Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la paix se joue dans les gestes quotidiens

colombe-de-la-paixDemander à Dieu la «sagesse» de faire la paix dans les choses de chaque jour, parce que c’est de ces petits gestes quotidiens que naît la possibilité de la paix sur l’échelle mondiale. C’est sur cette réflexion que le Pape a repris, ce jeudi 8 septembre, le cycle de ses homélies matinales à la maison Sainte-Marthe.

La paix ne se construit pas tellement dans les grands forums internationaux. La paix est un don de Dieu qui naît dans des petits endroits. Dans un cœur, par exemple. Ou dans un rêve, comme c’est arrivé à Joseph, quand un ange lui dit de ne pas avoir peur de prendre Marie comme épouse, parce qu’elle donnera au monde l’Emmanuel, «Dieu avec nous», qui apporte la paix au monde.

Un don à travailler chaque jour

Le Pape s’est arrêté sur cette expression de la liturgie : «que nous tous puissions croître dans l’unité et dans la paix». «Croître» parce que la paix est un don qui «a son chemin de vie» et donc chacun doit «travailler» pour le faire se développer.

«Et ce chemin de saints et de pécheurs nous dit que nous aussi nous devons prendre ce don de la paix et en faire une voie dans notre vie, le faire entrer en nous, le faire entrer dans le monde. La paix ne se fait pas d’un jour à l’autre ; la paix est un don, mais un don qui doit être pris et travaillé chaque jour. Pour cela, nous pouvons dire que le paix est un don qui devient artisanal dans les mains des hommes. Faire un pas chaque jour vers la paix, c’est notre travail.»

Guerre dans les cœurs, guerre dans le monde

Mais comment on peut réussir dans cet objectif ? Dans la liturgie du jour, il y a une autre parole clé qui parle de «petitesse». Celle de la Vierge, et aussi celle de Bethléem, «aussi petite qu’elle soit sur les cartes géographiques».

«La paix est un don, un don artisanal que nous devons travailler, tous les jours, mais le travailler dans les petites choses, dans les petitesses quotidiennes.» Les grands manifestes pour la paix ou les grandes rencontres internationales, si après on ne fait rien, ne suffisent pas. La paix se fait dans les petites choses. Ainsi, «tu peux parler de la paix avec des paroles splendides, faire une grande conférence… Mais si dans ta petitesse, dans ton cœur, il n’y a pas de paix, si dans ta famille il n’y a pas de paix, si dans ton quartier il n’y a pas de paix, si dans ton poste de travail il n’y a pas de paix, si dans ton poste de travail il n’y a pas de paix, il n’y en aura pas non plus dans le monde.»

La question à se poser

Il faut demander à Dieu la grâce de «la sagesse de faire la paix, dans les petites choses de chaque jour, mais en pointant l’horizon de toute l’humanité», justement aujourd’hui, alors que «nous sommes en train de vivre une guerre et tous demandent la paix». Et donc il sera bien de partir de cette question : «Comment est ton cœur, aujourd’hui ? Est-il en paix ? S’il n’est pas en paix, avant de parler de paix, met ton cœur en paix. Comment va ta famille aujourd’hui ? Elle est en paix ? Si toi tu n’es pas capable de faire avancer ta famille, ton presbyterium, ta congrégation, fais-la avancer en paix, les paroles de paix pour le monde ne suffisent pas… Ceci est la demande que aujourd’hui je voudrais faire : comment est le cœur de chacun de nous? Il est en paix ? Comment est la famille de chacun de nous ? Elle est en paix? C’est comme ça, non? Pour arriver au monde en paix.»

Jésus porte à chacun salut et consolation

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 septembre 2016
condensé


Frères et sœurs, alors que Jean Baptiste attendait un messie juge qui aurait récompensé les bons et châtié les méchants, Jésus manifeste la justice de Dieu en étant l’instrument concret de la miséricorde du Père qui porte à chacun le salut et la consolation. Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour punir les pécheurs et supprimer les méchants, mais pour les inviter à la conversion à la vue des signes de la bonté divine. Jésus met en garde ceux pour qui ses œuvres mêmes de miséricorde seraient un obstacle à la foi, un objet de « scandale ». Bienheureux au contraire ceux qui, devant les gestes et les paroles de Jésus, rendent gloire au Père qui est aux cieux. Souvent l’homme, imperméable à la force de l’amour miséricordieux de Jésus, se fait une image de Dieu qui l’empêche de goûter sa réelle présence et de vraiment se convertir. Le chrétien croit au Dieu de Jésus-Christ, son désir est celui de grandir dans l’expérience vivante de son mystère d’amour.

Nous fêterons demain la Nativité de la Vierge Marie. Je vous invite, par son intercession, à vous émerveiller des œuvres de miséricorde que Jésus accomplit dans nos vies afin de nous convertir et devenir nous-mêmes des artisans de miséricorde.


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POUR LES OPÉRATEURS DE MISÉRICORDE

Hier dimanche, à la fin de l’Angélus, le Pape François a salué les volontaires et opérateurs de miséricordes, réunis durant le week-end à Rome pour leur Jubilé de la miséricorde, en ces termes : «Je vous confie à la protection de Mère Teresa: qu’elle vous apprenne à contempler et à adorer tous les jours Jésus Crucifié pour le reconnaître et le servir dans les frères nécessiteux. Demandons cette grâce aussi pour tous ceux qui sont unis à nous à travers les médias, dans chaque partie du monde». À ce propos, il est bon de rappeler la catéchèse qu’il leur a faite samedi matin :

JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE

CATÉCHÈSE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LES OPÉRATEURS DE MISÉRICORDE

Place Saint-Pierre
Samedi, 3 septembre 2016


 

[Le début de la catéchèse est situé après]

Frères et sœurs, vous représentez ici le monde grand et varié des volontaires. Vous comptez parmi les réalités les plus précieuses de l’Église, vous qui chaque jour, souvent dans le silence et en secret, donnez forme et visibilité à la miséricorde. Vous êtes des artisans de miséricorde : avec vos mains, avec vos yeux, avec votre écoute, avec votre proximité, avec vos caresses… artisans ! Vous exprimez l’un des désirs les plus beaux du cœur de l’homme, celui de faire sentir à une personne qui souffre qu’elle est aimée. Dans les diverses situations de besoin et de nécessité de beaucoup de personnes, votre présence est la main tendue du Christ qui rejoint chacun. Vous êtes la main tendue du Christ : avez-vous pensé à cela ? La crédibilité de l’Église passe de manière convaincante aussi à travers votre service envers les enfants abandonnés, les malades, les pauvres sans nourriture ni travail, les personnes âgées, les sans toit, les prisonniers, les réfugiés et les émigrés, tous ceux qui sont touchés par les catastrophes naturelles… Bref, partout où il y a une demande d’aide, arrive votre témoignage actif et désintéressé. Vous rendez visible la loi du Christ, celle qui consiste à porter les fardeaux les uns des autres (cf. Ga 6, 2 ; Jn 13, 34). Chers frères et sœurs, vous touchez la chair du Christ avec vos mains : n’oubliez pas cela. Vous touchez la chair du Christ avec vos mains. Soyez toujours prêts dans la solidarité, forts dans la proximité, actifs pour susciter la joie et convaincants dans la consolation. Le monde a besoin de signes concrets de solidarité, surtout face à la tentation de l’indifférence, et il demande des personnes capables de contrer par leur vie l’individualisme, le fait de penser seulement à soi et de se désintéresser des frères dans le besoin. Soyez toujours contents et remplis de joie dans votre service ; mais n’en faites jamais un motif de présomption qui porterait à vous sentir meilleurs que les autres. En revanche, que votre œuvre de miséricorde soit l’humble et éloquent prolongement de Jésus-Christ qui continue à se pencher et à prendre soin de celui qui souffre. L’amour, en effet, « édifie » (1Co 8, 1) et permet jour après jour à nos communautés d’être signe de la communion fraternelle.

Et parler de cela au Seigneur. Appelez-le. Faites comme a fait Sœur Preyma, comme nous a raconté la sœur : elle frappé à la porte du tabernacle. Très courageuse ! Le Seigneur nous écoute : appelez-le ! Seigneur, vois cela… Vois tant de pauvreté, tant d’indifférence, tant de personnes qui regardent de l’autre côté : « ça ne me touche pas, ça ne me fait rien ». Parlez-en avec le Seigneur : « Seigneur, pourquoi ? Seigneur, pourquoi ? Pourquoi suis-je si faible et m’as-tu appelé à rendre ce service ? Aide-moi et donne-moi la force, et donne-moi l’humilité ». Le cœur de la miséricorde c’est ce dialogue avec le cœur miséricordieux de Jésus.

Demain, nous aurons la joie de voir Mère Teresa proclamée sainte. Elle le mérite ! Ce témoignage de miséricorde de notre époque s’ajoute à l’innombrable foule des hommes et des femmes qui ont rendu visible par leur sainteté l’amour du Christ. Imitons, nous aussi, leur exemple, et demandons d’être d’humbles instruments dans les mains de Dieu, pour alléger la souffrance du monde et donner la joie et l’espérance de la résurrection. Merci.

Et avant de vous donner la bénédiction, je vous invite tous à prier en silence pour tant, tant de personnes qui souffrent, pour tant de souffrance, pour tant de personnes qui vivent rejetées par la société. Prier aussi pour tant de volontaires comme vous, qui vont trouver la chair du Christ pour la toucher, la soigner, la sentir proche. Et prier aussi pour tant, tant de personnes qui face à tant de misère regardent de l’autre côté et entendent dans leur cœur une voix qui leur dit : « ça ne me touche pas, ça ne me fait rien ». Prions en silence.

[silence]

Et nous le faisons aussi avec la Vierge : Je vous salue

[bénédiction]

Début de la catéchèse du Saint Père : Nous avons entendu l’hymne à l’amour que l’Apôtre Paul a écrit pour la communauté de Corinthe, et qui est l’une des pages les plus belles et les plus exigeantes pour le témoignage de notre foi (cf. 1Co 13,1-13).Lire la suite →