Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Les missionnaires du Règne de Dieu

la prédication du règne de DieuCe dimanche 3 juillet 2016, le Pape a demandé à la foule des fidèles réunie place Saint-Pierre de prier avec lui. Dans le silence, ils ont récité un Ave Maria pour les victimes des attentats de Dacca au Bangladesh, prises en otage dans la nuit de vendredi à samedi avant d’être exécutées dans un local de la capitale. Ensemble, ils ont également prié pour les victimes de l’attentat à la voiture piégée perpétré ce dimanche matin dans un quartier chiite de Bagdad en Irak. On parle d’au moins 75 morts. Le Pape a exprimé sa proximité aux familles endeuillées, et prié le Seigneur afin «qu’il convertisse le cœur de ceux qui sont aveuglés par la haine».

La vie de missionnaire

Avant cet appel à la conversion et de réciter l’Angélus, le Pape a commenté l’Évangile de saint Luc de ce 14e dimanche de temps ordinaire qui parle de la vie missionnaire des disciples. «Les missionnaires du Règne de Dieu annoncent toujours le message du Salut qui s’adresse à tous et qui est pour chacun. Ce n’est pas seulement la tâche des missionnaires qui vont loin, c’est aussi la nôtre.»

«En Jésus, Dieu règne parmi nous, son amour miséricordieux triomphe du péché et de la misère humaine.» C’est cette Bonne Nouvelle que «les ouvriers» du Seigneur doivent transmettre : «Un message d’espérance et de consolation, de paix et de charité». Le Règne de Dieu se construit «jour après jour.» Et «il offre déjà sur la terre ses fruits de conversion, de purification, d’amour et de consolation parmi les hommes». Il faut construire et non détruire.

L’esprit missionnaire

Dans quel esprit accomplir sa mission ? Il faut d’abord être conscient des difficultés réelles et parfois de l’hostilité que l’on peut rencontrer. «L’hostilité est la cause de persécution des chrétiens.» «L’œuvre du malin fait obstacle», prévient-il. Pour cette raison, le missionnaire doit être «libre des conditionnements humains», ne pas porter de bourse, de sac et de sandales et s’en remettre à Dieu. «Cela signifie qu’il faut abandonner tout motif d’orgueil personnel, le carriérisme, la célébrité, le pouvoir, et se faire humblement instrument du Salut.»

Cette mission destinée à tous -«il n’y a pas d’exclu» – est «magnifique». Elle nécessite de la générosité, un cœur tourné vers le ciel, mais elle comble de joie. «L’Église se réjouit» de voir tant d’hommes et de femmes, prêtres, religieuses et religieux annoncer chaque jour l’Évangile.

« N’ayez pas peur ! »

À quelques jours de son départ pour la Pologne où il rencontrera la jeunesse catholique du monde lors des 31e JMJ de Cracovie, le Pape a enfin invité les jeunes qui se sentent appelés par le Seigneur à le suivre. « N’ayez pas peur ! » leur a dit le Pape François.

Après la prière de l’Angélus, il a salué plusieurs groupes de fidèles. Il a demandé à la foule d’applaudir une «fille courageuse». «En cette Année sainte de la Miséricorde, il m’est précieux de rappeler que mercredi prochain nous célébrerons la mémoire de Sainte Maria Goretti, une jeune fille martyre qui avant de mourir avait pardonné à son assassin.»

la miséricorde est un témoignage concret

Place saint-Pierre ce jeudi 30 juin 2016 une nouvelle audience jubilaire a été organisée dans le cadre de l’Année sainte de la Miséricorde, exceptionnellement, avant la pause estivale. Devant la foule, le Pape a rendu grâce à Dieu pour son déplacement le week-end dernier en Arménie, la première nation à avoir embrassé la foi chrétienne : «un peuple qui tout au long de son histoire  a témoigné de sa foi par le martyre.»

JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE JUBILAIRE

Jeudi 30 juin 2016
condensé

 


L’Évangile que nous venons d’entendre nous invite à un sérieux examen de conscience. Une chose est de parler de la miséricorde, une autre est de la pratiquer. Il nous est demandé de prendre conscience de la souffrance d’autrui, de se laisser toucher pour lui venir en aide. Autrement notre cœur devient insensible et notre vie stérile. Celui qui a fait l’expérience de la miséricorde du Père ne peut pas rester indifférent aux nécessités des frères. L’enseignement de Jésus est clair : la miséricorde n’est pas une théorie mais un témoignage concret.

Le Saint-Père a ensuite évoqué son voyage en Arménie : Je suis heureux d’avoir visité la première nation ayant embrassé le christianisme, ce peuple qui a, dans sa longue histoire, témoigné de sa foi par le martyre. Nous sommes appelés à renforcer nos liens de communion fraternelle pour rendre témoignage à l’Évangile du Christ. Je me rendrai bientôt dans deux autre pays de la région du Caucase pour valoriser les racines chrétiennes qui s’y trouvent, et pour y encourager les chemins de paix.

Ne laissons pas la culture du bien-être affaiblir notre sensibilité aux souffrances des frères. Soyons toujours vigilants pour découvrir leurs besoins, et généreux pour les secourir. Que Dieu vous bénisse !


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fête solennelle des saints Pierre et Paul

Pierre et Paul, d'une gravure dans une catacombe de Rome IVe siècle
Pierre et Paul, d’une gravure dans une catacombe de Rome IVe siècle

Aujourd’hui, 29 juin, est la fête solennelle des saints Pierre et Paul. C’est de façon spéciale la fête de l’Église de Rome, fondée sur le martyre de ces deux apôtres. Mais c’est aussi une grande fête pour l’Église universelle, parce que tout le Peuple de Dieu est débiteur envers eux pour le don de la foi. Pierre a été le premier à confesser que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Paul a diffusé cette annonce dans le monde gréco-romain. Et la Providence a voulu que tous deux arrivent ici à Rome et qu’ils y versent leur sang pour la foi.

C’est pourquoi l’Église de Rome est devenue, immédiatement, spontanément, le point de référence pour toutes les Églises présentes dans le monde. Non du fait du pouvoir de l’empire, mais par la force du martyre, du témoignage rendu au Christ ! Au fond, c’est toujours et seulement l’amour du Christ qui engendre la foi et fait avancer l’Église.

Pensons à Pierre. Lorsqu’il a confessé sa foi en Jésus, il ne l’a pas fait en vertu de ses capacités humaines, mais parce qu’il avait été conquis par la grâce qui émanait de Jésus, par l’amour qu’il percevait dans ses paroles et qu’il voyait dans ses gestes : Jésus était l’amour de Dieu en personne !

Il est arrivé la même chose à Paul, bien que de façon différente. Dans sa jeunesse, Paul était un ennemi des chrétiens, et quand le Christ Ressuscité l’appela sur la route de Damas, sa vie fut transformée. Il comprit que Jésus n’était pas mort, mais vivant, et qu’il l’aimait lui aussi, alors qu’il était son ennemi!

Voilà l’expérience de la miséricorde, du pardon de Dieu en Jésus Christ, voilà la Bonne Nouvelle, l’Évangile dont Pierre et Paul ont fait l’expérience en eux-mêmes et pour lequel ils ont donné leur vie. Miséricorde, pardon ! Le Seigneur nous pardonne toujours, le Seigneur a miséricorde, il est miséricordieux, il a un cœur miséricordieux et il nous attend toujours.

Chers frères, quelle joie de croire en un Dieu qui est tout amour, toute grâce ! Telle est la foi que Pierre et Paul ont reçue du Christ et qu’ils ont transmise à l’Église. Louons le Seigneur pour ces deux glorieux témoins et comme eux, laissons-nous conquérir par le Christ, par la miséricorde du Christ.

Que notre Mère bien-aimée, la Sainte Vierge Marie, nous accompagne et nous soutienne tous.

PAPE FRANÇOIS – ANGÉLUS du samedi 29 juin 2013