Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la véritable paix se vit…

… Elle ne se proclame pas seulement

Au stade Kosevo de Sarajevo (en Bosnie), le Saint-Père a célébré une messe solennelle. A l’homélie,  il a dénoncé tous ceux qui appellent de leurs vues le choc des cultures et des civilisations.

Dans les lectures « a résonné plusieurs fois la parole de paix, la parole prophétique par excellence. La paix est le rêve de Dieu, c’est le projet de Dieu pour l’humanité, pour l’histoire, avec toute la création. Et c’est un projet qui rencontre toujours des oppositions de la part de l’homme et de la part du malin. En notre temps aussi, l’aspiration à la paix et l’engagement pour la construire s’affrontent par le fait qu’il y a dans le monde de nombreux conflits armés. C’est une sorte de troisième guerre mondiale livrée par morceaux et, dans le contexte de la communication globale, on perçoit un climat de guerre. Ce climat, certains veulent le créer et l’attiser délibérément, en particulier ceux qui cherchent l’affrontement entre différentes cultures et civilisations, et aussi ceux qui spéculent sur les guerres pour vendre des armes et s’enrichir. Or la guerre signifie des enfants, des femmes et des personnes âgées dans les camps de réfugiés, mais aussi… des maisons, des rues, des usines détruites, et surtout beaucoup de vies brisées. Vous le savez bien, pour l‘avoir expérimenté ici. Que de souffrance, que de destructions, que de douleur. Aujourd’hui, que de cette ville se lève encore une fois le cri du peuple de Dieu et de tous les hommes et les femmes de bonne volonté: Jamais plus la guerre! Dans de ce climat de guerre, comme un rayon de soleil qui traverse les nuages, résonne la parole de Jésus: Heureux les artisans de paix. C’est un appel toujours actuel, qui vaut pour chaque génération. Il ne dit pas: Heureux les prédicateurs de paix. Car nous sommes tous sont capables de la proclamer, même de manière hypocrite ou mensongère. Non. Il dit: Heureux les artisans de paix, c’est-à-dire ceux qui la font. Faire la paix est un travail artisanal qui demande passion, patience, expérience, ténacité. Heureux sont ceux qui sèment la paix par leurs actions quotidiennes, par des attitudes et des gestes de service, de fraternité, de dialogue, de miséricorde. Ceux-ci, oui, seront appelés fils de Dieu, parce que Dieu sème la paix, toujours, partout. A la plénitude des temps, il a semé son Fils dans le monde pour que nous ayons la paix! Faire la paix est un travail à mener chaque jour, pas après pas, sans jamais se fatiguer ».

« Comment faire, comment se construit la paix? Le prophète Isaïe nous l’a rappelé, de façon essentielle que l’œuvre de la justice sera la paix… La paix est œuvre de la justice, non une justice déclamée, théorisée, planifiée… mais la justice pratiquée et vécue. Le Nouveau Testament nous enseigne que le plein accomplissement de la justice est d’aimer son prochain comme soi-même. Lorsque, avec la grâce de Dieu, nous suivons ce commandement, comme les choses changent. Parce que nous changeons, nous! Cette personne, ce peuple, que nous voyons comme ennemi, a en réalité mon visage même, il a mon cœur même, mon âme même. Nous avons le même Père dans les cieux. Alors la véritable justice est de faire à cette personne, à ce peuple, ce que je voudrais qu’il me soit fait à moi, à mon peuple ».

Saint Paul nous indique ce qui est nécessaire pour faire la paix: « Revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés, faites de même. Voilà les attitudes pour être artisans de paix au quotidien, là où nous vivons. Ne nous imaginons pas cependant que cela dépend seulement de nous. Nous tomberions dans un moralisme illusoire. La paix est don de Dieu, non au sens magique, mais parce que Lui, avec son Esprit, peut imprimer ces attitudes dans nos cœurs et dans notre chair, et faire de nous de véritables instruments de sa paix. Et, en allant plus profond, l’Apôtre dit que la paix est don de Dieu parce qu’elle est fruit de sa réconciliation avec nous. L’homme peut devenir artisan de paix, seulement s’il se laisse réconcilier avec Dieu. Demandons tous ensemble au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, la grâce d’avoir un cœur simple, la grâce de la patience, la grâce de lutter et de travailler pour la justice, d’être miséricordieux, de faire œuvre de paix, de semer la paix et non la guerre et la discorde. C’est le chemin qui rend heureux, qui rend bienheureux ».

l’importance de l’Eucharistie

04-06-2015 source : Radio Vatican

Ce jeudi soir, à l’occasion de la solennité du Corps et du Sang du Christ, aussi connue sous le nom de Fête-Dieu (que nous célébrons en France ce dimanche), le Pape François s’est rendu comme chaque année à la basilique Saint-Jean-de-Latran, cathédrale de Rome, où il a présidé la messe sur le parvis de la basilique, devant quelques milliers de fidèles, dont, au premier rang, de nombreuses personnes malades et handicapées. Le Pape François s’est attaché à démontrer la portée spirituelle de l’eucharistie, un instrument de la miséricorde du Seigneur.

« Lors de la dernière Cène, Jésus donne son Corps et son Sang, avec le pain et le vin pour nous laisser la mémoire de son sacrifice d’amour infini. Avec ce viatique rempli de grâce, les disciples ont tout le nécessaire pour leur chemin à travers l’histoire, pour étendre le royaume de Dieu. Lumière et force seront pour eux le don que Jésus a fait de lui-même en s’immolant volontairement sur la croix. Et ce Pain de vie est parvenu jusqu’à nous ».

« Mais il y a un danger, une menace, de se désagréger, de s’avilirNous nous désagrégeons quand nous ne sommes pas dociles à la Parole du Seigneur, quand nous ne vivons pas la fraternité entre nous, quand nous nous mettons en compétition pour occuper les premières places, quand nous ne trouvons pas le courage de témoigner la charité, quand nous ne sommes pas capables d’offrir l’espérance. »

«  L’Eucharistie nous permet de ne pas nous désagréger, parce qu’elle est lien de communion, l’accomplissement de l’Alliance, le signe vivant de l’amour du Christ qui s’est humilié et anéanti pour que nous restions unis. En prenant part à l’Eucharistie et en nous nourrissant d’elle, nous sommes engagés sur un chemin qui n’admet pas les divisions. »

« Et maintenant que signifie aujourd’hui pour nous « s’avilir » ? Cela signifie se laisser contaminer par les idolâtries de notre temps : paraître, consommer, se mettre soi-même au centre de tout, mais également être compétitif, faire de l’arrogance un comportement gagnant, ne pas reconnaître ses torts ou d’avoir besoin. Tout cela nous avilit, fait de nous des chrétiens médiocres, tièdes et insipides, païens. »

« Jésus a versé son Sang comme prix pour que nous soyons purifiés de tous les péchés : pour ne pas nous avilir, regardons-Le, abreuvons nous à Sa source, pour être préservés du risque de la corruption. Et alors nous expérimenterons la grâce d’une transformation : nous resterons de pauvres pécheurs, mais le sang du Christ nous délivrera de nous péchés et nous restituera notre dignité. Sans notre mérite, avec une sincère humilité, nous pourrons porter aux frères l’amour de notre Seigneur et Sauveur. Nous serons ses yeux qui partent à la recherche de Zachée et Madeleine, nous serons sa main qui secourt les malades dans le corps et dans l’esprit ; nous serons son cœur qui aime ceux qui ont besoin de réconciliation, de miséricorde et de compréhension. »

« Ainsi l’Eucharistie actualise l’Alliance qui nous sanctifie, nous purifie et nous unis en communion admirable avec Dieu. Ainsi nous verrons que l’eucharistie n’est pas une récompense pour les bons, mais est la force pour les faibles, pour les pécheurs. C’est le pardon, c’est le viatique qui nous aide à avancer, à cheminer. »

« Aujourd’hui, fête du Corpus Domini, nous avons la joie non seulement de célébrer ce mystère, mais aussi de le louer et le chanter dans les rues de notre ville. Que la procession que nous ferons à l’issue de la messe, puisse exprimer notre reconnaissance pour tout le chemin que Dieu nous a fait parcourir à travers le désert de nos pauvretés, pour nous faire sortir de la condition d’esclave, en nous nourrissant de son Amour à travers le Sacrement de son Corps et de son Sang. »

« D’ici peu, alors que nous marcherons tout au long de la rue, sentons-nous en communion avec  nos frères et sœurs, nombreux, qui n’ont pas la liberté d’exprimer leur foi en le Seigneur Jésus. Sentons-nous unis à eux : chantons avec eux, louons avec eux, adorons avec eux. Et vénérons dans notre cœur ces frères et sœur auxquels a été demandé le sacrifice de la vie en raison de leur fidélité au Christ : leur sang, uni à celui du Seigneur soit un gage de paix et de réconciliation pour le monde entier. »

« Et n’oublions pas : pour ne pas vous désagréger, mangez ce lien de communion. Pour ne pas vous avilir, buvez le prix de votre rachat ».

Ensuite s’est tenue la procession traditionnelle jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure où le Pape devait donner sa bénédiction eucharistique.

Une fête relancée par Jean-Paul II

Connue également sous le nom de Fête-Dieu, cette solennité fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247 pour honorer le Saint-Sacrement. Elle fut imposée à toute l’Église d’Occident quelques années plus tard par le pape Urbain IV. La procession de la Fête-Dieu est une institution à Rome, depuis que Jean-Paul II l’a relancée en 1979. Très populaire, elle attire chaque année des foules impressionnantes de fidèles, de touristes et de curieux. L’ostensoir contenant le Saint-Sacrement est placé sur un véhicule pourvu d’un dais : le cortège précédé des membres des confréries et du clergé romain se dirige vers la basilique Sainte Marie Majeure.

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Le Pape François a exprimé ses condoléances après l’incendie d’une station-essence à Accra au Ghana. Plus de 150 corps ont été retrouvés. Soixante personnes ont été transportées à l’hôpital. L’incendie s’est déclaré dans une station-service où les victimes s’étaient réfugiées pour s’abriter de pluies torrentielles à l’origine d’importantes inondations. Le président ghanéen a décrété trois jours de deuil national à partir de lundi. Dans un télégramme au président de la Conférence épiscopale, le Saint-Père se dit profondément attristé par cette catastrophe. Il se dit proche des personnes affectées, des autorités et de toute la nation ghanéenne.

plaidoyer du Pape pour des familles pauvres

Le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille lors de l’audience générale place Saint-Pierre. Il a centré ce mercredi sa réflexion sur la pauvreté et la vulnérabilité de certaines familles. « Pensons aux nombreuses familles qui peuplent les périphéries des mégalopoles, mais aussi des zones rurales, tant de misère et de dégradation ! » La guerre dans certains lieux aggrave la situation, elle est toujours une chose terrible, surtout quand elle touche les populations civiles et les familles. La guerre est « la mère de toutes les pauvretés », une grande prédatrice de vies et d’âmes.

Le Pape François est revenu sur le naufrage dramatique d’un ferry lundi soir sur le fleuve Yangtsé, avec plus de 450 personnes à bord. « L’Étoile de l’Orient » a été victime d’une tornade avant de chavirer. Seulement 14 personnes ont pu être secourues. « Je souhaite exprimer ma proximité au peuple chinois en ce moment difficile, suite au naufrage du ferry sur le fleuve Yangtsé, je prie pour les victimes, pour leurs familles et pour tous ceux qui sont engagés dans le travail de sauvetage ».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 3 juin 2015
condensé


 Frères et sœurs, de nombreuses familles sont éprouvées par la pauvreté, qui est souvent causée ou aggravée par les guerres. Malgré cela, beaucoup d’entre elles poursuivent dans la dignité leur vie quotidienne. Elles maintiennent comme elles peuvent l’humanité de leurs liens, et s’en remettent souvent ouvertement à la bénédiction de Dieu. L’économie moderne a souvent favorisé la jouissance du bien être individuel, mais elle pratique largement l’exploitation des liens familiaux, ce qui est une grave erreur, car l’apport immense des familles aux sociétés ne peut être mesuré. La misère sociale touche durement les familles et parfois les détruit : précarité, manque de travail, insuffisance de soins et d’éducation ; à quoi s’ajoutent les pseudo modèles, transmis par les médias, basés sur l’esprit de consommation et le culte du paraître qui développent la désagrégation des liens familiaux. Chrétiens, nous devons être plus proches des familles touchées par la pauvreté. L’Église doit s’efforcer de vivre une simplicité volontaire pour abattre les murs de séparation, surtout avec les plus pauvres.

Alors que nous allons célébrer la solennité du Corps et du Sang du Christ, je vous invite à renouveler votre louange et votre adoration envers Jésus présent dans l’Eucharistie, afin que nos vies, nos sociétés et nos familles en soient illuminées.


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