Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

le message du salut, don de Dieu pour tous

15-05-2016 source : Radio Vatican

«Ne fermons pas notre cœur sur nos préoccupations particulières, mais élargissons-le aux horizons de toute l’humanité». En la solennité de la Pentecôte, le Pape publie son message pour la 90° Journée missionnaire mondiale, approuvée par Pie XI en 1926 et qui se tient chaque année le 3° dimanche du mois d’octobre. Le Jubilé invite à considérer «la mission ad gentes comme une grande, immense œuvre de miséricorde tant spirituelle que matérielle» et le Pape invite chacun «à sortir» pour se mettre au service de l’autre et en particulier de celui qui ne connaît pas encore Jésus : «l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur».

Le talent des femmes missionnaires

«La miséricorde est source de joie intime pour le cœur du Père lorsqu’il rencontre toute créature humaine». Dieu s’adresse avec amour même aux plus fragiles, il s’identifie même aux plus petits, il se fait proche, il s’implique avec tendresse dans la réalité humaine comme le feraient un père et une mère. De cet amour de miséricorde témoignent de nombreuses personnes, et le Pape note «la considérable et croissante présence féminine au sein du monde missionnaire» et souligne le talent des laïques et consacrées, tout comme des familles.

«À côté de l’œuvre évangélisatrice et sacramentelle des missionnaires, les femmes et les familles comprennent souvent de manière plus adéquate les problèmes des personnes et savent les affronter de manière opportune et parfois inédite, en prenant soin de la vie, en accordant une attention particulière aux personnes plutôt qu’aux structures et, en mettant en jeu toutes les ressources humaines et spirituelles dans la construction de l’harmonie, des relations, de la paix, de la solidarité, du dialogue, de la collaboration et de la fraternité, tant dans le cadre des rapports interpersonnels que dans celui plus vaste de la vie sociale et culturelle et en particulier du soin des pauvres».

L’Église, une mère pour ceux qui pourront arriver à la foi au Christ

Le Pape salue le travail d’Évangélisation lancé au travers de l’activité éducative. Les personnes qui y sont engagées sont comme «des vignerons miséricordieux». Ils font preuve de patience, attendant «les fruits après des années de lente formation» qui ont permis à des personnes d’être à leur tour capable d’évangéliser.

Que chacun se sente appelé à «une sortie missionnaire renouvelée», que cela profite à l’ensemble de la famille humaine. «Je souhaite que le saint peuple de Dieu exerce le service maternel de la miséricorde qui aide tant les peuples qui ne Le connaissent pas encore à rencontrer et à aimer le Seigneur». La foi grandit grâce au témoignage de foi et de charité des évangélisateurs. Elle est un don, non le fruit du prosélytisme.

Évangéliser pour obtenir la paix

Aujourd’hui, «le mandat de l’Évangile, Allez donc de toutes les nations et faites des disciples’, ne s’est pas achevé.» «Chaque peuple et chaque culture ont le droit de recevoir le message du salut qui est le don de Dieu pour tous», et cela est «d’autant plus nécessaire» que de nombreuses situations de crises humanitaires, de guerres et d’injustices attendent encore de trouver une solution. Or les missionnaires le savent par expérience : «l’Évangile du pardon et de la miséricorde peut apporter la joie, la réconciliation, la justice et la paix».

Voir aussi : Pentecôte de la Vierge Marie ; Pentecôtes récentes 

SOLENNITÉ DE PENTECÔTE

SOLENNITÉ DE PENTECÔTE

PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Place Saint Pierre
Dimanche, 15 mai 2016

Aujourd’hui, nous célébrons la grande fête de la Pentecôte, qui achève le temps de Pâques, cinquante jours après la résurrection du Christ. La liturgie nous invite à ouvrir nos esprits et nos cœurs au don de l’Esprit Saint, que Jésus a promis à plusieurs reprises à ses disciples, le premier et le principal don qu’il a obtenu pour nous par sa résurrection. Ce don, Jésus lui-même a prié le Père, comme en témoigne l’Évangile d’aujourd’hui, qui a lieu à la dernière Cène. Jésus dit à ses disciples: «Si vous m’aimez, gardez mes commandements; et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet pour être avec vous pour toujours « (Jn 14,15 à 16).

Ces paroles nous rappellent tout d’abord que l’amour pour une personne, et aussi pour le Seigneur,ne se prouve pas avec des mots, mais par des actes; et aussi « garder les commandements» doit être compris dans un sens existentiel, de sorte que toute sa vie est impliqué. En fait, être chrétien ne signifie pas appartenir à une certaine culture ou adhérer à une certaine doctrine, mais plutôt lier sa propre vie, dans tous ses aspects, à la personne de Jésus et, à travers lui, au Père. À cette fin, Jésus promet l’effusion de l’Esprit Saint à ses disciples. Merci à l’Esprit Saint, l’Amour qui unit le Père et le Fils et le produit de leur part, nous pouvons tous vivre la même vie de Jésus. L’Esprit, en fait, nous enseigne toutes choses, mais que la seule chose nécessaire, c’est d’aimer comme Dieu aime.

En promettant le Saint-Esprit, Jésus l’appelle «un autre Paraclet» (v. 16), ce qui signifie consolateur, avocat, intercesseur, qui est celui qui nous aide, nous protège, est de notre côté sur le chemin de la vie et dans la lutte pour le bien et contre le mal. Jésus dit: « un autre Paraclet » parce qu’il est lui-même le premier, qui a été fait chair précisément pour prendre sur lui notre condition humaine et la libérer de l’esclavage du péché.

En outre, le Saint-Esprit exerce une fonction d’enseignement et de mémoire. Apprentissage et mémoire. Il a dit Jésus: «Le conseiller, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit» (v 26). Le Saint-Esprit n’apporte pas un enseignement différent, mais le fait vivre, il fait fonctionner l’enseignement de Jésus, parce que le passage du temps n’efface pas ou ne se décolore pas. Le Saint-Esprit greffe cet enseignement dans notre cœur, nous aide à intérioriser, ce qui en fait une partie de nous, chair de notre chair. En même temps, il prépare nos cœurs parce qu’il est vraiment en mesure d’obtenir les paroles et les exemples du Seigneur. Chaque fois que la parole de Jésus est accueilli avec joie dans nos cœurs, ceci est l’œuvre du Saint-Esprit.

Prions maintenant ensemble le Regina Caeli – pour la dernière fois cette année -, invoquant l’intercession maternelle de la Vierge Marie. Qu’elle nous obtienne la grâce d’être fortement animés par le Saint-Esprit, pour rendre témoignage au Christ avec une franchise évangélique et nous ouvrir de plus en plus à la plénitude de son amour.

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

comprendre le vrai sens de la pitié

Le Pape François a présidé ce samedi 14 mai 2016 sur la place Saint-Pierre une nouvelle audience générale jubilaire, en remerciant les fidèles «courageux» qui étaient venus malgré la pluie. Les personnes malades et handicapées ont été mises à l’abri en salle Paul VI, le Pape est venu les saluer avant de se rendre sur la Place. Sa courte catéchèse a porté sur la pitié, une notion parfois mal comprise mais dont il a tenu à expliquer la valeur toujours actuelle.

JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE JUBILAIRE

Samedi 14 mai 2016
condensé


 

Frères et sœurs, un aspect de la miséricorde consiste à éprouver de la pitié envers ceux qui ont besoin d’être aimés. La pitié n’est pas un piétisme ou une émotion superficielle, qui pourrait offenser la dignité de l’autre. Elle est un don du Saint Esprit que le Seigneur fait à ses disciples pour les rendre dociles à obéir aux inspirations divines. Souvent dans l’Évangile les personnes demandent à Jésus d’avoir pitié d’elles, pressentant qu’il a le pouvoir de les secourir, et qu’en lui se trouve l’amour même de Dieu. Portant sur eux un regard de miséricorde, il leur répond toujours d’avoir confiance en lui et en sa Parole. Pour Jésus éprouver de la pitié c’est partager la tristesse des malheureux, et la transformer en joie.

Regardons l’exemple de la Vierge Marie, qui prend soin de chacun de ses enfants, et est, pour nous croyants, l’icône de la piété. Dante Alighieri l’exprime dans la prière à Notre-Dame postée au sommet du Paradis: «En toi est la miséricorde, en toi est la piété… » (XXXIII, 19-21). 

Par l’intercession de la Vierge Marie, nous sommes invités, en cette veille de la Pentecôte, à secouer notre indifférence qui nous empêche parfois de voir les besoins de nos frères, et de nous libérer de la servitude des biens matériels.

Que Dieu vous bénisse.

 

 


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana