Dans une déclaration publiée ce mercredi, le conseil permanent de l’épiscopat, présidé par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, évoque la question des abus, des scandales qui mettent durement l’Église à l’épreuve.
En France, dans le sillage de la Lettre du Pape François, datée du 20 août dernier, les évêques se disent «profondément affectés» par la succession de sordides révélations d’abus de ces dernières semaines, face à la souffrance «imprescriptible» des victimes de ces actes.
Les méfaits de quelques-uns, «qu’il s’agisse d’actes criminels ou de silences coupables», rejaillissent sur l’Église toute entière et sur son clergé. Face au soupçon général qui s’installe, les évêques français réaffirment leur «soutien» et leur «estime» envers les prêtres de leur diocèse qu,i pour leur très grande majorité, n’ont rien à voir avec de tels actes et demandent aux fidèles de continuer à leur faire confiance.
Ils invitent à lire attentivement la Lettre au Peuple de Dieu du Pape François et à voir comment la mettre en œuvre. «Nous appelons chaque baptisé, quelle que soit sa responsabilité dans l’Église, à s’engager dans la transformation ecclésiale et sociale» que le Souverain Pontife appelle ardemment de ses vœux.
Une lutte à intensifier
La déclaration rappelle encore le ferme engagement de l’Église de France à lutter contre les abus. Une lutte «toujours à intensifier», et qui nécessite une «attention sans faille, une conversion permanente des mentalités», car la souffrance des victimes demeure une priorité absolue. Les écouter «nous a profondément bouleversés et transformés».
L’épiscopat s’engage à trouver de nouvelles voies de prévention, notamment lors leur prochaine assemblée plénière à Lourdes, à l’automne. Cette crise sans précédent, et le profond désarroi qu’elle engendre, sont une invitation à réfléchir à la «juste place de chacun». Faisant leur l’appel du Pape, les évêques français invitent encore à «travailler sur la question de l’autorité, partout où elle se pose dans l’Église».