LE NOM DE JÉSUS

La Présentation de Jésus au Temple - enluminure romane XIe ou XIIe siècle | DRNous allons commencer l’année sous le signe de la Vierge Marie. Huit jours après Noël en effet, l’Église fête celle en qui Noël s’est accompli. Le 1er janvier, octave de Noël et début de l’année civile, on célèbre la fête de Marie, Mère de Dieu, selon une tradition très ancienne.

On y rappelle aussi que, huit jours après sa naissance, lors de sa circoncision, le Fils de Marie a reçu le nom de Jésus. Pour les Hébreux, le nom s’identifie à l’être qui le porte. Le nom exprime le fond même de l’être; dire le nom de quelqu’un, c’est le toucher en quelque sorte. D’où le respect du nom de Dieu: on le bénit, on l’admire, on le déclare saint.

Invoquer le nom de Dieu, par exemple dire «au nom du Père et du Fils et du saint Esprit», c’est avant tout rendre sacrée l’action qu’on va accomplir en y joignant la puissance de la personne invoquée. C’est aussi reconnaître qu’on appartient à celui qu’on invoque.

Noël et l’Épiphanie marquent deux aspects complémentaires d’un même mystère. L’Épiphanie est à Noël ce que la Pentecôte est à Pâques, son épanouissement et sa publication. L’adoration des Mages est la manifestation de Jésus aux païens. Il est le Roi annoncé par les prophètes, et son règne doit s’étendre sur toutes les nations du monde.

Quarante jours après la naissance de Jésus, accompagnée de Joseph, Marie, fidèle à la loi de Moïse, va présenter son Fils au Temple de Jérusalem. Elle marque ainsi que la nouvelle alliance est dans la continuité de l’ancienne et lui donne tout son sens. Au Temple l’enfant est accueilli par un vieillard, Siméon, qui salue le Christ comme «la lumière qui se révèle aux nations». Cet accueil, l’Église le fête le 2 février. Nous aussi, accueillons la lumière du Christ Jésus pour la porter au monde. ■

P. J.-Daniel Planchot, cm