Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la parabole du Père miséricordieux

La parabole du Fils prodigue ou du Père miséricordieux, en St Luc : c’est sur cette parabole dite « de miséricorde » que le Pape François a centré sa catéchèse, lors de l’audience générale, Place St Pierre, ce mercredi matin. Un épisode évangélique qui montre que « notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend ni de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. »

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 mai 2016
condensé

Frères et sœurs, dans la parabole du Père Miséricordieux, Jésus ne révèle pas un Père offensé, rempli de ressentiments. Certes, le fils sait qu’il a péché, et il reconnaît sa faute ; mais le Père s’empresse de lui rendre sa place et les signes extérieurs de sa dignité : un bel habit, un anneau au doigt, des sandales aux pieds, dans une miséricorde que le Père exerce sans conditions, lui qui, voyant son fils au loin, court à sa rencontre, heureux de le voir revenir chez lui.

Notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend pas de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. Et cela doit nous encourager à ne jamais désespérer, même dans les situations difficiles où tout espoir semble perdu. Nous ne cesserons jamais d’être enfants d’un Dieu qui nous aime et attendra toujours notre retour.

Le fils aîné, qui est toujours resté à la maison, a aussi besoin de la miséricorde du Père. C’est nous qu’il représente, lorsque nous sommes tentés par le découragement, et que nos efforts semblent ne rien rapporter. Le fils aîné attendait une récompense comme un dû, mais sa récompense était de rester auprès du Père, en qualité de fils. Le père réunit ses deux fils, l’un qui attendait un châtiment, l’autre une récompense, dans une logique nouvelle, celle de la miséricorde. Il les invite à se retrouver comme des frères dans la joie et la fête pour celui qui s’était perdu.

S’adressant aux pèlerins brésiliens présents, le Pape confie le peuple brésilien à la Vierge d’Aparecida : mes pensées vont vers votre pays bien-aimé. En ces jours de préparation à la fête de la Pentecôte, je demande au Seigneur de répandre les dons de son Esprit, afin que le pays, en ce temps de crise, avance sur le sentiers de l’harmonie et de la paix.

Alors que la fête de la Pentecôte est proche, je vous invite à vous préparer, par la prière et par les œuvres de miséricorde, à recevoir le Saint Esprit ; qu’il fasse de chacun de nous des enfants de Dieu réconciliés, accueillants les uns envers les autres.

Que Dieu vous bénisse.


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Les missionnaires sont la gloire de l’Église

10-05-2016 source : Radio Vatican

La docilité à la voix de l’Esprit Saint qui pousse à brûler la vie pour annoncer l’Évangile, y compris dans les endroits les plus reculés, telle est la caractéristique de chaque homme et femme qui choisit de servir l’Église en allant en mission. C’est sur cet aspect que le Pape François s’est arrêté lors de son homélie ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

La suite du Christ, qui est au cœur de chaque apôtre est un élan irrésistible à lui consacrer sa vie, un appel qui « contraint ». C’était le feu qui consumait le cœur de Saint Paul, le même feu qui est ardent dans le cœur de nombreux jeunes, hommes et femmes qui ont quitté leur famille, leur pays et sont partis loin, sur d’autres continents pour annoncer Jésus.

Le Pape a repris la lecture tirée des Actes des Apôtres qui relate l’épisode de l’envoi de Paul à Jérusalem. Paul est contraint de quitter Milet, une scène émouvante car il sait qu’il ne reverra plus sa communauté, les prêtres d’Éphèse. Il est temps pour lui d’aller à Jérusalem, car c’est là que l’Esprit le conduit, le même Esprit qui l’a toujours poussé à annoncer l’Évangile en affrontant peines et problèmes. « Je crois que cet extrait nous évoque la vie de nos missionnaires, à toutes les époques. »

Les missionnaires, gloire de l’Église

Le Pape a ainsi rendu hommage à tous ces missionnaires, parfois jeunes, qui sont morts pour annoncer la Bonne Nouvelle. Ils ont donné leur vie, ils l’ont brûlée. « Je pense qu’au moment de leur mort, loin de tous ce qui leur était cher, ils se sont dit : ‘cela vaut la peine ce que je fais !’ ».

Le missionnaire va sans savoir ce qui l’attend. « Je sais seulement, dit l’Apôtre,  que l’Esprit Saint témoigne, de ville en ville, que les chaînes et les épreuves m’attendent.» Le missionnaire sait que la vie ne sera pas facile, mais il va de l’avant. A propos de tous les missionnaires d’aujourd’hui, qui partent sans revenir, « je crois qu’il est juste de remercier le Seigneur pour leur témoignage. Anonymes, ils sont partis, ils ont été de nouveaux martyrs en offrant leur vie pour l’Évangile. Ces missionnaires sont notre gloire, la gloire de notre Église ! »

L’une des qualités des missionnaires est ainsi la docilité : « je voudrais dire aux jeunes d’aujourd’hui qui ne se sentent pas à l’aise avec la culture ambiante du consumérisme, du narcissisme : mais regardez à l’horizon ! Regardez nos missionnaires ! Priez l’Esprit Saint qui pousse à partir loin, à brûler la vie, dans le service, l’annonce, et à aller de l’avant. C’est cela la joie de l’annonce de l’Évangile».

élever le regard avec espérance

08-05-2016 source : Radio Vatican

Jésus est monté au CielLors de la prière du Regina Coeli, en ce dimanche 8 mai 2016, place Saint-Pierre au Vatican, le Pape François est revenu sur le sens de la fête de l’Ascension.

«Lors de la fête de l’Ascension, nous célébrons le mystère de Jésus qui sort de notre espace terrestre pour entrer dans la plénitude de la gloire de Dieu, portant avec lui notre humanité.» «Depuis ce jour, il est devenu possible pour les apôtres, et pour tout disciple du Christ, d’habiter à Jérusalem et dans toutes les villes du monde, aussi dans celles qui sont le plus travaillées par l’injustice et la violence, parce qu’au-dessus de chaque ville il y a le même ciel et chaque habitant peut élever le regard avec espérance.»

En effet, «dans ce ciel habite ce Dieu qui s’est révélé proche au point de prendre le visage d’un homme, Jésus de Nazareth.» Il reste pour toujours l’Emmanuel, «Dieu avec nous». Cette prise de conscience nous donne une responsabilité : comme les disciples qui sont retournés dans la ville pour annoncer à tous la vie nouvelle qui vient de Jésus, «la conversion et le pardon des péchés», nous devons porter le témoignage en sortant de nos églises, chaque dimanche, pour l’amener «dans les maisons, dans les bureaux, à l’école, dans les lieux de rencontre et de divertissement, dans les hôpitaux, dans les prisons, dans les maisons de retraite, dans les lieux remplis par des foules de migrants, dans les périphéries de la ville…» «Ce témoignage, nous, nous devons l’apporter chaque semaine : le Christ est avec nous, Jésus est monté au ciel, il est avec nous, le Christ est vivant.»

Les communications peuvent «jeter des ponts entre les personnes»

Le Pape François a aussi évoqué l’organisation ce dimanche de la 50e Journée mondiale des Communications sociales, issue du Concile Vatican II. En citant son message pour cette édition 2016, le Saint-Père a souhaité que les communications «puissent jeter des ponts entre les personnes, les familles, les groupes sociaux, les peuples. Et ceci dans l’environnement physique comme dans le numérique.» Il a appelé à ce que les acteurs de la communication de l’Église aient toujours «un style clairement évangélique, un style qui unisse la vérité et la miséricorde.»

Le Pape François a publié ce dimanche une image sur ses comptes Twitter et Instagram d’un message manuscrit et signé de son nom en latin, Franciscus : «À toi, qui de la grande communauté digitale, me demande bénédictions et prières, je veux dire: tu seras le don précieux de ma prière au Père. Et toi, n’oublie pas de prier pour moi et pour mon service d’Évangile et de Miséricorde.»