Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

l’aridité des cœurs envers les plus pauvres

Le Pape François a poursuivi ce mercredi lors de l’audience générale Place Saint-Pierre à Rome son cycle de catéchèse consacrée, en cette année Sainte, à la miséricorde. Le Saint-Père qui commentait la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare, a développé une réflexion sur le lien entre pauvreté et miséricorde, mettant en garde contre l’aridité des cœurs vis-à-vis des plus pauvres.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 18 mai 2016
condensé

Frères et sœurs, aujourd’hui, je m’arrêterai à la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare. Celui-ci représente bien le cri silencieux des pauvres de tous les temps et la contradiction d’un monde où d’immenses richesses et ressources sont aux mains d’un petit nombre. Le riche sera condamné non pas pour ses richesses, mais parce qu’il a été incapable de ressentir de la compassion pour Lazare et de le secourir. La parabole met clairement en garde : la miséricorde de Dieu envers nous est liée à notre miséricorde envers le prochain ; quand celle-ci manque, celle de Dieu aussi ne trouve pas de place dans notre cœur fermé, elle ne peut y entrer.

Pour nous convertir, nous ne devons pas attendre des événements prodigieux, mais ouvrir notre cœur à la Parole de Dieu, qui nous appelle à aimer Dieu et notre prochain. Cette Parole peut faire revivre un cœur desséché et le guérir de son aveuglement. Le riche connaissait la Parole de Dieu, mais il ne l’a pas écoutée, il ne l’a pas accueillie dans son cœur. Aucun message ni messager ne pourront remplacer les pauvres que nous rencontrons, parce qu’en eux c’est Jésus qui vient à notre rencontre. Dans cette parabole est caché le mystère de notre salut, où le Christ unit la pauvreté à la miséricorde.

Que l’Esprit-Saint, qui nous a été donné à la Pentecôte, guérisse nos cœurs desséchés et les ouvre à toutes les personnes dans le besoin, que nous rencontrons sur notre route. Que Dieu vous bénisse !


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rechercher le pouvoir, l’argent et la vanité

La voie que montre Jésus est celle du service alors que souvent dans l’Église, on recherche le pouvoir, l’argent et la vanité. C’est le cœur de la réflexion du Pape François en ce mardi 17 mai 2016 lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

Se basant sur la lecture du jour, le Pape rappelle que quand Jésus parle de service, ses disciples se demandent qui est le plus grand. « Jésus parle une langue d’humiliation, de mort, de rédemption et eux, parlent une langue de parvenus : qui ira le plus haut dans le pouvoir ? ».

Or « le plus grand est celui qui sert le plus, c’est celui qui est le plus au service des autres ; ce n’est pas celui qui se vante, qui recherche le pouvoir, l’argent, la vanité, l’orgueil. Non, ceux-ci ne sont pas grands ». Ce qui s’est passé avec les Apôtres, « c’est une histoire qui arrive chaque jour dans l’Église, dans chaque communauté. »

La première lecture, la lettre de saint Jacques, est aussi une mise en garde contre les passions que suscitent le pouvoir, les envies et les jalousies. Les bavardages qui salissent autrui et n’ont que pour objectif d’atteindre le pouvoir. Là aussi, cela se produit dans chaque institution ecclésiale, des paroisses aux diocèses. Or, Jésus est venu pour « servir » et non « pour être servi ».

« nous sommes tous tentés par ces choses, nous sommes tentés de détruire l’autre pour monter par-dessus. C’est une tentation mondaine qui divise et détruit l’Église. Ce n’est pas l’esprit de Jésus ». La grandeur des saints, c’est d’avoir su qu’ils étaient pécheurs, qu’ils étaient tentés par la mondanité en une sorte d’appel à la prise de conscience de nos faiblesses.

le message du salut, don de Dieu pour tous

15-05-2016 source : Radio Vatican

«Ne fermons pas notre cœur sur nos préoccupations particulières, mais élargissons-le aux horizons de toute l’humanité». En la solennité de la Pentecôte, le Pape publie son message pour la 90° Journée missionnaire mondiale, approuvée par Pie XI en 1926 et qui se tient chaque année le 3° dimanche du mois d’octobre. Le Jubilé invite à considérer «la mission ad gentes comme une grande, immense œuvre de miséricorde tant spirituelle que matérielle» et le Pape invite chacun «à sortir» pour se mettre au service de l’autre et en particulier de celui qui ne connaît pas encore Jésus : «l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur».

Le talent des femmes missionnaires

«La miséricorde est source de joie intime pour le cœur du Père lorsqu’il rencontre toute créature humaine». Dieu s’adresse avec amour même aux plus fragiles, il s’identifie même aux plus petits, il se fait proche, il s’implique avec tendresse dans la réalité humaine comme le feraient un père et une mère. De cet amour de miséricorde témoignent de nombreuses personnes, et le Pape note «la considérable et croissante présence féminine au sein du monde missionnaire» et souligne le talent des laïques et consacrées, tout comme des familles.

«À côté de l’œuvre évangélisatrice et sacramentelle des missionnaires, les femmes et les familles comprennent souvent de manière plus adéquate les problèmes des personnes et savent les affronter de manière opportune et parfois inédite, en prenant soin de la vie, en accordant une attention particulière aux personnes plutôt qu’aux structures et, en mettant en jeu toutes les ressources humaines et spirituelles dans la construction de l’harmonie, des relations, de la paix, de la solidarité, du dialogue, de la collaboration et de la fraternité, tant dans le cadre des rapports interpersonnels que dans celui plus vaste de la vie sociale et culturelle et en particulier du soin des pauvres».

L’Église, une mère pour ceux qui pourront arriver à la foi au Christ

Le Pape salue le travail d’Évangélisation lancé au travers de l’activité éducative. Les personnes qui y sont engagées sont comme «des vignerons miséricordieux». Ils font preuve de patience, attendant «les fruits après des années de lente formation» qui ont permis à des personnes d’être à leur tour capable d’évangéliser.

Que chacun se sente appelé à «une sortie missionnaire renouvelée», que cela profite à l’ensemble de la famille humaine. «Je souhaite que le saint peuple de Dieu exerce le service maternel de la miséricorde qui aide tant les peuples qui ne Le connaissent pas encore à rencontrer et à aimer le Seigneur». La foi grandit grâce au témoignage de foi et de charité des évangélisateurs. Elle est un don, non le fruit du prosélytisme.

Évangéliser pour obtenir la paix

Aujourd’hui, «le mandat de l’Évangile, Allez donc de toutes les nations et faites des disciples’, ne s’est pas achevé.» «Chaque peuple et chaque culture ont le droit de recevoir le message du salut qui est le don de Dieu pour tous», et cela est «d’autant plus nécessaire» que de nombreuses situations de crises humanitaires, de guerres et d’injustices attendent encore de trouver une solution. Or les missionnaires le savent par expérience : «l’Évangile du pardon et de la miséricorde peut apporter la joie, la réconciliation, la justice et la paix».

Voir aussi : Pentecôte de la Vierge Marie ; Pentecôtes récentes