capable du bien comme de la destruction

17-02-2015 source : Radio Vatican

Le Pape a offert sa messe, mardi matin dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, pour les 21 « frères coptes, égorgés pour le seul motif d’être chrétien. » En tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous nous unissons à sa prière.

« Tous sommes capables de faire le bien, mais aussi de détruire ce que Dieu a créé ». Ce sont les parole du Pape lors de cette messe. S’arrêtant sur la première lecture du jour qui raconte le déluge universel, il observe que l’Homme est même capable de détruire la fraternité, de faire naître guerres et divisions. Il condamne donc fermement les « entrepreneurs de morts » qui vendent des armes aux pays en conflit pour que la guerre puisse continuer.

« L’Homme semble être plus puissant que Dieu et capable de détruire les bonnes choses qu’Il a faites ». Et il y a « nombreux exemples dans les premiers chapitres de la Bible, de Sodome et Gomorrhe à la Tour de Babel, dans lesquels l’Homme démontre toute sa méchanceté ».

Un point de vue certes négatif, mais « réaliste », causé par les jalousies, les envies, beaucoup de cupidité, la volonté d’avoir plus de pouvoir. « Mais que se passe-t-il dans le cœur de l’Homme ? », questionne le Pape, et répond : « notre cœur faible est blessé ». Et il faut condamner cette « envie d’autonomie : “je fais ce que je veux. Si je veux faire une guerre, je la fais” ».

De la guerre aux commérages

Les jalousies et les envies mènent aussi aux commérages. Cela aussi « est de la méchanceté, cette capacité de détruire que nous avons tous », qui se tourne alors vers l’Évangile d’aujourd’hui, lorsque Jésus réprimande les disciples qui se disputent car ils ont oublié de prendre le pain. Le Seigneur leur demande de faire « attention », de prendre « garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ».

« Mais ils ne comprenaient, car leur cœur était endurcit par cette passion, par cette méchanceté de discuter entre eux et de chercher le coupable, celui qui avait oublié le pain ». Nous devons prendre « au sérieux » le message du Seigneur, « ce n’est pas une chose étrangère, ce n’est pas le discours d’un Martien, l’Homme est capable de faire de bonnes choses ». Citons l’exemple de mère Teresa, « une femme de notre temps ».

« Nous tous sommes capables de faire beaucoup de bien, mais aussi de détruire. Dans la famille même, détruire les enfants, ne les laissant pas grandir avec liberté, ne les aidant pas à bien grandir ». Pour cela, « sont nécessaires une médiation continue, la prière, la confrontation entre nous, pour ne pas tomber dans la méchanceté qui détruit ».