Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Nous ne craindrons pas la mort si nous sommes fidèles au Seigneur

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Le jugement dernier Wassily Kandinsky (1912)

« La fidélité au Seigneur ne déçoit pas ». Même au moment de notre mort et de la Justice de Dieu, si nous avons été fidèles, non n’aurons pas peur. Le Pape François l’a dit lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe ce mardi 22 novembre. Il a mis en garde contre la duperie de l’«aliénation» de la vie, « comme si elle n’allait jamais mourir » et a invité à réfléchir aux « traces que laissent nos vies.»

« Un appel du Seigneur à réfléchir sérieusement à notre fin », « la fin de chacun de nous, parce que chacun de nous aura sa fin. » C’est ainsi que le Pape lit la réflexion avec laquelle l’Église conduit la dernière semaine de l’Année liturgique.

« Ça ne plaît pas de penser à ces choses, mais c’est la vérité et quand un de nous s’en sera allé, les années passeront et presque aucun de nous ne s’en souviendra. J’ai un agenda dans lequel j’écris quand une personne meurt, et chaque jour, je constate cette récurrence, et comme le temps est passé ».

C’est cela qui nous oblige à réfléchir à ce que nous laissons après notre passage, à cette « trace » de notre vie ici. Et après la mort, comme le racontent les pages d’aujourd’hui dans l’Apocalypse de Jean, « il y aura un jugement pour chacun de nous ».

« Comment sera ce jour-là quand je serai en face de Jésus? Quand Il me demandera les talents qu’il m’a donné, ce que j’en ai fait; quand Il me demandera comment était mon cœur lorsque la semence est tombée, comme un chemin ou comme des épines: ces Paraboles du Royaume de Dieu. Comment ai-je reçu la Parole? Avec un cœur ouvert? Je l’ai faite germer pour le bien de tous ou caché? » Lire la suite →

la vraie porte de la miséricorde : le cœur du Christ

« Même si la Porte sainte se ferme, la vraie porte de la miséricorde reste pour nous toujours ouverte, le cœur du Christ » : a affirmé le pape François, dans son homélie.

Le Souverain Pontife a présidé la messe concluant l’Année extraordinaire de la Miséricorde, sur la Place St Pierre. Il a auparavant fermé la Porte Sainte de la Basilique St Pierre, rite qui marque la fin de cette année de grâce, en la Solennité du Christ-Roi de l’Univers.

Il a conclu ainsi son homélie : « Beaucoup de pèlerins ont passé les Portes saintes et ont goûté la grande bonté du Seigneur. Remercions pour cela et rappelons-nous que nous avons été investis de miséricorde pour nous revêtir de sentiments miséricorde, pour devenir aussi des instruments de miséricorde. Continuons notre chemin ensemble. »

« Que la Vierge nous accompagne, elle aussi était près de la croix, elle nous a enfantés là comme tendre Mère de l’Église qui désire nous recueillir tous sous son manteau. Sous la croix elle a vu le bon larron recevoir le pardon et elle a pris le disciple de Jésus comme son fils. Elle est la Mère de miséricorde à qui nous nous confions : toute situation, toute prière, présentée à ses yeux miséricordieux ne restera pas sans réponse. »

L’homélie complète du Pape : Lire la suite →

Aimez, faites du bien, bénissez et priez

Le Pape François, ce samedi 19 novembre 2016, a présidé un consistoire en la basilique Saint-Pierre de Rome pour la création de 17 nouveaux cardinaux. Avant de leur remettre leurs insignes (barrette, anneau et diaconie), il a prononcé un discours dont voici le texte intégral :

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les béatitudes de Jésus au bord du lac

Le passage de l’Évangile que nous venons d’entendre (cf. Lc 6, 27-36), beaucoup l’ont appelé ‘‘ le discours de la plaine’’. Après l’institution des Douze, Jésus est descendu avec ses disciples là où une multitude l’attendait pour l’écouter et pour se faire guérir. L’appel des Apôtres est accompagné par ce ‘‘se mettre en route’’ vers la plaine, pour la rencontre avec une multitude qui, comme le dit le texte de l’Évangile, était ‘‘tourmentée’’ (cf.v.18).

L’élection, au lieu de les maintenir en haut sur la montagne, au sommet, les conduit au cœur de la foule, les met au milieu de ses tourments, au niveau de leur vie. De cette manière, le Seigneur leur révèle ainsi qu’à nous que le vrai sommet s’atteint dans la plaine, et la plaine nous rappelle que le sommet se trouve dans un regard et spécialement dans un appel : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (v.36).

Une invitation accompagnée de quatre impératifs, nous pourrions dire de quatre exhortations, que le Seigneur leur adresse pour modeler leur vocation concrètement, dans le quotidien de l’existence. Ce sont quatre actions qui donneront forme, qui donneront chair et rendront tangible le chemin du disciple.

Nous pourrions dire que ce sont quatre étapes de la mystagogie de la miséricorde : aimez, faites du bien, bénissez et priez. Je pense que nous pouvons être d’accord sur ces quatre aspects et qu’ils nous paraissent également raisonnables. Ce sont quatre actions que nous réalisons facilement avec nos amis, avec les personnes plus ou moins proches, proches par l’affection, par les goûts, par les habitudes.

Le problème surgit lorsque Jésus nous présente les destinataires de ces actions, et en cela il est très clair, il n’utilise pas des figures de style ni des euphémismes. Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous traitent mal (cf. vv. 27-28).

Et ce ne sont pas des actions qui viennent spontanément envers des personnes qui sont devant nous comme adversaires, comme ennemis. Face à elles, notre attitude première et instinctive, c’est de les disqualifier, de les discréditer, de les maudire : dans beaucoup de cas, nous cherchons à les ‘‘diaboliser’’, en vue d’avoir une ‘‘sainte’’ justification pour nous débarrasser d’elles. Au contraire, en ce qui concerne l’ennemi, celui qui te hait, qui te maudit ou te diffame, Jésus nous dit : aime-le, fais-lui du bien, bénis-le et prie pour lui.

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