Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le fondement de notre vie : Jésus qui prie pour nous

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prière de Jésus sur le mont de la Transfiguration

Le fondement de notre vie de chrétiens, c’est que Jésus prie pour nous. Le Pape l’a rappelé ce matin, vendredi 28 octobre, lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe. Il a souligné que chaque choix de Jésus, chacun de ses gestes, jusqu’à la fin de sa vie terrestre en croix, se distingue par la prière. Il a donc exhorté les chrétiens à se confier dans la prière du Seigneur.

Jésus, après avoir prié longuement et intensément, choisit ses disciples. Le Pape François s’est arrêté sur le passage de l’Évangile d’aujourd’hui pour mettre l’accent sur le fondement de notre vie chrétienne.

«La pierre d’angle, c’est Jésus lui-même» (saint Paul). «Sans Jésus il n’y a pas d’Église», mais le passage de l’Évangile de saint Luc précise un point important, qui doit faire réfléchir : «Jésus est allé sur la montagne pour prier et a passé toute la nuit en priant Dieu. Et ensuite vient tout le reste : les gens, le choix des disciples, les guérisons, la chasse des démons… La pierre d’angle c’est Jésus, oui. Mais Jésus qui prie. Jésus prie. Il a prié et il continue à prier pour l’Église. La pierre d’angle de l’Église, c’est le Seigneur devant le Père, qui intercède pour nous, qui prie pour nous. Nous Le prions, mais le fondement, c’est Lui qui prie pour nous.»

Notre sécurité, c’est Jésus en prière pour chacun de nous

«Jésus a toujours prié pour les siens», surtout lors de la dernière Cène. «Avant de faire quelque miracle que ce soir, il prie. Pensons à la résurrection de Lazare : il prie le Père.»

«Sur le Mont des Oliviers, Jésus prie. Sur la Croix, il finit en priant : sa vie se termine en prière. Et ceci est notre sécurité, ceci est notre fondement, ceci est notre pierre d’angle : Jésus qui prie pour nous ! Jésus qui prie pour moi ! Et chacun de nous peut dire cela : je suis sûr que Jésus prie pour moi, il est devant le Père et me nomme. Ceci, c’est la pierre d’angle de l’Église : Jésus en prière.»

Réfléchissons sur le mystère de l’Église, fondée sur Jésus qui prie

«Pensons à ce passage, avant la Passion, quand Jésus s’adresse à Pierre, avec cet avertissement : « Pierre… Satan a obtenu le permis de vous passer au crible, comme le grain. Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que ta foi ne diminue pas’.»

«Et ce qu’il dit à Pierre, il le dit aussi à toi, à toi, à toi, et à moi, et à tous : ‘Moi j’ai prié pour toi, je prie pour toi, moi maintenant je suis en train de prier pour toi’, et quand il vient sur l’autel, Il vient intercéder, prier pour nous. Comme sur la Croix. Et ceci nous donne une grande sécurité. Moi j’appartiens à cette communauté, solide parce qu’elle a comme pierre d’angle Jésus, mais Jésus qui prie pour moi, qui prie pour nous. Aujourd’hui cela nous fera du bien de penser sur l’Église, de réfléchir sur ce mystère de l’Église. Nous sommes tous comme une construction, mais le fondement, c’est Jésus qui prie pour nous. C’est Jésus qui prie pour moi.»

Comme Jésus a pleuré sur Jérusalem

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Jésus pleure sur Jérusalem

Aussi aujourd’hui face aux calamités naturelles, aux guerres menées pour «adorer le Dieu argent», aux enfants tués, Dieu pleure. Le Pape l’a souligné lors de la messe matinale à la maison Sainte-Marthe. «Dieu pleure aujourd’hui» pour l’humanité qui ne comprend pas «la paix qu’Il nous offre, la paix de l’amour».

Dans l’Évangile du jour, Jésus définit Hérode comme un «renard», après que certains pharisiens lui aient rapporté qu’il veut le tuer. Et il dit ce qui arrivera : «il se prépare à mourir». Jésus ensuite se réfère à la «Jérusalem fermée», qui tue les prophètes qui lui sont envoyés.

Alors il change de ton et «il commence à parler avec tendresse», «la tendresse de Dieu». Jésus «regarde son peuple, regarde la ville de Jérusalem». Et ce jour-là, «il a pleuré sur Jérusalem». «C’est Dieu le père qui pleure ici, dans la personne de Jésus : “Tant de fois j’ai voulu accueillir tes enfants comme une poule ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! »»

«Quelqu’un a dit que Dieu s’est fait homme pour pouvoir pleurer, pleurer ce qu’avaient fait ses enfants. Les pleurs devant la tombe de Lazare sont les pleurs de l’ami. Ceci, ce sont les pleurs du Père.» Le père de l’Enfant prodigue, quand il lui demande l’héritage et qu’il s’en va, répond aussi à cette logique d’amour inconditionnel. «Ce père n’est pas allé vers les voisins pour dire « Mais regarde, regarde ce qui m’est arrivé ! Ce pauvre disgracieux, qu’est-ce qu’il m’a fait ! Je maudis mon fils ! »». Non, il n’a pas fait cela. «Je suis sûr, peut-être qu’il s’en est allé tout seul pour pleurer dans sa chambre.»

«Et pourquoi je dis cela ? Parce que l’Évangile ne dit pas cela, il dit que quand le fils est revenu, il l’a vu de loin : Cela signifie que le Père sortait continuellement sur la terrasse, pour regarder le chemin, pour voir si le fils revenait. Et un père qui fait cela est un père qui vit dans les pleurs, en attendant que le fils revienne. Ceci, ce sont les pleurs de Dieu le Père. Et avec ces pleurs, le Père recrée dans son Fils toute la création.»

Jésus, avec la Croix, va au Calvaire : aux dames pieuses qui pleuraient, il leur dit de pleurer non pas sur Lui, mais sur leurs propres enfants. Ce sont donc «des pleurs de père et de mère que Dieu aujourd’hui aussi continue à faire.»

«Aujourd’hui aussi, face aux calamités, aux guerres qui se font pour adorer le Dieu argent, à tant d’innocents tués par les bombes que jettent les adorateurs de l’idole argent, aujourd’hui aussi le Père pleure, aussi aujourd’hui il dit : « Jérusalem, Jérusalem, mes enfants, qu’est-ce que vous êtes en train de faire ? » Et il le dit aux pauvres victimes, et aussi aux trafiquants d’armes, et à tous ceux qui vendent la vie des gens. Cela nous fera du bien de penser que notre Père, Dieu, s’est fait homme pour pouvoir pleurer, et cela nous fera du bien de penser que notre Père, aujourd’hui, pleure : il pleure pour cette humanité qui n’arrive pas à comprendre la paix qu’Il nous offre, la paix de l’amour.»

accueillir l’étranger, habiller celui qui est nu

Le Pape François a proposé, lors de l’audience générale de ce mercredi, une nouvelle réflexion sur les œuvres de miséricorde dans les Évangiles, et sur la façon dont l’action de Jésus doit aider les chrétiens à reconnaître son visage dans celui des personnes qui leur demandent de l’aide. à commencer par les migrants.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 26 octobre 2016
condensé


Frères et sœurs, aujourd’hui nous nous arrêtons sur la parole de Jésus : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé » (Mt 25, 35-36). Les migrations ne sont pas un phénomène nouveau, mais elles appartiennent à l’histoire de l’humanité. C’est le manque de mémoire historique qui fait penser qu’elles sont seulement de notre époque. La Bible nous offre de nombreux exemples de migrations. Elles appartiennent à l’histoire de l’humanité. La Sainte-Famille elle-même a dû émigrer pour échapper à la menace d’Hérode. Au cours des siècles il y a eu de nombreuses attitudes de solidarité ; mais les tensions sociales n’ont pas manqué.

Aujourd’hui, la crise économique favorise les fermetures et les refus d’accueillir. L’unique voie est pourtant celle de la solidarité. L’engagement des chrétiens dans ce domaine est urgent. Tous nous sommes appelés à accueillir les frères et les sœurs qui fuient la guerre, la faim, la violence et des conditions de vie inhumaines. « Habiller celui qui est nu », cela signifie aussi redonner sa dignité à celui qui l’a perdue. Les formes de nudité sont nombreuses, ainsi l’usage du corps humain comme marchandise, les discriminations, le manque de travail ou de logement. Nous sommes appelés à y être attentifs et prêts à agir.

Je vous invite à ne pas tomber dans le piège de nous refermer sur nous-mêmes. C’est dans la mesure où nous nous ouvrons aux autres que notre vie devient féconde, que les sociétés retrouvent la paix et les personnes leur pleine dignité. Que Dieu vous bénisse !


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