En ce premier Angélus dominical de l’année 2021, le Saint-Père a commenté, depuis la bibliothèque du Palais apostolique, le prologue de l’Évangile selon saint Jean. Il a parlé sur le sens de l’incarnation du Fils de Dieu, désireux de vivre «une grande intimité» avec chaque être humain, en le rejoignant notamment dans sa fragilité.
Le Verbe veut «communiquer» avec nous
«Au commencement était le Verbe», nous dit d’abord le disciple bien-aimé. «Celui que nous avons contemplé lors de sa Nativité, comme enfant, Jésus, existait avant: avant le commencement des choses, avant l’univers. Il est avant l’espace et le temps.»
Par ailleurs, en appelant Jésus «le Verbe», c’est-à-dire «la Parole», saint Jean veut nous signifier que «dès le début, Dieu veut communiquer avec nous, il veut nous parler». Il veut «nous dire la beauté d’être enfants de Dieu». «Voici le merveilleux message d’aujourd’hui: Jésus est la Parole éternelle de Dieu, qui pense toujours à nous, depuis toujours, et qui désire communiquer avec nous.»
Mais pour communiquer, Jésus «s’est fait chair». Une «chair» pour rejoindre «notre condition humaine dans toute sa faiblesse». «Dieu est devenu fragile pour toucher de près notre fragilité». De cette manière, «rien dans notre vie ne lui est étranger», «nous pouvons tout partager avec Lui». La décision du Seigneur est «audacieuse»: «il entre dans notre honte pour se faire notre frère, pour partager la route de la vie».
Tout partager avec Lui
L’incarnation du Fils de Dieu n’a pas été un évènement temporaire. «Non, il ne s’est plus jamais détaché de notre chair». L’évangéliste utilise le verbe «habiter», «demeurer». Jésus «s’est uni pour toujours à notre humanité; on pourrait dire qu’il l’a «’épousée’».
Par conséquent, le Seigneur a soif d’une «grande intimité» avec chacun. «Il veut que nous partagions avec lui les joies et les peines, les désirs et les craintes, les espoirs et les tristesses, les personnes et les situations». Ouvrons nos cœurs et contemplons la crèche en silence. «Et sans crainte, invitons-le dans notre maison, notre famille, (…) nos fragilités». Marie peut nous aider à L’accueillir. Alors «il viendra, et la vie changera».
S’engager à être solidaire et responsable
Après la prière de l’Angélus, le Saint-Père a renouvelé ses vœux aux fidèles pour cette nouvelle année, en invitant à fuir «une mentalité fataliste ou magique : nous savons que les choses s’amélioreront dans la mesure où, avec l’aide de Dieu, nous travaillerons ensemble pour le bien commun, en mettant les plus faibles et les plus défavorisés au centre».
«Nous ne savons pas ce que 2021 apportera», mais chacun peut «prendre soin» des autres et de la création, et fuir les comportements hédonistes, tels que ceux qui enfreignent les mesures de confinement.
Le Souverain Pontife a ensuite salué spécialement «ceux qui commencent la nouvelle année avec plus de difficultés: les malades, les chômeurs, ceux qui vivent dans des situations d’oppression ou d’exploitation». Il s’est aussi adressé à «toutes les familles, en particulier celles qui ont de jeunes enfants ou qui attendent une naissance. Une naissance est toujours une promesse d’espoir: je suis proche de ces familles».
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse