La prière, une école de l’espérance

La prière, une école de l’espérance

ND de grâce l'icône de Cambrai
L’Icône de Cambrai vénérée depuis 1450 dans la cathédrale de Cambrai sous le vocable Notre-Dame de grâce (D.R.)

Si personne ne m’écoute plus, Dieu m’écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne, je peux toujours parler à Dieu. S’il n’y a plus personne qui peut m’aider ; là où il s’agit d’une nécessité ou d’une attente qui dépasse la capacité humaine d’espérer, le Seigneur peut m’aider.

Dans la prière, l’homme doit apprendre ce qu’il peut vraiment demander à Dieu ; ce qui est aussi digne de Dieu. Il doit apprendre qu’on ne peut pas prier contre autrui. Il doit apprendre qu’on ne peut pas demander des choses superficielles et commodes que l’on désire dans l’instant, la fausse petite espérance qui le conduit loin de Dieu. Il est appelé à purifier ses désirs.

Dans la prière, nous sommes invités à associer l’aspect communautaire et personnel. De cette façon se réalisent en nous les purifications grâce auxquelles nous devenons capables de Dieu et aptes au service des hommes.

L’espérance dans le sens chrétien est toujours une espérance pour les autres. Et elle est une espérance active, par laquelle nous luttons pour que les choses n’aillent pas vers une issue violente. Elle est aussi une espérance active dans le sens que nous maintenons le monde ouvert à Dieu. C’est seulement dans cette perspective qu’elle demeure également une espérance véritablement humaine.

Dans sa lettre pour l’année jubilaire, le pape François nous dit : « L’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin… Dans les vicissitudes orageuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer d’espérer… Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent ». ■

Bernard Schoepfer c.m.