écouter Jésus et partager sa Parole

Duccio_di_Buoninsegna Transfiguration du Christ. 1308 Tempera sur panneau de bois Nationa Gallery London GB

Rappelant que l’Évangile d’aujourd’hui nous présente l’événement de la Transfiguration de Jésus sur le mont Thabor,  le Pape François nous invite à poursuivre avec foi et générosité le chemin du Carême en apprenant, un peu plus, à « monter » avec la prière, à « descendre » avec l’amour fraternel et à partager avec le peuple de Dieu « les trésors de la grâce reçue. »

Voici les paroles du Saint- Père :

L’Évangile d’aujourd’hui nous présente l’événement de la Transfiguration. Et la deuxième étape du chemin de Carême : la première, les tentations dans le désert, et la seconde : la Transfiguration. Jésus « prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les conduisit à part sur une haute montagne » (Mt 17:01 ). La montagne, dans la Bible, représente le lieu de la proximité avec Dieu et de la rencontre intime avec Lui, le lieu de prière, où situer  la présence du Seigneur. Là-haut sur la montagne, Jésus se présente aux trois disciples transfiguré, lumineux, très beau, et puis Moïse et Élie apparaissent, qui conversent avec Lui. Son visage est si brillant, et son vêtement si blanc, que Pierre reste ébloui, de sorte qu’il voudrait rester là, comme arrêter l’instant. Soudain résonne du ciel  la voix du Père qui proclame Jésus son Fils bien-aimé, en disant : «Écoutez-le » (v. 5). Il est très important cet appel du Père. Nous, les disciples de Jésus, nous sommes appelés à être des gens qui écoutent sa voix et prennent au sérieux ses paroles. Pour écouter Jésus, nous devons le suivre, tout comme les foules dans l’Évangile qui le poursuivent à travers les rues de la Palestine. Jésus n’avait pas un siège ou un bureau fixe, mais était un enseignant itinérant, qui portait ses enseignements sur les routes, parcourant des distances pas toujours prévisibles et parfois un peu plus faciles.

Dans cet épisode de la Transfiguration j’aimerais prendre deux éléments significatifs, que je résume en deux mots: montée et  descente. Nous devons aller de côté, pour gravir la montagne dans un espace de silence, pour nous retrouver et mieux percevoir la voix du Seigneur. Mais nous ne pouvons pas rester là ! La rencontre avec Dieu dans la prière nous pousse à nouveau à « descendre de la montagne » vers le bas dans la plaine, où nous rencontrons beaucoup de frères et sœurs accablés par la fatigue, la maladie, l’injustice, la pauvreté, matérielle et spirituelle. Pour nos frères qui sont en difficulté, nous sommes appelés à porter les fruits de l’expérience que nous avons avec Dieu, en partageant avec eux les trésors de la grâce reçue. Mais si nous n’étions pas avec Dieu, si notre cœur n’était pas consolé, comment pourrions-nous consoler ?

Cette mission regarde toute l’Église et est principalement de la responsabilité des Pasteurs – évêques, prêtres – appelés à se plonger dans le milieu des besoins du peuple de Dieu, à venir avec affection et tendresse en particulier vers les petits, les plus vulnérables et, jusqu’aux derniers. Mais pour ce faire avec joie et disponibilité pastorale, les évêques et les prêtres ont besoin des prières de la communauté chrétienne. Passons maintenant à notre Mère Marie et confions-nous à elle comme guide pour continuer avec foi et générosité le chemin du Carême, apprenant un peu plus à « monter » avec la prière et à « descendre » avec la charité fraternelle.

16-03-2014 lors de l’Angelus, source : Radio Vatican