Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

comprendre le vrai sens de la pitié

Le Pape François a présidé ce samedi 14 mai 2016 sur la place Saint-Pierre une nouvelle audience générale jubilaire, en remerciant les fidèles «courageux» qui étaient venus malgré la pluie. Les personnes malades et handicapées ont été mises à l’abri en salle Paul VI, le Pape est venu les saluer avant de se rendre sur la Place. Sa courte catéchèse a porté sur la pitié, une notion parfois mal comprise mais dont il a tenu à expliquer la valeur toujours actuelle.

JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE JUBILAIRE

Samedi 14 mai 2016
condensé


 

Frères et sœurs, un aspect de la miséricorde consiste à éprouver de la pitié envers ceux qui ont besoin d’être aimés. La pitié n’est pas un piétisme ou une émotion superficielle, qui pourrait offenser la dignité de l’autre. Elle est un don du Saint Esprit que le Seigneur fait à ses disciples pour les rendre dociles à obéir aux inspirations divines. Souvent dans l’Évangile les personnes demandent à Jésus d’avoir pitié d’elles, pressentant qu’il a le pouvoir de les secourir, et qu’en lui se trouve l’amour même de Dieu. Portant sur eux un regard de miséricorde, il leur répond toujours d’avoir confiance en lui et en sa Parole. Pour Jésus éprouver de la pitié c’est partager la tristesse des malheureux, et la transformer en joie.

Regardons l’exemple de la Vierge Marie, qui prend soin de chacun de ses enfants, et est, pour nous croyants, l’icône de la piété. Dante Alighieri l’exprime dans la prière à Notre-Dame postée au sommet du Paradis: «En toi est la miséricorde, en toi est la piété… » (XXXIII, 19-21). 

Par l’intercession de la Vierge Marie, nous sommes invités, en cette veille de la Pentecôte, à secouer notre indifférence qui nous empêche parfois de voir les besoins de nos frères, et de nous libérer de la servitude des biens matériels.

Que Dieu vous bénisse.

 

 


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ceux qui sèment la zizanie par leurs paroles

Jésus prie pour l’unité des chrétiens, mais dans l’Église, certains sèment la zizanie, ils divisent et détruisent les communautés par leurs paroles. Lors de son homélie à Sainte-Marthe au Vatican ce jeudi matin, le Pape François est revenu sur cette unité dont parle le Christ dans l’Évangile, mettant en garde contre les tentations des diviseurs.

Jésus, avant sa Passion prie pour l’unité des croyants, des communautés chrétiennes, pour qu’elles soient un comme Jésus et le Père sont un, a expliqué le Pape, commentant l’Évangile du jour, tiré de Saint Jean. L’unité des communautés chrétiennes, des familles chrétiennes sont le témoignage que le Père a envoyé Jésus. Mais arriver à cette unité, que ce soit dans les paroisses, les familles, une institution chrétienne, est l’une des choses les plus difficiles. «Notre histoire nous fait honte parfois quand on voit que nous avons mené des guerres contre nos frères chrétiens !»  a dit le Pape François, qui a cité en exemple la guerre de Trente ans (1618-1648, entre catholiques et protestants)

Il n’y a pas de témoignage là où les chrétiens se font la guerre, nous devons demander pardon au Seigneur pour toute cette histoire, mais aussi pour les divisions encore d’aujourd’hui. « Le monde voit que nous sommes divisés et dit : ‘qu’ils se mettent d’accord et après nous verrons…’»

Salir la réputation de l’autre

C’était l’envie du diable de faire entrer le péché dans le monde, y compris dans les communautés chrétiennes, qu’il y a ait de l’égoïsme, des jalousies, des divisions. Et cela invite à parler les uns des autres.

Les divisions commencent avec la langue, en Argentine on les appelle les « zizaniers », ceux qui sèment la zizanie, qui divisent. La langue est capable de détruire une famille, une communauté, une société, de semer la haine et la guerre. Il est souvent plus commode aujourd’hui de salir la « réputation de l’autre ». Le Pape a rappelé une anecdote de Saint Philippe Neri, comme pénitence à une femme qui avait eu de mauvaises paroles, lui demanda de plumer une poule et de répandre ses plumes dans son quartier puis de les ramasser. « Cela n’est pas possible ! » répondit la femme. Ceci est la médisance !

La médisance salit l’autre, détruit la vie, et tant de fois détruit la vérité a expliqué le Pape. Jésus a prié pour que nous soyons un. «Prions ainsi le Seigneur, pour qu’il nous donne la grâce et le don de l’unité contre la force si fort du diable. Parce que Lui qui est notre unité, la gloire de notre communauté, c’est Lui qui nous donne la paix.»

la parabole du Père miséricordieux

La parabole du Fils prodigue ou du Père miséricordieux, en St Luc : c’est sur cette parabole dite « de miséricorde » que le Pape François a centré sa catéchèse, lors de l’audience générale, Place St Pierre, ce mercredi matin. Un épisode évangélique qui montre que « notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend ni de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. »

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 mai 2016
condensé

Frères et sœurs, dans la parabole du Père Miséricordieux, Jésus ne révèle pas un Père offensé, rempli de ressentiments. Certes, le fils sait qu’il a péché, et il reconnaît sa faute ; mais le Père s’empresse de lui rendre sa place et les signes extérieurs de sa dignité : un bel habit, un anneau au doigt, des sandales aux pieds, dans une miséricorde que le Père exerce sans conditions, lui qui, voyant son fils au loin, court à sa rencontre, heureux de le voir revenir chez lui.

Notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend pas de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. Et cela doit nous encourager à ne jamais désespérer, même dans les situations difficiles où tout espoir semble perdu. Nous ne cesserons jamais d’être enfants d’un Dieu qui nous aime et attendra toujours notre retour.

Le fils aîné, qui est toujours resté à la maison, a aussi besoin de la miséricorde du Père. C’est nous qu’il représente, lorsque nous sommes tentés par le découragement, et que nos efforts semblent ne rien rapporter. Le fils aîné attendait une récompense comme un dû, mais sa récompense était de rester auprès du Père, en qualité de fils. Le père réunit ses deux fils, l’un qui attendait un châtiment, l’autre une récompense, dans une logique nouvelle, celle de la miséricorde. Il les invite à se retrouver comme des frères dans la joie et la fête pour celui qui s’était perdu.

S’adressant aux pèlerins brésiliens présents, le Pape confie le peuple brésilien à la Vierge d’Aparecida : mes pensées vont vers votre pays bien-aimé. En ces jours de préparation à la fête de la Pentecôte, je demande au Seigneur de répandre les dons de son Esprit, afin que le pays, en ce temps de crise, avance sur le sentiers de l’harmonie et de la paix.

Alors que la fête de la Pentecôte est proche, je vous invite à vous préparer, par la prière et par les œuvres de miséricorde, à recevoir le Saint Esprit ; qu’il fasse de chacun de nous des enfants de Dieu réconciliés, accueillants les uns envers les autres.

Que Dieu vous bénisse.


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