Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Jésus chasse les marchands du Temple

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Jésus chassant les marchands du Temple par El Greco (Londres)

Dans l’Évangile de ce jour, où Jésus chasse les marchands du Temple, Dieu nous fait comprendre où sème le mal, l’Antéchrist : ce qui ruine son Règne est l’attachement à l’argent a dénoncé ce vendredi matin le Pape François lors de son homélie à Sainte Marthe. Jésus dit qu’il ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent.

Le Seigneur, la maison du Seigneur-Dieu est une maison de prière a rappelé le Pape. Mais le dieu-argent cherche toujours à rentrer, y compris par les prêtres, qui dans le temps, louaient des espaces du temple de Jérusalem. Cet argent est le “seigneur qui peut ruiner notre vie”, qui peut nous conduire à mal la finir, sans joie, sans la joie de servir le vrai Seigneur qui est le seul à pouvoir nous donner la vraie joie.

Le peuple de Dieu a un grand flair pour « accepter, canoniser tout autant que condamner », y compris les péchés des prêtres. Mais il ne peut pardonner en revanche l’attachement à l’argent. « Il est triste de voir un prêtre arriver à la fin de sa vie, en agonie, et ses neveux, comme des vautours, regardent ce qu’ils peuvent prendre. » Le Souverain Pontife a invité ainsi les fidèles à faire des « choix courageux » face à l’argent. « Que le Seigneur nous donne à tous la grâce de cette pauvreté chrétienne, de celle des ouvriers qui travaillent et gagnent ce qu’il faut, sans chercher à en avoir plus. »

Supporter les personnes pénibles est une œuvre de miséricorde

Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, 16 novembre 2016, le Pape François est revenu sur une œuvre de miséricorde que «tous nous connaissons bien, mais que peut-être nous ne mettons pas en pratique comme nous le devrions» : supporter patiemment les personnes ennuyeuses. Un effort en apparence anecdotique, mais qui peut relever du combat spirituel, et s’enracine dans la longue histoire de la relation entre Dieu et son peuple.

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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 16 novembre 2016
condensé

Frères et sœurs, supporter patiemment les personnes importunes ! C’est une œuvre de miséricorde que nous ne mettons peut-être pas en pratique comme nous le devrions ! Nous pourrions faire notre examen de conscience pour savoir si nous aussi, parfois, nous ne sommes pas importuns pour autrui. Il est facile de montrer du doigt les défauts et les manques des autres. Mais nous devrions apprendre à nous mettre à leur place.

Dans la Bible nous voyons que Dieu doit user de miséricorde pour supporter les lamentations de son peuple. Par exemple, dans le Livre de l’Exode le peuple finit par devenir vraiment insupportable : d’abord il pleure parce qu’il est esclave en Égypte, et Dieu le libère. Ensuite, dans le désert, il se lamente parce qu’il n’y a rien à manger, et Dieu envoie la manne, mais malgré cela les lamentations ne cessent pas.

Regardons Jésus : quelle patience il a dû avoir au cours des trois années de sa vie publique ! Deux autres œuvres de miséricorde peuvent s’y joindre : avertir les pécheurs et enseigner les ignorants.

Aider les personnes à grandir dans la foi et dans la vie est un bel engagement. Accompagner dans la recherche de l’essentiel est beau et important parce que cela nous fait partager la joie de goûter le sens de la vie.  Souvent cela nous arrive de rencontrer des personnes qui s’arrêtent sur les choses superficielles, éphémères et banales : parfois parce qu’elles n’ont pas rencontré quelqu’un qui puisse les stimuler à chercher quelque chose d’autre, à apprécier les vrais trésors.

Enseigner à découvrir ce que le Seigneur veut de nous et comment nous pouvons y correspondre signifie mettre sur le chemin pour grandir dans sa vocation propre, le chemin de la vraie joie.

Cela ne nous rend pas supérieurs aux autres, mais nous oblige plutôt à vérifier si nous sommes cohérents avec ce que nous demandons aux autres.

Je fais appel à la conscience de tous, institutions et familles, afin que les enfants soient toujours protégés et que leur bien-être soit protégé, pour qu’ils ne tombent jamais dans des formes d’esclavage, de réclusion dans des groupes armés, et de mauvais traitements. Je souhaite que la communauté internationale puisse veiller sur leur vie, en garantissant à chaque enfant le droit à l’école et à l’éducation, pour que leur croissance soit sereine et qu’ils regardent le futur avec confiance le futur.

J’adresse un salut particulier aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. En Novembre, la liturgie nous invite à prier pour les morts. Il ne faut pas oublier ceux qui ont aimé et nous ont précédés dans la foi, ainsi que ceux dont personne ne se souvient, le suffrage de la célébration eucharistique est la meilleure aide spirituelle que nous pouvons offrir à leurs âmes.

Souvenons-nous avec une affection particulière des victimes du récent tremblement de terre dans le centre de l’Italie: prions pour eux et leurs familles, et continuons à être en solidarité avec ceux qui ont subi des dommages.

En cette Année Jubilaire qui s’achève, je vous invite à ne pas fermer les portes de la miséricorde de votre cœur, mais à être toujours plus patients, humbles et simples dans l’accueil de vos frères et de vos sœurs.

Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

 

la tiédeur nous empêche de discerner les appels de l’Esprit Saint

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Il faut se garder de devenir des «chrétiens tièdes», car nous perdons ainsi de vue le Seigneur.  Le Pape François a lancé cet avertissement lors de la messe matinale de ce 15 novembre 2016 à la Maison Sainte-Marthe. Le Seigneur cherche toujours à nous corriger, à réveiller notre âme tiède et endormie dans la torpeur. Sachons discerner quand le Seigneur frappe à notre porte.

Le Seigneur réprouve les chrétiens «tièdes» de l’Église de Laodicée : c’est sur ce passage de la Première lecture du jour, tirée de l’Apocalypse de saint Jean, que le Pape s’est appuyé pour évoquer le risque de torpeur dans l’Église, tant aujourd’hui que pour les premières communautés chrétiennes. Le Seigneur utilise un langage fort, de réprobation pour les tièdes, «des chrétiens qui ne sont ni froids, ni chauds». Il leur dit : «Je suis sur le point de te vomir de ma bouche».

Non à la tranquillité qui trompe, là n’est pas Dieu

Le Seigneur réprouve cette tranquillité «sans consistance» des tièdes. Une «tranquillité qui trompe».

«Mais que pense un tiède ? Le Seigneur le dit ici  : il pense être riche. « Je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien et je n’ai besoin de rien. Je suis tranquille ». Cette tranquillité qui trompe. Quand dans l’âme d’un Église, d’une famille, d’une communauté, d’une personne, tout est toujours tranquille, là il n’y a pas Dieu.»

Aux tièdes, le Pape dit de ne pas s’endormir dans la torpeur, dans la conviction de n’avoir besoin de rien, de ne faire de mal à personne.

Le Seigneur montre que les tièdes sont nus, leur richesse ne vient pas de Dieu

Le Seigneur définit ceux qui se croient riches comme malheureux et misérables. Toutefois «Il le fait par amour», afin qu’ils découvrent une autre richesse, celle que Lui seul peut donner : «Non pas cette richesse de l’âme que tu crois avoir parce que tu es bon, que tu fais toutes les choses bien, tout tranquillement : une autre richesse, celle qui vient de Dieu, qui porte toujours une croix, qui amène toujours des tempêtes, qui amène toujours une inquiétude dans l’âme. Et je te conseille d’acheter des habits blancs, pour te vêtir, pour que n’apparaisse pas ta nudité honteuse : les tièdes ne se rendent pas compte qu’ils sont nus, comme la fable du roi nu auquel un enfant a dit : « Mais, le roi est nu… » Les tièdes sont nus.»

Les tièdes «perdent la capacité de contemplation, la capacité de voir les grandes et belles choses de Dieu». Pour cela, le Seigneur cherche à les réveiller, à les aider à se convertir. Mais le Seigneur cherche aussi à nous inviter : «Je suis à la porte et je frappe». Soyons capables de «sentir quand le Seigneur frappe à notre porte», parce qu’il «veut nous donner quelque chose de bon, il veut entrer en nous».

Savoir discerner quand le Seigneur frappe à notre porte

Il y a des chrétiens, a-t-il constaté, qui «ne se rendent pas compte quand frappe le Seigneur»«chaque bruit est le même, pour eux». Il faut alors «bien comprendre» quand frappe le Seigneur, quand il veut nous porter sa consolation. Le Seigneur, a-t-il ajouté, est face à nous pour se faire inviter. C’est ce qui arrive à Zachée, comme le raconte l’Évangile d’aujourd’hui : «cette curiosité de Zachée, le petit, a été semée par l’Esprit Saint», qui toujours agit par amour. «Est-ce que je sais distinguer dans mon cœur quand le Seigneur me dit « réveille-toi » ? Quand il me dit « ouvre » ? Et quand il me dit « descend » ? Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de savoir discerner ces appels», a conclu le Saint-Père.