28-07-2016 source : Radio Vatican
L’avion qui transporte le Pape François vers Cracovie vient d’atterrir à 16h à l’aéroport de Jean-Paul II de Balice. Le Pape effectue son quinzième voyage apostolique et participera aux 31e Journées mondiales de la jeunesse.
Mardi soir, après 19h, comme il en a l’habitude avant chaque départ pour l’étranger, le Pape s’est rendu à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour prier devant l’image de la Vierge et demander la bénédiction du Seigneur et de sa Mère pour ce voyage en Pologne. Il s’est également recueilli ce mercredi matin devant la tombe de Jean Paul II, au terme d’une messe présidée en présence d’enfants et d’adolescents italiens atteints du cancer. Il s’est engagé à prier avec les jeunes des JMJ pour la guérison de ces malades.
Après cette arrivée sur le sol polonais, la première pour un pape depuis la précédente visite de Benoît XVI en 2006, a lieu la rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique à 17h à Wawel. Il s’agit d’une cité dans la ville qui regroupe à l’intérieur d’une enceinte fortifiée, le château royal, la cathédrale, le vicariat et un quartier, située sur la rive gauche de la Vistule.
Le Pape François a alors prononcer son premier discours avant de s’entretenir en privé avec le président polonais. Dans la soirée, il va rencontrer les évêques de Pologne, puis répondre à quelques questions posées par des jeunes et saluer la foule réunie sous les fenêtres de l’archevêché.
C’est donc depuis la cour d’honneur du château, en présence de 800 invités qu’il a salué, dans un premier discours, la mémoire du peuple polonais. ->
Le Saint-Père, qui se rend pour la première fois dans un pays d’Europe centre-orientale, s’est attardé sur la mémoire « positive », la mémoire « bonne » de la Pologne, pays marqué par les vicissitudes de l’Histoire mais qui, puisant dans la force de l’Évangile, a su traverser « les tempêtes et les obscurités ». « Cette conscience du chemin accompli donne force et sérénité pour affronter les défis du moment ». Des défis qui demandent « le courage de la vérité et un engagement éthique constant, afin que les processus décisionnels et opératifs tout comme les relations humaines soient toujours plus respectueux de la dignité de la personne ». Parmi eux : « le complexe phénomène migratoire ».
Il demande « un supplément de sagesse et de miséricorde pour dépasser les peurs et réaliser le plus grand bien ». Alors que l’Europe s’entre déchire sur la question migratoire, alors que la Pologne a été interpellée récemment à plusieurs reprises sur sa politique à l’égard des réfugiés, le Saint-Père a insisté sur l’importance de l’accueil et de la solidarité. « Il faut la disponibilité pour accueillir tous ceux qui fuient la guerre et la faim ; la solidarité envers ceux qui sont privés de leurs droits fondamentaux, parmi lesquels celui de professer en liberté et sécurité leur propre foi ». Dans le même temps, le Saint-Père a rappelé la nécessité d’une « collaboration » au niveau international pour trouver des solutions aux conflits et aux guerres, sources d’exode.
Et il a conclu son discours en invitant à soutenir les familles « cellule première et fondamentale de la société » (…) « dans l’accueil responsable de la vie ». Autant de défis à relever avec « la collaboration de l’Église catholique » qui entend bien continuer à accompagner la nation polonaise afin qu’« à la lumière des principes chrétiens qui l’inspirent » (…) « elle sache, dans les conditions historiques changeantes, poursuivre son chemin, fidèle à ses meilleures traditions (…) également dans les moments difficiles ».