libérateur, le jour de Noël, « notre joie sera pleine ». Une joie qu’il appelle à partager avec ceux qui sont malades, les personnes seules et les malheureux.

Après la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué la situation en Syrie. Il a fait part, en particulier, de sa proximité, par la prière, aux personnes qui vivent à Alep. «Alep est une ville où vivent des familles, des enfants, des personnes âgées ou malades». Il déplore que « nous nous soyons habitués à la guerre, à la destruction, mais nous ne devons pas oublier que la Syrie est un pays plein d’histoire, de culture et de foi. »

Un patrimoine et un peuple qui sont niés par la guerre, « accumulation d’injustices et des mensonges.» Le Saint-Père en appelle « à l’engagement de tous, parce que nous faisons face à un choix de civilisation. » Il appelle à dire « non à la destruction, oui à la paix, oui au peuple d’Alep et à la Syrie. »

Il demande ensuite de prier pour les victimes des différentes attaques terroristes qui ont frappé plusieurs pays «dans les dernières heures». « Les lieux sont différents, mais malheureusement la violence qui sème la mort et la destruction est unique. » Il appelle à une « réponse aussi unique: la foi en Dieu et l’unité dans les valeurs humaines et civiles ».

Il a exprimé sa proximité toute particulière pour son « cher frère le pape Tawadros II et sa communauté » et sa prière pour les morts et les blessés. Le Pape Tawadros II est la principale autorité de l’Église copte orthodoxe, frappée ce dimanche 11 décembre par un attentat suicide dans une église du Caire, en Égypte, faisant des dizaines de morts.

Il a enfin évoqué la béatification ce dimanche 11 décembre, au Laos, de 17 martyrs laotiens et étrangers, célébrée dans la capitale Vientiane. « Leur fidélité héroïque au Christ doit être un encouragement et un exemple pour les missionnaires et spécialement pour les catéchistes, qui dans leurs terres de missions, accomplissent une œuvre apostolique précieuse et irremplaçable. »

11-12-2016 source : Radio Vatican

Médiateurs ou intermédiaires

Saint François Xavier mourant – Goya

Le Pape François a remis aux séminaristes de Rome les icônes de saint Polycarpe, de saint François-Xavier et de saint Paul sur le point d’être décapité, en leur recommandant de vivre le sacerdoce comme d’authentiques médiateurs entre Dieu et le Peuple, joyeux également sur la croix, et non comme des fonctionnaires intermédiaires, rigides et mondains, attentifs uniquement à leurs propres intérêts et pour cela insatisfaits.

Tel est le profil authentique du prêtre tracé par le Pape lors de la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 9 décembre dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.

En faisant observer que, dans le passage de l’évangile de Matthieu (11, 16-19) proposé par la liturgie, « il y a beaucoup de chrétiens insatisfaits qui ne réussissent pas à comprendre ce que le Seigneur nous a enseignés : ils ne réussissent pas à comprendre le noyau propre à la révélation de l’Évangile. »

S’adressant directement à la communauté du grand séminaire pontifical romain, « aux séminaristes et aux formateurs », le Pape François a posé la question de savoir si « il y a également des prêtres insatisfaits, parce que leur cœur est loin de la logique de Jésus ».

Mais « quelle est la logique de Jésus qui donne pleine satisfaction à un prêtre? » C’est « la logique du médiateur ». Jésus est « le médiateur entre Dieu et nous ; et nous devons prendre ce chemin de médiateurs et non pas l’autre figure qui lui ressemble tant mais qui n’est pas la même : celle d’intermédiaires ». Parce qu’il y a « une différence entre un médiateur et un intermédiaire ». En effet, « l’intermédiaire fait son travail et reçoit son salaire »

« Le médiateur, en revanche se perd lui-même pour unir les parties, donne sa vie, soi-même, le prix est celui-ci: sa vie, il paie de sa vie, de sa fatigue, de son travail, tant de choses. » Et « le curé » donne sa vie précisément pour « unir le troupeau, pour unir les gens, pour les conduire à Dieu ». Parce que « la logique de Jésus comme médiateur est la logique de s’anéantir soi-même. » Cela est donc « la logique : se vider, s’anéantir ». « Le prêtre est un médiateur très proche de son peuple, très proche. » Lire la suite →

le oui le plus important de l’Histoire

Vierge Marie vitrail_de_l’Immaculée (Bayonne)

Notre « oui » à Dieu est-il un oui « à moitié » et médiocre, ou entier et inconditionnel ? C’est la réflexion proposée par le Pape ce jeudi, lors de la prière de l’Angélus, à l’occasion de la Solennité de l’Immaculée Conception. Devant une Place St Pierre, où trônent déjà le sapin décoré de Noël et la traditionnelle crèche, le Pape François est revenu sur les lectures du jour, tirées du livre de la Genèse et de l’Évangile selon St Luc, qui présentent deux « passages cruciaux » de l’histoire des relations entre Dieu et les hommes.

« Le livre de la Genèse nous montre le ‘non’ des origines, lorsque l’homme a préféré se regarder plutôt que son créateur, qu’il a voulu n’en faire qu’à sa tête, en choisissant de se suffire à lui-même ». Une attitude qui le conduit au péché et le coupe de la communion avec Dieu ; Dieu qui n’abandonne pourtant pas l’homme au mal. Il le cherche, et lui pose la question d’un père ou d’une mère dont le fils aurait disparu : « Où es-tu ? »

Face à ce « non des origines », le passage de l’Évangile nous montre le « oui le plus important de l’Histoire », celui de l’humble jeune fille de Nazareth, Marie. Sa disponibilité et son abandon rendent possible l’incarnation du Fils de Dieu. Jésus commence ainsi « dans le sein de Marie, son chemin sur les routes de l’humanité. » « Il se fait l’un de nous, en toute chose, excepté le péché. » Et c’est pour cela qu’il a choisi Marie, la toute pure, l’immaculée, la « comblée de grâce », la créature en qui le péché ne trouve aucun espace. Son « oui » humble et fidèle « détruit le non orgueilleux des origines », « guérit la désobéissance » originelle, et « renverse l’égoïsme du péché. »

Partant de l’exemple de ce « oui » inconditionnel, le Pape s’interroge sur notre attitude, et constate : « parfois nous sommes experts des ‘oui à moitié’, nous excellons à faire semblant de ne pas comprendre la volonté de Dieu. » Mais plutôt que de dire « non », nous disons à Dieu « oui, mais… pas aujourd’hui. Demain je serai meilleur, je prierai, je ferai du bien. » Or, en agissant ainsi, « nous fermons la porte au bien », et « le mal profite de ces oui manqués. » En revanche, chaque « oui » donne naissance à une histoire de salut nouvelle et originale avec Dieu, et particulièrement en ce temps de l’Avent, où Dieu « désire nous visiter et attend notre ‘oui’. »

Au terme de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué le fort séisme qui a frappée l’ile de Sumatra, en Indonésie, ce mercredi. La secousse, de magnitude 6,5, a provoqué la mort d’une centaine de personnes. François a affirmé prier pour les victimes et leurs familles, pour les blessés, et ceux qui ont perdu leurs maisons. « Que le Seigneur donne force à la population et soutienne les opérations de secours.»