Archives de catégorie : prière

prier pour que nous restions er unis en surmontant les divisions

prier pour que nous restions unis en surmontant les divisions

Lors de la messe célébrée ce mardi de l’Octave de Pâques en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, le Pape a demandé à Dieu la grâce de surmonter nos divisions en ce temps d’épreuve. Dans son homélie, il a souligné que se convertir, c’est revenir à la fidélité, une attitude qui n’est pas si courante dans notre vie: la fidélité dans les bons et les mauvais moments, la fidélité à Dieu et aux autres.

 

Jésus ressuscité apparaît à Marie de Magdala - Fra Angelico
Jésus ressuscité apparaît à Marie de Magdala – Fra Angelico

 

En introduisant la messe, il a prié pour l’unité : «Prions pour que le Seigneur nous accorde la grâce de l’unité entre nous. Que les difficultés de cette période nous fassent découvrir la communion entre nous, l’unité qui est toujours supérieure à toute division.»

Dans la première lecture, issue des Actes des Apôtres (Ac 2, 36-41), Pierre annonce ouvertement aux Juifs que Dieu a fait Seigneur et Christ Jésus, qu’ils ont crucifié: à ces mots, beaucoup ont le cœur touché et se convertissent.

Dans l’Évangile (Jn 20, 11-18), Jésus ressuscité apparaît à Marie de Magdala, qui se tient en pleurs près du tombeau. Une femme avec des faiblesses mais fidèle, même devant le tombeau, et qui est devenue « l’apôtre des apôtres ».

homélie :

«La prédication de Pierre, le jour de la Pentecôte, a transpercé le cœur des gens: « Celui que vous avez crucifié est ressuscité ». En entendant cela, ils ont senti leur cœur être transpercé, et ils ont dit à Pierre et aux autres apôtres: « Que devons-nous faire? » Et Pierre est clair: « Convertissez-vous. Convertissez-vous.

Changez vos vies. Vous qui avez reçu la promesse de Dieu et qui vous êtes écartés de la loi de Dieu, de beaucoup de choses, au milieu des idoles, de beaucoup de choses … convertissez-vous. Retour à la fidélité ». La conversion est la suivante: revenir à la fidélité. La fidélité, cette attitude humaine qui n’est pas si courante dans la vie des gens, dans notre vie.

Il y a toujours des illusions qui attirent l’attention et souvent nous voulons aller derrière ces illusions. La fidélité, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il y a un passage du deuxième livre des Chroniques qui me frappe beaucoup. C’est dans le chapitre 12, au début. «Lorsque le royaume fut consolidé, lit-on, le roi Roboam se sentit en sécurité et s’écarta de la loi du Seigneur et tout Israël le suivit» ».

C’est ce que dit la Bible. C’est un fait historique, mais c’est un fait universel. Souvent, lorsque nous nous sentons en sécurité, nous commençons à faire nos plans et nous nous éloignons lentement du Seigneur, nous ne restons pas fidèles. Et ma sécurité n’est pas ce que le Seigneur me donne. C’est une idole. C’est ce qui est arrivé à Roboam et au peuple d’Israël.

Il se sentait en sécurité – un royaume consolidé – il s’est détourné de la loi et a commencé à adorer des idoles. Oui, nous pouvons dire: « Père, je ne m’agenouille pas devant les idoles ». Non, peut-être que vous ne vous agenouillez pas, mais que vous les cherchez et que vous adorez tant de fois les idoles dans votre cœur, c’est vrai. À plusieurs reprises. Votre propre sécurité ouvre la porte aux idoles.

Mais votre propre sécurité est-elle mauvaise? Non, c’est une grâce. Être en sécurité, mais aussi être sûr que le Seigneur est avec moi. Mais quand il y a une sécurité et que je suis au centre, je me détourne du Seigneur, comme le roi Roboam, je deviens infidèle. Il est si difficile de garder la loyauté.

Toute l’histoire d’Israël, et ensuite toute l’histoire de l’Église, est pleine d’infidélités. Pleine. Pleine d’égoïsmes, pleine de ses propres sécurités qui font que le peuple de Dieu s’éloigne du Seigneur, perd cette fidélité, la grâce de la fidélité. Et même parmi nous, parmi les gens, la fidélité n’est pas une vertu bon marché, certes. L’un n’est pas fidèle à l’autre… « Convertissez-vous, revenez à la fidélité au Seigneur ».

Et dans l’Évangile, l’icône de la fidélité : cette femme fidèle qui n’a jamais oublié tout ce que le Seigneur avait fait pour elle. Elle était là, fidèle, face à l’impossible, face à la tragédie, une fidélité qui lui fait aussi penser qu’elle est capable de porter le corps… Une femme faible mais fidèle. L’icône de fidélité est cette Marie de Magdala, apôtre des apôtres.

Demandons aujourd’hui au Seigneur la grâce de la fidélité, de rendre grâce quand il nous donne des sécurités, mais ne pensons jamais qu’elles sont « mes » sécurités et toujours, regardons au-delà de nos propres certitudes; la grâce d’être fidèle même devant les tombes, devant l’effondrement de tant d’illusions. La fidélité qui demeure toujours… Mais il n’est pas facile de la maintenir. Que ce soit Lui, le Seigneur, qui la garde.»

Le Pape a conclu la messe par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.

Prière récitée par le Saint-Père:

«À tes pieds, ô mon Jésus, je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant et Ta sainte présence. Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour, désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre. En attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort. Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit‐il.»

Avant que le Pape François ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antiphone marial de ce temps pascal, Regina Coeli, a été chantée:

«Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia».

Prière devant le Saint-Suaire en ce samedi saint

Prière devant le Saint-Suaire en ce samedi saint

Ce Samedi Saint, l’archevêque de Turin a dirigé une prière devant le Saint-Suaire dans la chapelle de la cathédrale où est conservée la précieuse relique pour demander la grâce de vaincre l’épidémie de Covid-19. Devant elle chaque année des milliers de pèlerins viennent se recueillir.
Saint suaire de Turin
Saint suaire de Turin

L’initiative était de demander au «Christ mort et ressuscité – que le Saint-Suaire nous présente d’une manière aussi vraie et concrète – la grâce de vaincre le mal comme il l’a fait lui, confiant dans la bonté et la miséricorde de Dieu».

A 17 heures, Mgr Nosiglia a ainsi ouvert ce moment inédit de prière. «Le Linceul est l’icône du samedi Saint, de cette journée de silence absolu dans laquelle l’Église veille sur la tombe de son Seigneur en attendant la résurrection. Contemplons le visage du Seigneur avec espoir dans le cœur que nous aurons bientôt, dès ce soir, l’annonce de la sa victoire sur la mort.»

«Que le Saint Suaire nous aide à aller au-delà du trouble, pour découvrir qu’il y a un message où la mort et la vie sont strictement liées», lui qui est selon Saint Jean-Paul II : «un miroir touchant de l’Évangile».

En présentant le 4 avril dernier ce temps de vénération, l’archevêque de Turin a rappelé les mots que le Pape François a adressés dans son message à l’occasion de l’ostension du Saint-Suaire en 2013:

«C’est Lui qui nous regarde pour nous faire comprendre quel grand amour il a eu pour nous, nous libérant du péché et de la mort. Ce visage parle à notre cœur et nous communique une grande paix et c’est comme s’il nous disait : aie confiance, ne perds pas l’espérance, la force de l’amour de Dieu et du Ressuscité vainc tout.»

Les sept douleurs de Marie

Les sept douleurs de Marie

Piéta de Miche-Ange - Vatican
Piéta de Miche-Ange – Vatican

En ces heures de la Passion, cette dévotion ancienne appelle à se tourner vers la Vierge Marie, unie à la souffrance de son Fils.

La prophétie de Siméon (Lc 2,34-35)

«Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le premier glaive qui vous a transpercée, quand Siméon, dans le Temple, vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à votre bien-aimé Jésus, et que vous connaissiez déjà par les divines Écritures, jusqu’à Le faire mourir sous vos yeux. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

La fuite en Égypte (Mt 2,13)

«Par tant de peines que vous, Vierge délicate, avez endurées, avec votre petit Enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, et dans votre séjour en Egypte, où étant inconnus et étrangers, vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m’obtenir la grâce de souffrir avec patience dans votre compagnie, jusqu’à la mort, toutes les peines de cette misérable vie.» Saint Alphonse-Marie de Liguori

La disparition de Jésus au Temple (Lc 2,41-51)

Ô Mère affligée, priez pour nous, ô Mère délaissée, priez pour nous, ô Mère désolée, priez pour nous, ô Mère privée de votre Fils, priez pour nous… »

Litanies de Notre-Dame-des-Douleurs

Marie voit son fils chargé de la croix (Lc 23,27-31)

«Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réci­proquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande douleur, de m’obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu’au dernier soupir de ma vie. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Marie debout au pied de la croix (Jn 19,25-27)

«Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, en larmes, près de la croix, où son Fils était suspendu. Son âme gémissante, contristée et dolente, un glaive la transperça. Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu I » Extrait du Stabat Mater, attribué au franciscain Jacopone da Todi.

La descente de la croix (Mt 27,57-59)

« Ô Vierge sacrée, votre peine a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée. Car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en compa­raison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre Cœur. » Saint Anselme de Canterbury

Jésus mis au tombeau (Jn 19,40-42)

« Vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l’éclat de sa beauté, comme vous L’aviez autrefois reçu dans l’étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert. Vous écriant alors: mon Fils, en quel état l’amour T’a réduit! Et lorsqu’on Le porta au sépulcre, vous avez voulu encore L’accompagner, et L’y arranger de vos propres mains, jusqu’à ce qu’enfin, Lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d’amour enseveli avec votre Fils. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Dans quelques églises, Vendredi ou Samedi saint, un temps de prière réunit les fidèles pour «tenir compagnie» à la Vierge Marie après la mort de Jésus. Durant cette heure de la «Desolata», est contemplée la Pietà, qui serre son Fils mort sur sa poi­trine. Entre elle et l’Église, la relation est étroite : selon la tradition, la Vierge réunit tout près d’elle le corps de l’Église tout entière.