Marie et le mystère de Pâques

Marie et le mystère de Pâques

La Pietà - Jean Fouquet vers 1420 - 1481 huile sur toile - église Saint-Martin à Nouans-les-Fontaines | DR
La Pietà – Jean Fouquet vers 1420 – 1481 huile sur toile – église Saint-Martin à Nouans-les-Fontaines | DR

Dans la Pâque, nous voulons considérer en Marie ce que
nous pourrions appeler le «succès» du mystère pascal : sa «réussite», comme l’a exprimé saint Jean-Paul II, son heureuse issue. En effet, le mystère pascal, glorification de la vie, est, à travers le temps et l’espace, source perpétuelle de vie qui, vécue à la suite du Christ, porte toujours des fruits de vie.

Jésus n’est pas mort en vain : sa mort est comme celle de la
semence jetée en terre : elle est féconde de résultats. Et son fruit le plus beau et le plus exaltant est le triomphe de Marie, sa mère. Elle est le fruit le plus délicieux du germe de vie éternelle que Dieu, en Jésus Christ, a jeté dans le cœur de l’humanité qui a besoin de salut.

Marie est le plus grand «succès» du mystère pascal, elle est la femme parfaitement «réussie» dans l’ordre de la nature comme en celui de la grâce, car plus que toute autre créature humaine elle a su le méditer, le comprendre et le vivre.

C’est en Marie et avec Marie que nous pouvons pénétrer le sens du mystère pascal, lui permettant de réaliser en nous l’immense richesse de ses effets et de ses fruits de vie éternelle ; en elle et avec elle, qui, par un privilège singulier, en vue des mérites du Christ, a été  préservée du péché, et a cheminé vers la Pâque éternelle dès le premier instant de son existence.

Bien plus, toute sa vie a été une «Pâque» : un passage, un chemin de joie : de la joie de l’espérance au moment de l’épreuve, à celle de la possession après le triomphe sur la mort. Sa personne humaine, à la suite du Ressuscité, a accompli le passage pascal corps et âme de la mort à la glorieuse vie éternelle.

À l’exemple de Marie, nous sommes, nous aussi, invités à accueillir le Christ qui nous pardonne, nous rachète, nous sauve et réalise en nous le passage pascal de la mort à la vie. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm