Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

uniques et complémentaires

Le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille, en se concentrant sur le récit de la création de l’homme et la femme à travers la Genèse. Il a repris le deuxième chapitre du premier livre de la Bible, où « Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant ». L’Esprit suggère un instant l’image de l’homme seul à qui il manque quelque chose. Il lui manque une communion, une plénitude. Lorsque Dieu présente la femme à l’homme, après avoir façonnées les créatures terrestres, celui-ci exulte : « Os de mes os, chair de ma chair ! » (Genèse 2, 23)

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 22 avril 2015
condensé

Chers frères et sœurs, dans le livre de la Genèse, il nous est dit que la femme n’est pas une « réplique » de l’homme. Elle est une créature de Dieu et non de l’homme ! La confiance de Dieu à l’égard de l’homme et de la femme est grande. Mais le péché va provoquer entre eux défiance et division. Ils seront tentés dans leurs relations par mille formes de malversations, de séduction mensongère et de tyrannie humiliante, parfois dramatiques et violentes. Pensons à l’instrumentalisation du corps féminin dans la culture médiatique actuelle ; ou encore à la méfiance et même à l’hostilité qui se répand dans notre culture à l’égard de l’alliance entre un homme et une femme, capable d’améliorer l’intimité de la communion et de garder la dignité de la différence. La dévaluation sociale de l’alliance stable et féconde de l’homme et de la femme est certainement une perte pour tous. Nous devons remettre en honneur le mariage et la famille. Dans les circonstances actuelles, la sauvegarde de l’alliance de l’homme et de la femme, même s’ils sont pécheurs et blessés, découragés et humiliés, est pour nous croyants une vocation exigeante et passionnante. Dieu lui-même garde et protège avec tendresse le couple humain, son chef d’œuvre !

Que Dieu bénisse chacune de vos familles et donne à celles que la vie a brisées la force et le courage dans l’épreuve ! Bon pèlerinage !


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une Église de martyrs…

… l’Église aujourd’hui

21-04-2015 source : Radio Vatican

Lors de l’homélie de ce mardi matin à Sainte-Marthe, le Pape François est revenu sur le martyr dont la liturgie fait mémoire en relatant la lapidation d’Étienne, premier martyr de l’histoire chrétienne, dans les Actes des Apôtres. Le souverain pontife a ainsi rappelé combien l’Église était marquée ces temps-ci par le sang, et combien d’hommes et de femmes étaient aujourd’hui martyrisés en raison de leur fidélité au Christ.

« Les paroles de Dieu déplaisent toujours à certains cœurs. La Parole de Dieu est gênante, quand tu as le cœur endurci, parce que cette Parole de Dieu t’invite à aller de l’avant en cherchant et en se nourrissant de ce pain dont parlait Jésus. Les martyrs n’ont pas besoin d’autre pain que Jésus. Dans l’histoire de la Révélation tant de martyrs ont été tués en raison de leur fidélité à la Parole de Dieu, à la Vérité de Dieu.

La bénédiction de Dieu à travers leur témoignage

« Combien d’Étienne peut-on voir ces jours-ci dans le monde ! Pensons à nos frères égorgés sur une plage en Libye, pensons à cet adolescent brûlé vif (au Pakistan) parce que chrétien, pensons à ces migrants qui ont été jetés à la mer parce que chrétiens, à ces Éthiopiens assassinés avant-hier et à tant d’autres que nous ne connaissons pas, qui souffrent dans les prisons parce que chrétiens. Aujourd’hui, l’Église est une Église de martyrs : ils souffrent, donnent leur vie et nous recevons la bénédiction de Dieu à travers leur témoignage ».

Le Saint-Père a évoqué ces nombreux martyrs qui vivent cachés pour rester fidèles et dont les familles souffrent tant par fidélité. « Notre célébration va nous faire voir le premier martyr, Celui qui a donné plus qu’un témoignage, mais le salut, à chacun de nous. Unissons-nous à Jésus dans l’Eucharistie et unissons-nous a tant de frères et sœurs qui souffrent le martyr de la persécution, de la calomnie et du meurtre pour être fidèles à l’unique pain qui rassasie, c’est-à-dire Jésus. »

la tentation du pouvoir mondain

20-04-2015 source : Radio Vatican

Le témoignage des martyrs nous aide à ne pas tomber dans la tentation de transformer la foi en une quête pour des intérêts personnels. C’est ce qu’a dit, en bref, le Pape François lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe ce lundi 20 avril.

Tant de personnes suivent Jésus par intérêt, pour le pouvoir. Commentant l’Évangile du jour, dans lequel la foule recherche Jésus après la multiplication des pains et des poissons non « pas pour la stupeur qui porte à adorer Dieu », mais pour des « intérêts matériels », le Pape observe que dans la foi, il y a le risque de ne pas comprendre la vraie mission du Seigneur : cela arrive quand on profite de Jésus, en « glissant vers le pouvoir ».

Pouvoir, hypocrisie, Église fragilisée

Ce comportement se répète dans les Évangiles. « Tant de personnes suivent Jésus par intérêt, y compris parmi les apôtres » : ainsi les fils de Zébédée qui voulaient être Premier ministre pour l’un, et ministre de d’Économie pour l’autre, et avoir le pouvoir.

« Cette onction de porter l’annonce joyeuse aux pauvres, la libération aux prisonniers, la vue aux aveugles, la liberté aux opprimés et annoncer une année de grâce, comme elle devient sombre alors ! Comme elle se dissout et se transforme en une sorte de pouvoir », déplore le Pape. De la tentation du pouvoir à l’hypocrisie. « Toujours lorsqu’on rencontre Jésus, il y a eu cette tentation de passer de la stupeur religieuse, au fait de profiter de cette rencontre. »

Telle fut la « proposition du Diable » à Jésus. Sur le pain et le spectacle : « Faisons un beau spectacle comme cela les gens croiront en toi ». La troisième tentation est celle de l’apostasie, c’est-à-dire, le fait d’adorer les idoles. « C’est une tentation quotidienne vécue par les chrétiens, la nôtre, celle de nous tous qui composons l’Église : la tentation de ne pas se concentrer sur la puissance de l’Esprit, mais sur le pouvoir mondain. Et ainsi la mondanité fait tomber dans la tiédeur religieuse ; une tiédeur qui, allant croissante, finit par se transformer en ce que jésus appelle de l’hypocrisie. »

Avec le témoignage des saints et des martyrs, Dieu nous réveille.

De cette façon, « on devient des chrétiens de nom, avec un comportement de chrétiens mais avec un cœur plein d’intérêts », comme le dit Jésus. « Amen, Amen, je vous le dit : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés ». C’est la tentation de « glisser vers la mondanité, vers les pouvoirs », et ainsi la foi se fragilise, avec elle la mission et l’Église.

« Le Seigneur nous réveille avec le témoignage des saints et des martyrs qui chaque jours nous annoncent qu’aller sur la route de Jésus, c’est aller sur la route de sa mission : annoncer l’année de grâce. Les personnes qui comprennent le reproche de Jésus s’exclament :  « Mais que faire pour accomplir les œuvres de Dieu ? » Jésus leur répond : « Cela est l’œuvre de Dieu : que vous croyez en celui qu’Il vous a envoyé », c’est-à-dire « que vous ayez foi en Lui, seulement en Lui et non dans les autres choses qui vous porteront finalement loin de Lui. »

Le Pape a conclu son homélie avec cette prière au Seigneur : « Qu’Il nous donne cette grâce de la stupeur de la rencontre et qu’il nous aide à ne pas tomber dans l’esprit de mondanité. Cet esprit qui derrière ou sous une couche de chrétienté, nous portera à vivre comme des païens. »