Archives de catégorie : prière

NEUVAINE À MARIE CONTRE LE CORONAVIRUS – JOUR 9

–«(il se souvient) de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance, à jamais»

Vierge puissante - rue du Bac Paris
Vierge puissante – rue du Bac

Voici quelques approches pour vous aider à intercéder. Vous pouvez les choisir toutes, ou quelques-unes seulement.
1. Je me mets en présence du Seigneur par un signe de croix dans un endroit propice à la prière;
2. Je prends un temps de silence et lis la courte méditation du jour;
3. Je prie avec foi la prière à Marie contre le Coronavirus (ci-dessous);
4. Je prie le mystère du rosaire du jour pour l’éradication du Covid-19;
5. Je termine le temps de prière par un Gloire au Père, puis un signe de croix.

MÉDITATION – JOUR 9

A jamais, la promesse de Dieu reste valable: il a promis une Terre à Abraham et à sa descendance. Cette Terre promise, elle est au Ciel, là où Jésus nous précède, là où il a déjà accueilli Marie. Demandons à Marie de prier pour nous maintenant, et à l’heure de notre mort; demandons-lui de prier pour ceux qui meurent aujourd’hui, d’être avec eux pour les assister dans ce passage. Marie, Porte du Ciel, assure le passage vers le Père de tous tes enfants, et surtout de ceux qui semblent les plus éloignés.

PRIÈRE DE LA NEUVAINE À MARIE CONTRE LE CORONAVIRUS

Marie, Mère de Notre Sauveur et notre Mère,
nous vous supplions d’intercéder en notre faveur
pour que le monde soit délivré
sans plus attendre du Coronavirus.

Ève Nouvelle, par votre puissante intercession,
obtenez-nous la délivrance complète et durable
du virus qui paralyse notre monde et ravage les familles.

Arche de la Nouvelle Alliance,
repoussez le fléau de la maladie par ta prière.
Consolez, protégez et guérissez les malades
pour la plus grande gloire de Dieu.

Marie, Mère de Notre Sauveur et notre Mère,
vous qui avez toujours exaucé la prière de nos anciens
quand ils étaient dans l’épreuve, veillez sur nous.
Amen!

IMPRIMATUR: +Mgr Jean Scarcella, Abbé territorial de Saint-Maurice (Suisse) –Mars 2020

Célébration face à la Couronne sauvée des flammes

face à la Couronne sauvée des flammes

La couronne d'épines - cathédrale de Paris
La couronne d’épines – cathédrale de Paris

La sainte Couronne d’épines est vénérée dans la capitale française depuis huit siècles, rachetée à l’empereur latin de Constantinople par le roi saint Louis en 1239. La sainte Couronne d’épines est l’une des plus importantes reliques au monde.

Saint Jean y fait directement référence (Jean, 19,12), rapportant que «les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre».

La Couronne a été vénérée de façon exceptionnelle ce Vendredi Saint 2020. Un temps de prière s’est déroulé en fin de matinée en la cathédrale Notre-Dame de Paris autour de la vénération de la sainte couronne d’épines.

Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, était présent, accompagné de six autres personnes, dont des artistes qui ont lu des textes de Paul Claudel, Francis James, Mère Teresa, Marie Noël et Charles Péguy.

La précieuse relique avait été sauvée des flammes il y a presqu’un an, le 15 avril 2019, lors de l’incendie de la cathédrale, tout comme la croix du chœur, près de laquelle a eu lieu la vénération. Le chantier de reconstruction de Notre-Dame est actuellement à l’arrêt, en raison des mesures face à la pandémie. Mais la prière ne cesse pas, au cœur d’une Semaine sainte bouleversée.

LA CÉLÉBRATION

Mgr Michel Aupetit :

Seigneur Jésus, il y a un an, cette cathédrale, dans laquelle nous sommes, brûlait, provoquant une sidération et un élan mondial pour qu’elle soit rebâtie, restaurée.

Aujourd’hui, nous sommes dans cette cathédrale à demi effondrée, pour dire que la vie est toujours là.

Cet élan de générosité est une façon de remarquer que ce monument extraordinaire est sorti du génie des hommes, quand ils arrivent à te contempler, à contempler ta transcendance.

Aujourd’hui dans cette Semaine Sainte, le monde entier est terrassé par une pandémie qui répand la mort et qui nous paralyse. Cette couronne d’épines a été sauvée au soir de l’incendie par les pompiers.

C’est le signe magnifique et insigne de ce que tu as subi de la dérision des hommes, mais c’est aussi ce signe magnifique qui nous dit que tu nous rejoins au comble de nos souffrances, que nous ne sommes pas seuls et que tu es avec nous toujours.

Oui, sois avec nous, Seigneur, sois avec nous. Le sage dans la Bible dit que les larmes du malheureux coulent sur la joue de Dieu. Ce n’est pas seulement un bon mot, Seigneur. En ce jour où nous fêtons le Vendredi Saint, nous avons vu effectivement les larmes des hommes couler sur ta joue. Et c’est notre sang qui a jailli de ton Corps torturé.

Oui, Seigneur, viens nous montrer que tu ne nous abandonnes pas dans ce temps que nous avons à vivre. Oui, oui, bien sûr, nous allons fêter Pâques bientôt et nous célébrerons l’amour qui triomphera de la haine.

En ce moment si particulier, nous te demandons et te confions tous ceux qui sont victimes de cette maladie terrible, ceux qui restent dans le deuil, ceux qui sont morts, ceus aussi qui se sont levés bénévolement pour servir leurs frères.

Apprends-nous, Seigneur une plus grande fraternité. Que cette épreuve nous apprenne à vivre ce que tu nous as appris : Aimez-vous les uns les autres. Oui, apprends-nous, Seigneur, à nous aimer les uns les autres comme tu nous as aimés.

Seigneur, nous pourrons dire en toute vérité ce que disait le grand mystique espagnol, saint Jean de la Croix : « Je crois, je crois seulement qu’un grand amour m’attend. »

***

Renaud Capuçon : adagio de la sonate BWV 1001 de J. S. Bach

I « Père, pardonne-leur. »

« La Vierge à midi », texte de Paul Claudel, lu par Judith Chemla.

Renaud Capuçon : presto de la sonate BWV 1001 de J. S. Bach.

II « Femme, voici ton fils. Voici ta mère. »

« La Prière », texte de Francis Jammes, lu par Philippe Torreton.

Renaud Capuçon : mélodie d’Orphée C. W. Glück.

III « J’ai soif. »

« Testament spirituel », texte de Mère Teresa, lu par Philippe Torreton.

Renaud Capuçon : largo de la fantaisie n° 7 de G. P. Telemann.

IV « Tout est achevé. »

« Prière du malade pour ses médecins », texte de Marie Noël, lu par Judith Chemla.

Renaud Capuçon : sarabande de la partita BWV 1004 de J. S. Bach.

V « Père, entre tes mains, je remets mon esprit. »

« Le porche », texte de Charles Péguy, lu par Philippe Torreton.

***

Mgr Michel Aupetit :

Seigneur, cette couronne d’épines est le signe du plus grand amour puisque tu as été jusqu’au bout du don de ta vie.

Tu as fait de nous des êtres de bénédiction dans cette cathédrale et, à partir de cette cathédrale, toi qui as voulu le salut de tout homme, daigne bénir ce monde, daigne lui montrer cette immense bienveillance qui le précède et qui l’accompagne.

Toi, Seigneur, au pied de cette croix, tu domines cette cathédrale, daigne bénir le monde entier. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Et maintenant, Seigneur, nous nous tournons vers celle que tu nous as désignée comme Mère et dont la cathédrale porte le nom, Notre-Dame.

Tu nous as dit au sommet de la croix : « Voici ta mère » et c’est en tant que fils que maintenant nous nous tournons vers Elle.

***

« Ave Maria » de Frantz Schubert, chanté par Judith Chemla.

Mgr Michel Aupetit :

Que le Seigneur maintenant nous envoie dans sa paix ! Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

La Passion avec la croix donne sens nouveau à toute souffrance

La Passion avec la croix donne sens nouveau à toute souffrance

La célébration de la Passion du Seigneur s’est tenue cette année dans une atmosphère de particulière gravité, dans le contexte de la crise du coronavirus.

Après la messe des Rameaux dimanche dernier et la Cène du Seigneur ce jeudi, le Pape François a poursuivi la célébration des rites de la Semaine Sainte en la basilique Saint-Pierre, avec la célébration de la Passion du Seigneur, conduite avec dépouillement et sobriété devant une assistance très restreinte.

Revêtu d’une chasuble rouge, le Pape s’est d’abord allongé en silence devant la croix, comme chaque année. Après le temps des lectures, et notamment le récit de la Passion selon saint Jean, le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison Pontificale, a donné une méditation intitulée: «J’ai des pensées de paix, et non de malheur».

Le récit de la Passion à la lumière de l’actualité

«cette année, nous lisons le récit de la Passion avec une question – ou plutôt avec un cri – dans le cœur, qui s’élève de partout sur la terre. Nous devons chercher à saisir la réponse que la parole de Dieu y apporte.»

«La croix du Christ a donné un nouveau sens à la douleur et à la souffrance humaines. À toute souffrance, physique et morale. (…) Et pas seulement la douleur de ceux qui ont la foi, mais toute douleur humaine. Il est mort pour tous.»

«Quelle lumière tout cela jette-t-il sur la situation dramatique que traverse l’humanité ? Ici encore, plutôt que les causes, il nous faut regarder les effets. Non seulement les effets négatifs, dont nous entendons chaque jour le triste bulletin, mais aussi les effets positifs que seule une observation plus attentive nous aide à saisir.»

Vaincre la tentation de toute-puissance

«La pandémie du Coronavirus nous a brutalement fait prendre conscience du danger le plus grand qui soit que les hommes et l’humanité ont toujours couru, celui de l’illusion de la toute-puissance. (…) Il a suffi du plus petit et plus informe élément de la nature, un virus, pour nous rappeler que nous sommes mortels, que la puissance militaire et la technologie ne peuvent suffire à nous sauver.» « L’homme comblé qui n’est pas clairvoyant ressemble au bétail qu’on abat( Psaume 48). C’est vrai: l’homme dans la prospérité ne comprend pas.»

«Alors qu’il peignait les fresques de la cathédrale Saint-Paul à Londres, le peintre James Thornhill était si enthousiasmé par son travail que, revenant à un moment donné sur ses pas pour mieux admirer sa fresque, il ne remarqua pas qu’il était sur le point de tomber de l’échafaudage dans le vide. Un de ses assistants, terrifié, comprit que s’il criait, il ne ferait qu’accélérer la catastrophe. Sans y réfléchir à deux fois, il trempa un pinceau dans la couleur et le balança en plein sur la fresque. Le maître, sidéré, bondit en avant. Son travail était compromis, mais il était sauvé.»

«C’est ainsi parfois que Dieu fait avec nous, il bouleverse nos plans et notre tranquillité, pour nous sauver de l’abîme que nous ne voyons pas. Mais ne soyons pas dupes. Ce n’est pas Dieu qui a balancé le pinceau en plein sur la fresque éblouissante de notre civilisation technologique. Dieu est notre allié, pas celui du virus ! Je forme à votre sujet des pensées de paix, et non de malheur, dit-Il dans la Bible. Si ces fléaux étaient des châtiments de Dieu, cela n’expliquerait pourquoi ils frappent également justes et pécheurs, et pourquoi les pauvres sont ceux qui en supportent les pires conséquences. Sont-ils plus pécheurs que les autres?»

Dieu pleure sur l’humanité souffrante

«Celui qui a un jour pleuré la mort de Lazare pleure aujourd’hui le fléau qui est tombé sur l’humanité. Oui, Dieu « souffre », comme chaque père et chaque mère. Quand nous le découvrirons un jour, nous aurons honte de toutes les accusations que nous avons portées contre lui dans la vie. Dieu participe à notre douleur pour la surmonter.»

«Dieu le Père a-t-il voulu lui-même la mort de son Fils, pour en tirer un bien ? Non, il a simplement laissé la liberté humaine suivre son cours, en lui faisant servir son plan, pas celui des hommes. Ceci s’applique également aux maux naturels, comme les tremblements de terre et les épidémies.

Ce n’est pas lui qui les suscite. Il a donné aussi à la nature une sorte de liberté (…) d’évoluer selon ses lois de développement. Il n’a pas créé le monde comme une horloge programmée à l’avance dans son moindre mouvement. C’est ce que certains appellent le hasard, et que la Bible appelle plutôt ‘la sagesse de Dieu’.»

«Quand, de mémoire d’homme, les gens de toutes les nations se sont-ils sentis aussi unis, aussi égaux, aussi peu querelleurs, qu’en ce moment de douleur ? Nous ne devrons pas revenir en arrière lorsque ce moment sera passé. Comme le Saint-Père nous y a exhortés, ne laissons pas passer en vain cette occasion. Ne permettons pas que toute cette souffrance, tous ces morts, tout cet engagement héroïque du personnel médical aient été vains. C’est cela, la “récession” que nous devons craindre le plus.»

Saisir la chance de la paix et d’une vie nouvelle

«De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée; ils n’apprendront plus la guerre.»

«Il est temps de réaliser quelque chose de cette prophétie d’Isaïe dont l’humanité attend depuis toujours l’accomplissement. Disons : “assez !” à la tragique course aux armements. Dites-le de toutes vos forces, vous les jeunes, car c’est avant tout votre destin qui est en jeu.

Attribuons les ressources illimitées utilisées pour les armements aux fins dont, dans ces situations, nous voyons le besoin et l’urgence: la santé, l’hygiène, l’alimentation, la lutte contre la pauvreté, le soin de la création. Laissons à la génération qui viendra un monde plus pauvre en choses et en argent, au besoin, mais plus riche en humanité.»

 «Après trois jours, je me lèverai, avait prédit JésusNous aussi, après ces jours que nous espérons courts, nous nous lèverons et sortirons des tombeaux que sont devenues nos maisons. Non pas pour revenir à l’ancienne vie comme Lazare, mais à une nouvelle vie, comme Jésus. Une vie plus fraternelle, plus humaine. Plus chrétienne!»

Le Pape devant le Christ à l'office de la Passion
Le Pape devant le Christ à l’office de la Passion – Basilique Saint Pierre

Après la prière universelle qui a suivi, le Pape et les quelques personnes présentes ont procédé au rite de la vénération de la croix, progressivement découverte du tissu rouge qui la voilait depuis le début de la cérémonie. Le Pape François a été le seul à l’embrasser, pour des raisons de sécurité. Il s’est ensuite placé derrière la croix, la présentant symboliquement au monde.