Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

il faut prier pour les autres…

… et non pas les juger

Avant de juger les autres, il faut se regarder dans le miroir pour voir comment nous sommes. C’était l’exhortation du Pape François lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, ce lundi 20 juin, la dernière avant la pause estivale. Le Pape a souligné que ce qui distingue le jugement de Dieu du notre n’est pas la toute-puissance mais la miséricorde.

« Jésus parle aux gens et enseigne beaucoup de choses sur la prière, sur les richesses, sur les préoccupations vaines, nombreuses, sur la la façon dont doivent se comporter ses disciples. » Et ainsi « il arrive à ce passage de l’Évangile sur le jugement, proposé par la liturgie. (Mt 7, 1-15) » C’est un passage où « le Seigneur est très concret. »

Le jugement appartient seulement à Dieu, donc si nous ne voulons pas être jugés, nous non plus nous ne devons pas juger les autres. Nous tous, nous voulons qu’au jour du jugement «le Seigneur nous regarde avec bienveillance, que le Seigneur oublie tant de mauvaises choses que nous avons faites dans notre vie.»

Jésus nous appelle hypocrites quand nous jugeons les autres

Pour cela, «si tu juges continuellement les autres, avec la même mesure tu seras jugé.» Le Seigneur nous demande donc de nous regarder dans le miroir : «Regarde-toi dans le miroir, mais pas pour te maquiller, pour qu’on ne voie pas les rides. Non, non, cela n’est pas le conseil ! Regarde-toi dans le miroir pour te regarder toi, comment tu es. Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans les yeux de ton frère et ne te rends-tu pas compte de la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment diras-tu à ton frère « laisse-moi enlever la paille » de ton œil, alors que dans ton œil il y a la poutre ? Et comment nous qualifie le Seigneur, quand nous faisons cela ? Une seule parole : « hypocrite ». Retire d’abord la poutre de ton œil, et alors tu nous verras bien pour enlever la paille de l’œil de ton frère.»

Prier pour les autres, au lieu de les juger

Le Seigneur, on voit qu’il «s’énerve un peu ici», Il nous accuse d’être hypocrites quand nous nous mettons «à la place de Dieu». Ceci est ce que le serpent à intimé à Adam et Eve : «si vous mangez de cela, vous serez comme Lui.» Eux, ils «voulaient se mettre à la place de Dieu.»

Il est donc très mauvais de juger. «Le jugement est seulement pour Dieu, seulement pour Lui ! A nous l’amour, la compréhension, la prière pour les autres quand nous voyons des choses qui ne sont pas bonnes (…) mais jamais juger. Jamais. C’est de l’hypocrisie, si nous, nous jugeons.»

À notre jugement il manque la miséricorde. Seul Dieu peut juger

Quand nous jugeons, «nous nous mettons à la place de Dieu», mais «notre jugement est un pauvre jugement», il ne pourra «jamais être un vrai jugement». «Et pourquoi le notre ne peut pas être comme celui de Dieu ?» «Parce que Dieu est tout-puissant, et nous, non ? Non, c’est parce qu’à notre jugement, il manque la miséricorde. Et quand Dieu juge, il juge avec miséricorde.»

«Pensons aujourd’hui à ce que le Seigneur nous dit : ne pas juger, pour ne pas être jugé ; la mesure avec laquelle nous jugeons sera la même qu’ils utiliseront avec nous, et troisièmement, regardons-nous dans le miroir avant de juger (…). Sinon, je suis un hypocrite, et mon jugement est un pauvre jugement. Il lui manque quelque chose de tellement important qu’a le jugement de Dieu : il lui manque la miséricorde. Que le Seigneur nous fasse bien comprendre ces choses.»

Jésus connaît notre cœur…

… et peut lui donner vie et consolation

19-06-2016 source : Radio Vatican

Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François s’est adressé à la foule en commentant l’extrait de l’Évangile de ce jour, tiré de saint Luc, chapitre 9, versets 18 à 24. Une séquence évangélique durant laquelle Jésus interpelle directement ses disciples : «Vous, qui dites-vous que je suis ?» Une demande toujours d’actualité pour nous aujourd’hui…

Le Pape François a rappelé que cette question marque un tournant dans la mission de Jésus : en interpellant ses disciples, Jésus est touché par la réponse de Pierre : «Tu es le Christ de Dieu», c’est-à-dire «le Messie, le Consacré de Dieu, envoyé par Lui pour sauver son peuple selon l’Alliance et la promesse.» «Ainsi Jésus se rend compte que les Douze, et en particulier Pierre, ont reçu du Père le don de la foi.»

«Ces mêmes demandes sont aujourd’hui reproposées à chacun de nous. « Qui est Jésus pour les gens de notre époque ? » Et surtout : « Qui est Jésus pour chacun de nous ? »»  «Nous sommes appelés à faire de la réponse de Pierre notre réponse, en professant avec joie que Jésus est le Fils de Dieu, la Parole éternelle du Père qui s’est faite homme pour offrir rédemption à l’humanité, en reversant sur elle l’abondance de la miséricorde divine.»

«Le monde a plus que jamais besoin du Christ, de son Salut, de son amour miséricordieux». Face au vide existentiel et aux angoisses que nous ressentons tous, il faut «faire confiance à Jésus, qui connaît le cœur de l’homme comme personne d’autre. Pour cela, il peut le soigner, en lui donnant vie et consolation.» Cela signifie aussi prendre la croix. «Il ne s’agit pas d’une croix ornementale ou idéologique, mais c’est la croix du propre devoir, du sacrifice pour les autres avec amour.»

Prière pour les orthodoxes

À la fin de son intervention, le Pape François a évoqué la béatification samedi à Foggia de la moniale italienne Maria Celeste Crostarosa, fondatrice de l’Ordre du Très Saint Rédempteur, en demandant à ce que «la nouvelle bienheureuse, avec son exemple et son intercession, nous aide à conformer toute notre vie à Jésus notre Sauveur.»

Le Pape a également évoqué, d’une façon très appuyée, le début du Concile panorthodoxe organisé en Crète.

Il est aussi revenu sur la Journée mondiale du réfugié organisé ce lundi 20 juin par l’Onu. «Les réfugiés sont des personnes comme tout le monde, mais auxquelles la guerre a pris la maison, le travail, des parents, des amis. Leurs histoires et leurs visages nous appellent à renouveler l’engagement pour construire la paix dans la justice. Pour cela, nous voulons être avec eux : les rencontrer, les accueillir, les écouter, pour devenir ensemble des artisans de paix selon la volonté de Dieu.»

Dieu veut nous convertir au bonheur

19-06-2016 source : Radio Vatican

Lors d’une nouvelle audience générale jubilaire ce samedi matin Place Saint-Pierre, le Pape François a développé une catéchèse sur le thème de la conversion, l’une des indications que Jésus donne aux apôtres quant à leur mission, avec le pardon des péchés. Des missions qui représentent des aspects qualitatifs de la miséricorde.

«Convertissez-vous et croyez en l’Évangile». Cette parole de Jésus, la première parole de sa prédication, marque le point de départ de l’adhésion au Christ.

«La conversion est présente dans toute la Bible, et d’une façon particulière dans la prédication des prophètes, qui invitent continuellement le peuple à retourner au Seigneur, en lui demandant pardon et en changeant de style de vie.» «Se convertir, selon les prophètes, signifie changer de direction de marche et s’adresser de nouveau au Seigneur, en se basant sur la certitude qu’Il nous aime et que son amour est toujours fidèle.»

En poursuivant et en approfondissant ces interpellations prophétiques, «Jésus insiste encore plus sur la dimension intérieure de la conversion». Dans un mouvement de conversion, «toute la personne, cœur et esprit, est impliquée pour devenir une créature nouvelle, une personne nouvelle».

Jésus persuade les gens avec amour, sans exclure ni juger personne, comme le prouvent les exemples de Matthieu et de Zachée, appelés à le suivre malgré leur mauvaise réputation. Des exemples auxquels il faut penser quand on sent monter en soi le découragement, le sentiment de ne pas être digne de l’amour de Dieu, car Jésus nous appelle toujours :

« »Mais viens, viens à moi, le travail je le fais, moi. Je te changerais le cœur. Je te changerais la vie. Je te rendrais heureux. »» C’est cela, le projet du Seigneur pour nous, et pour qu’il entre dans nos vies, a rappelé le Saint-Père, il suffit de lui «ouvrir la porte».