
Dans la chapelle de la maison Sainte Marthe, le pape, célébrant la messe aujourd’hui 13 septembre, a rappelé que les chrétiens ne suivent pas « l’esprit du monde », mais vivent la « folie de la croix ».
« Être chrétien n’est pas facile », mais cela rend « heureux »: le chemin que notre Père céleste nous indique est celui de « miséricorde » et de « paix intérieure ». Le pape François clarifie à nouveau les traits distinctifs du « style chrétien », en partant de l’évangile de Luc d’aujourd’hui (Lc 6, 27-38). Le Seigneur nous montre toujours comment devrait être «la vie d’un disciple», par exemple à travers les Béatitudes ou les œuvres de la Miséricorde.
Aller à l’encontre de la logique du monde
D’une manière particulière, la liturgie d’aujourd’hui se concentre sur « quatre détails pour vivre la vie chrétienne »: « aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous traitent mal » .
Les chrétiens ne doivent jamais entrer « en bavardage » ou « dans la logique des insultes », ce qui ne génère que la « guerre », mais ils doivent trouver toujours le temps de « prier pour des gens agaçants ».
C’est le style chrétien, c’est le mode de vie chrétien. Mais si je ne fais pas ces quatre choses ? Aimer les ennemis, faire du bien à ceux qui me haïssent, bénir ceux qui me maudissent et prier pour ceux qui me traitent mal, je ne suis pas chrétien ? Oui, vous êtes chrétien parce que vous avez reçu le baptême, mais vous ne vivez pas comme chrétien. Vous vivez comme païen, avec l’esprit de mondanité.
La folie de la croix
Bien sûr, il est plus facile de « parler d’ennemis ou de partis différents », mais la logique chrétienne va à l’encontre du courant et suit la « folie de la croix ». Le but ultime « est de se comporter comme des enfants de notre Père. »
Seul le miséricordieux ressemble à Dieu le Père. « Soyez miséricordieux, car votre Père est miséricordieux ». C’est la route, le chemin qui va à l’encontre de l’esprit du monde, qui pense le contraire, qui n’accuse pas les autres. Car parmi nous, il y a le grand accusateur, celui qui nous accuse toujours devant Dieu, pour nous détruire. Satan, c’est le grand accusateur.
Et quand j’entre dans cette logique d’accusation, de malédiction, de tentative de faire du mal à autrui, j’entre dans la logique du grand accusateur qui est destructeur. Qui ne connaît pas le mot «pitié», ne le sait pas, ne l’a jamais vécu.
La miséricorde du chrétien
La vie oscille donc entre deux invitations : celle du Père et celle du « grand accusateur », « qui nous pousse à accuser les autres, à les détruire ».
Mais c’est lui qui me détruit! Et vous ne pouvez pas le faire à un autre. Vous ne pouvez pas entrer dans la logique de l’accusateur. « Mais père, je dois accuser ». Oui, vous vous accusez. Ça vous fera du bien. La seule accusation légitime que nous avons, chrétiens, est de nous accuser. Pour les autres seulement la miséricorde, parce que nous sommes enfants du Père qui est miséricordieux.