Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

le sens de l’Assomption

Assomption église de Selles sur Cher

Les catholiques du monde entier fêtent en ce 15 août l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel. Au cours de l’Angélus Place St Pierre, le Pape François est revenu sur le sens de l’Assomption, un mystère qui nous concerne tous, ainsi que notre avenir. Il est également revenu sur la situation de nombreuses femmes  « victimes de la tyrannie des puissants ».

En ce jour glorieux, nous voyons Marie, l’humble jeune fille de Nazareth « parvenir à la montagne de Dieu, ‘revêtue de soleil, avec la lune sous les pieds, et sur la tête, une couronne de 12 étoiles’, franchir le seuil de la patrie céleste. »

« Marie fut la première à croire dans le Fils de Dieu, et elle fut la première à être emportée au ciel, en son âme et en son corps. Elle fut la première à avoir accueilli Jésus dans ses bras quand il était encore enfant, et elle est la première à être accueillie dans ses bras, pour être introduite dans le Royaume de Dieu. Marie, humble et simple jeune fille d’un village perdu, à la périphérie de l’Empire, est admise auprès de Dieu, pour rester au côté du trône de son Fils, pour l’éternité, justement parce qu’elle a accueilli et vécu l’Évangile. C’est ainsi que le Seigneur renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles ». (Lc 1, 52).

L’Assomption de Marie est un « grand mystère qui concerne chacun de nous, ainsi que notre avenir ». Marie, en effet, « nous précède sur le chemin où marchent ceux qui, à travers le Baptême, ont lié leur vie à Jésus. La fête d’aujourd’hui annonce des ‘cieux nouveaux et une terre nouvelle’, avec la victoire de Jésus ressuscité d’entre les morts et la défaite définitive sur le malin. C’est pourquoi, l’exultation de l’humble enfant de Galilée, exprimée dans le cantique du Magnificat, devient le chant de l’humanité entière, qui se complaît à voir le Seigneur se pencher sur tous les hommes et toutes les femmes, humbles créatures, pour les élever, les prendre avec Lui, au Ciel ».

Ce chant du Magnificat nous porte à penser à tant de situations actuelles,  « aux femmes écrasées par le poids de la vie et du drame de la violence, aux femmes esclaves de la tyrannie des puissants, aux jeunes filles contraintes d’exécuter des travaux inhumains, aux femmes obligées de soumettre leur corps et leur esprit à la cupidité des hommes. Qu’une vie de paix, de justice, d’amour puisse enfin commencer pour elles, dans l’attente du jour où elles seront saisies par des mains, qui ne les humilient pas, mais qui, avec tendresse, les soulèvent et les conduisent au Ciel ». « Marie a également beaucoup souffert », lors de sa vie terrestre qui a encore une fois prié pour que le Seigneur libère toutes ces femmes de leurs esclavages.

À la fin de l’Angélus, en ce lundi de l’Assomption, le Pape a confié à l’intercession de la Reine de la Paix « toutes les angoisses et les douleurs des populations, qui en de nombreux endroits du monde, sont victimes innocentes de conflits persistants ».

Il a évoqué en particulier la région du Nord-Kivu, frappée par de nouveaux massacres. Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins 42 civils ont été tués par des hommes armés à Béni. Un deuil national a été proclamé dans le pays. Cette énième tuerie est attribuée à des rebelles ougandais.

Ces massacres se perpétuent « dans un silence honteux, sans même attirer notre attention. Ces populations font partie de celles qui n’ont pas les moyens d’attirer l’opinion publique mondiale », que « Marie obtienne pour tous des sentiments de compassion, de compréhension et de concorde ».

Le Pape a enfin exprimé ses souhaits à tous ceux qui n’ont pu partir en vacances, surtout à « tous les malades, les personnes seules, et ceux qui assurent en ce jour de fête les services indispensables à la communauté ».

besoin de missionnaires passionnés

« L’Église n’a pas besoin de bureaucrates, mais de missionnaires passionnés » : c’est ce qu’a lancé le Pape François ce dimanche, lors de l’Angélus, Place St Pierre. Prenant appui sur l’Évangile du jour (Luc 12, 49-53), le Souverain Pontife s’est attardé sur l’image du feu, l’une des trois utilisées par Jésus, – le feu, le baptême et la division-, pour indiquer à ses disciples le but de sa mission.

« Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » s’exclame Jésus, tandis qu’il se dirige vers Jérusalem, lieu de sa Passion et de sa Résurrection. « Le feu dont parle Jésus est celui de l’Esprit Saint, présence vivante et agissante en nous depuis le jour de notre baptême. » « C’est une force créatrice qui purifie et renouvelle, brûle chaque misère humaine, chaque égoïsme, chaque péché, nous transforme de l’intérieur, nous régénère, et nous rend capables d’aimer. Jésus désire que le Saint Esprit éclate comme un feu dans notre cœur, car c’est seulement en partant du cœur, non de la tête, a insisté François, que l’incendie de l’amour divin pourra se développer et faire avancer le Royaume de Dieu. Si nous nous ouvrons complètement à l’action de l’Esprit Saint, il nous donnera l’audace et la ferveur pour annoncer à tous Jésus et son message de miséricorde et de salut ».

Aussi, pour mener à bien sa mission, l’Église a-t-elle « besoin de l’aide de l’Esprit Saint pour ne pas se laisser freiner par la peur et le calcul, pour ne pas s’habituer à marcher dans des frontières sûres ». Ces deux attitudes conduisent à une Église « qui ne risque jamais. » Au contraire, « le courage apostolique que l’esprit Saint allume en nous, nous aide à dépasser les murs et les barrières, nous rend créatifs et nous incite à nous mettre en route pour marcher sur des chemins inexplorés et peu commodes, offrant espérance à tous ceux que nous rencontrons ».

Les croyants sont appelés à devenir  « une communauté de personnes guidées et transformées par l’Esprit Saint, pleines de compréhension, le cœur dilaté, le visage joyeux. Plus que jamais nous avons besoin de prêtres, de consacrés et de fidèles laïcs, avec le regard attentif de l’apôtre pour s’émouvoir, s’arrêter devant les malheurs de ce monde, devant ses  pauvretés matérielles et spirituelles. Seul le feu qui vient du cœur peut permettre cela. »

Le Pape pense avec « admiration aux nombreux prêtres et religieux qui, dans le monde entier, se dévouent à l’annonce de l’Évangile avec grand amour et fidélité, parfois au prix de leur vie. Leur témoignage exemplaire nous rappelle que l’Église n’a pas besoin de bureaucrates, ni de fonctionnaires diligents, mais de missionnaires passionnés, dévorés par l’amour de porter à tous la parole consolante de Jésus et sa grâce régénérante », s’est-il exclamé sous les applaudissements des fidèles. Si l’Église ne reçoit pas ce feu, ou si elle ne le laisse pas entrer, elle deviendra une Eglise froide, ou tiède, incapable de donner la vie », a prévenu le Pape, qui a proposé aux fidèles présents de prendre cinq minutes dans la journée, pour s’interroger : « comment va mon cœur ? Est-il froid ? tiède ? Ou capable de recevoir ce feu ? »

« Que l’exemple de St Maximilien Kolbe, martyr de la charité, que nous fêtons aujourd’hui, nous soutienne dans notre chemin. Qu’il nous enseigne à vivre le feu de l’amour pour Dieu, et pour le prochain. »

La nécessité du retour à la prière personnelle

Méditation pour nous préparer à l’Assomption

mains_prièrePourquoi le retour ? Parce que nous avons la conviction, que nous voudrions voir démentie par les faits (comme elle l’est, heureusement, dans plusieurs cas), qu’aujourd’hui, même les bons, même les fidèles, même ceux qui sont consacrés au Seigneur, prient moins qu’autrefois. Disant cela nous croyons de Notre devoir d’en donner la preuve et d’en dire le pourquoi. Mais nous ne nous acquitterons pas maintenant de ce devoir. Cela exigerait un très long discours. Nous invitons plutôt chacun de vous à faire lui-même cette enquête: Est-ce qu’on prie aujourd’hui ? L’homme moderne sait-il prier? En sent-il l’obligation? En sent-il le besoin? Et même le chrétien a-t-il la facilité, le goût et le besoin de l’oraison? A-t-il toujours l’affection de ces formes de prière, que la piété de l’Église, tout en ne les déclarant pas officielles, a tant enseignées et recommandées, comme le chapelet, le Chemin de Croix etc…. et spécialement la méditation, l’adoration du Saint-Sacrement, l’examen de conscience et la lecture spirituelle ?

Rite et Mystère

Personne ne voudra attribuer à la liturgie la diminution de la prière personnelle et surtout de la vie spirituelle, de la vie intérieure, de la « piété » comprise comme expression du don de l’Esprit-Saint par lequel nous nous adressons à Dieu, dans l’intimité du cœur, avec le nom familier et profond de Père (cf. Romains 8, 15-16), à la liturgie, c’est-à-dire à la célébration communautaire et ecclésiale de la Parole de Dieu et des mystères de la Rédemption. Cette liturgie qui, grâce à un intense et vaste mouvement religieux, a été couronnée et même canonisée par le récent Concile, a assumé un progrès, une dignité, une accessibilité et une participation dans la conscience et la vie spirituelle du Peuple de Dieu. Nous souhaitons qu’elle en assume davantage dans le proche avenir.

La liturgie possède, en sa primauté, la plénitude, et de par elle-même, une efficacité que nous devons tous reconnaître et promouvoir. Mais la liturgie, de par sa nature publique et officielle dans l’Église, ne remplace ni n’appauvrit la religion personnelle. La liturgie n’est pas uniquement un rite. C’est un mystère. Et, comme telle, elle exige l’adhésion consciente et fervente de ceux qui y prennent part. Elle suppose la foi, l’espérance et la charité, et bien d’autres vertus et sentiments, actes et conditions comme l’humilité, le repentir, le pardon des offenses, l’intention, l’attention, l’expression intérieure et vocale qui disposent le fidèle à se plonger dans la Réalité divine que la célébration liturgique rend présente et opérante.

La religion personnelle, selon les possibilités de chacun, est une condition indispensable à la participation liturgique authentique et consciente. De plus elle est le fruit, la conséquence de cette participation qui vise justement à sanctifier les âmes et à corroborer en elles le sens de l’union avec Dieu, avec le Christ, avec l’Église et avec les frères de l’humanité entière. Lire la suite →