GRANDE NEUVAINE DE NOEL

16 décembre

Méditation du Jour 1 – La réconciliation
En ce premier jour, nous allons raffermir nos valeurs de façon que Noël soit ce qu’il doit être : une fête dédiée à la réconciliation, dédiée au pardon généreux et compréhensif que nous apprenons d’un Dieu compatissant.
Avec le pardon de l’Esprit Saint, nous pouvons nous réconcilier avec Dieu et avec nos frères et avancer en une vie nouvelle. C’est la bonne nouvelle que Saint Paul proclama en ses lettres, comme nous le lisons dans la lettre de Saint Paul aux Romains (5:1–11):

“Frères, Dieu a donc fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a donné, par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu.
Mais ce n’est pas tout : la détresse elle-même fait notre orgueil, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la valeur éprouvée ; la valeur éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.
Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien.
Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. A plus forte raison, maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, nous serons sauvés par lui de la colère de Dieu.
En effet, si Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils quand nous étions encore ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, nous serons sauvés par la vie du Christ ressuscité. Bien plus, nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ notre Seigneur, qui nous a réconciliés avec Dieu.”
Vivre Noël c’est oublier les offenses si quelqu’un nous a offensé, et c’est demander pardon si nous avons maltraité les autres. Ainsi, du pardon nait l’harmonie et nous construisons cette paix que les anges annonçaient à Bethléem : paix sur la terre aux hommes qui aiment le Seigneur et s’aiment entre eux. Nous les êtres humains pouvons nous faire du tort par la haine, ou nous pouvons être heureux en un amour qui réconcilie. Cette bonne mission est pour chacun de nous : être agents de réconciliation et non de discorde, être instruments de paix et semeurs de fraternité.

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

17 décembre

Méditation du Jour 2 – La compréhension
La compréhension est un élément distinctif de tout véritable amour. Nous pouvons dire que l’incarnation d’un Dieu, qui se fait homme, permet de comprendre cette grande valeur appelée compréhension.
C’est un Dieu qui se met à notre place, qui supprime les distances et partage nos soucis et nos joies. C’est grâce à cet amour compréhensif d’un Dieu Père que nous sommes enfants de Dieu et frères les uns des autres. Dieu nous montre la grandeur de son amour et nous appelle à vivre comme ses enfants, comme l’affirme Saint Jean; nous pouvons le lire dans sa première lettre (3:1-10)
:
Frères, voyez de quel amour le Père nous a gratifiés pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : parce qu’il ne l’a pas connu, lui.
Bien-aimés, Voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes.Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu’il n’a pas découvert Dieu.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra,nous serons semblables à luiparce que nous le verrons tel qu’il est.
Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérancese rend pur comme lui-même est pur.
Tout homme qui commet le péché lutte contre Dieu ;car le péché, c’est la lutte contre Dieu.
Or, vous savez que lui, Jésus,est apparu pour enlever les péchés,et qu’il n’y a pas de péché en lui.
Quand un homme demeure en lui, il ne pèche pas ;quand il pèche, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne le connaît pas.
Mes petits enfants, ne vous laissez égarer par personne : celui qui vit selon la justice est juste comme lui, Jésus, est juste ; celui qui commet le péché appartient au diable,car, depuis le commencement, le diable est pécheur.C’est pour détruire les oeuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu.
L’homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché,car ce qui a été semé par Dieu demeure en lui : il ne peut donc pas pécher,puisqu’il est né de Dieu.
Voici comment on distingue les enfants de Dieu et les enfants du diable : celui qui ne vit pas selon la justice n’appartient pas à Dieu,et pas davantage celui qui n’aime pas son frère.”
Si vraiment nous agissons comme enfants de Dieu, nous n’imitons pas Caïn mais
“nous donnons notre vie pour nos frères” (1 Jean 3:12-14). Avec un amour compréhensif nous sommes capables de voir les raisons des autres et d’être tolérants pour leurs défauts. Si Noël nous rend compréhensifs, c’est un excellent Noël. Un joyeux Noël, c’est apprendre à nous mettre à la place des autres.

Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

18 décembre

Méditation du Jour 3 – Le respect

Le respect est une qualité de l’amour qui nous pousse à accepter les autres tels qu’ils sont. Grâce au respect nous valorisons la grande dignité de toute personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, même si cette personne est dans l’errreur. Le respect est source d’harmonie parce qu’il nous encourage à valoriser les différences, comme le fait un peintre avec les couleurs ou un musicien avec les notes ou les rythmes.
Un amour respectueux nous empêche de juger les autres, de les manipuler ou de vouloir les modeler à notre taille. À chaque fois que je pense au respect, je vois Jésus conversant aimablement avec la samaritaine, tout comme le raconte Saint Jean en son Évangile (4:5-26) :

“En ce temps-là, Jésus arrive ainsi à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi :
nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : ‘Moi qui te parle, je le suis.’»
Jésus s’adresse à la Samaritaine dans un dialogue sans reproche, sans condamnation et où brille la lumière d’une délicate tolérance. Jésus n’approuve pas que la femme vive avec quelqu’un qui n’est pas son mari, mais au lieu de la juger, il la félicite pour sa sincérité. Il agit en bon pasteur et nous enseigne à être respectueux si vraiment nous voulons nous entendre avec les autres.

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

19 décembre

Méditation du Jour 4 – La sincérité
La sincérité est une qualité sans laquelle l’amour ne peut subsister, car il n’y a pas d’amour où il y a le mensonge. Aimer, c’est avancer dans la vérité, sans masque, sans le poids de l’hypocrisie et avec la force de l’intégrité. C’est seulement dans la vérité que nous sommes libres, comme l’a annoncé Jésus-Christ (Saint Jean 8:31):
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
C’est seulement sur le roc solide de la vérité qu’une relation peut se maintenir dans les crises et les problèmes. Par la sincérité, nous gagnons la confiance, et par la confiance nous atteignons la compréhension et l’unité.
L’amour nous enseigne à ne pas agir comme les égoïstes et les orgueilleux qui croient que leur vérité est la vérité.
Si Noël nous rapproche de la vérité, c’est un bon Noël: c’est une fête dans laquelle nous accueillons Jésus comme la vraie lumière qui vient dans le monde (Saint Jean 1:9-12):
“Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout hommeen venant dans le monde. Il était dans le monde,lui par qui le monde s’était fait,mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens,et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom,il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.”
Jésus est donc la Lumière véritable qui chasse nos ténèbres, qui nous incite à accepter Dieu comme le chemin, la vérité et la vie. Puisse notre amour être toujours illuminé par la vérité, de façon à être aussi augmenté par la confiance.

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

20 décembre

Méditation du Jour 5 – Le dialogue
“Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,et le Verbe était auprès de Dieu,et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait,et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie,et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres,et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Et le Verbe s’est fait chair,il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.” (Jn 1:1-5, 14)
Appuyés sur la sincérité, raffermis dans le respect et enrichis par la compréhension, c’est de Dieu seul dont nous avons besoin dans toutes nos relations.
Dans un dialogue dans lequel quotidiennement
“nous revêtons notre coeur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.” (Colossiens 3:12).Un dialogue serein qui jaillit d’un amour sincère et d’une âme en paix est la meilleure des étrennes que nous pouvons offrir à Noël. Ainsi nous évitons que notre foyer soit un lieu vide d’affection, dans lequel nous nous trouvons dispersés comme des étrangers sous le même toit.
Que Dieu nous accorde à tous le don de communiquer entre nous sans offense, sans jugement, sans arrogance; dans l’estime qui génère l’accueil et le respect mutuel !

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

21 décembre

Méditation du Jour 6 – La simplicité
La simplicité, si chère à saint Vincent de Paul, est la vertu des grandes âmes et des personnes nobles. La simplicité a été l’ornement de Marie de Nazareth comme elle même le proclame dans son cantique du Magnificat (Saint Luc 1:47-48):
“mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante”.
Noël est une bonne époque pour déraciner l’orgueil et prendre conscience de tant de maux qui occasionnent l’orgueil. Aucune vertu nous rapproche tant des autres comme la simplicité et aucun défaut nous en éloigne tant comme l’arrogance.
L’amour seul règne dans les cœurs humbles, capables de reconnaître leurs limites et de pardonner les arrogances.
C’est grâce à l’humilité que nous agissons avec délicatesse, sans nous croire plus que les autres, en imitant la simplicité de Jésus, vrai Dieu, comme nous l’enseigne Saint Paul dans sa lettre aux Philippiens (2:5–11):

“Frères, ayez entre vous les dispositions que l’on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu,il n’a pas jugé bon de revendiquer son droitd’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-mêmeen prenant la condition de serviteur.Devenu semblable aux hommeset reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-mêmeen devenant obéissant jusqu’à mourir,et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nomqui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur »,pour la gloire de Dieu le Père..”
Croître en simplicité est un extraordinaire cadeau pour nos intimes. Rappelons-nous qu’en la petitesse est la véritable grandeur, et que l’orgueil est chassé par l’amour.

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

22 décembre

Méditation du Jour 7 – La générosité
La générosité est la capacité de donner avec désintéressement là où l’amour l’emporte sur l’égoïsme. C’est dans le généreux renoncement à soi-mëme que se manifeste la profondeur d’un amour qui ne s’épuise pas en paroles.
Et c’est ce que nous célébrons à Noël : le geste sans égal d’un Dieu qui se donne lui-même. Saint Paul le souligne dans sa seconde lettre aux Corinthiens (8:7-15) quand il les invite à partager leurs biens avec les nécessiteux :

“Frères:Puisque vous avez reçu largement tous les dons : la foi, la Parole et la connaissance de Dieu, cette ardeur et cet amour que vous tenez de nous, que votre geste de générosité soit large, lui aussi. Ce n’est pas un ordre que j’exprime ; mais je vous parle de l’ardeur des autres Églises pour que vous me prouviez l’authenticité de votre charité.
Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. Pour cette collecte, je n’ai à vous donner qu’un simple avis : avec vous, il n’en faut pas plus, puisque c’est vous qui avez pris l’initiative non seulement de la réaliser, mais, dès l’an dernier, de la décider.
Maintenant, allez jusqu’au bout de la réalisation ; ainsi, comme vous avez mis votre coeur à décider, vous irez jusqu’au bout selon vos possibilités. Quand on y met tout son coeur, on est accepté pour ce que l’on a ; peu importe ce que l’on n’a pas. Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité.
En cette occasion, ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins, et cela fera l’égalité, comme dit l’Écriture à propos de la manne :Celui qui en avait ramassé beaucoup n’a rien eu de plus,et celui qui en avait ramassé peu n’a manqué de rien.” (Ex. 16 : 18).
Nous savons aimer quand nous savons partager, nous savons aimer quand nous donnons le meilleur de nous-mêmes plutôt que de donner seulement des choses. Prenons donc la meilleure décision: donner amour, affection, tendresse et pardon; donner du temps et donner de la joie et de l’espérance. Ce sont les étrennes qui valent le plus et ne coûtent rien. Donnons l’amour, comme disait Saint Jean de la Croix:
“Où il n’y a pas d’amour, sème l’amour et tu récolteras l’amour.”

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

23 décembre

Méditation du Jour 8 – La foi
Une foi est ferme quand naît une relation d’amitié avec le Seigneur. Une foi authentique est confirmée par les bonnes œuvres, de sorte que la religion ne soit pas seulement prières, rites et traditions.
Il nous faut cultiver la foi par la Bible, par la prière et par la pratique religieuse, car la foi est notre meilleur appui lors d’une crise. Il nous faut une grande foi en nous-mêmes, en Dieu et dans les autres. Une foi sans hésitation, comme le voulait Jésus (Saint Marc 11:12-14, 20-25):
“Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples écoutaient. Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »
Alors Jésus leur déclare : « Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : tout homme qui dira à cette montagne : ‘Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer’, s’il ne doute pas dans son coeur, mais croit que ce qu’il dit va arriver, cela lui sera accordé ! C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez déjà reçu, cela vous sera accordé. Et quand vous êtes là, en train de prier, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »
Une foi qui illumine l’amour avec la force de la confiance, car
“l’amour croit tout” (1 Corinthiens 13:7).
La foi est la force de la vie. Sans elle, nous allons à la dérive :
« Qui a perdu la foi n’a plus rien à perdre. »
Qu’il est bon que nous prenions soin de notre foi comme d’un trésor! Qu’il est bon qu’on puisse nous saluer comme la Vierge a été saluée! :
“Bienheureuse Toi qui as cru!” (Saint Luc 1: 45).

Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

24 décembre

Méditation du Jour 9 – L’amour et l’espérance

L’amour et l’espérance vont toujours de pair avec la foi. C’est pourquoi, dans son hymne à l’amour, Saint Paul nous dit (1 Corinthiens 13:1-7) :
“J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.”
Une foi vive, un amour sans limites et une ferme espérance sont l’encens, l’or et la myrhe qui nous donnent le courage de vivre et le courage de ne pas déchoir. C’est grâce à l’amour que nous rêvons d’idéaux élevés. C’est grâce à l’espérance que nous les atteignons. L’amour et l’espérance sont les ailes qui nous élèvent à la grandeur, malgré les obstacles et les désagréments.
Si nous aimons Dieu, nous nous aimons nous-mêmes et nous aimons les autres. Nous pouvons réussir ce que conseille Saint Pierre dans sa première lettre (3:15–16):
“Mes enfants : C’est le Seigneur, le Christ, que vous devez reconnaître dans vos coeurs comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ”
Si nous allumons la flamme de l’espérance et le feu de l’amour, leur lumière rayonnante brillera durant la nouvelle année après que se seront éteintes les lumières de Noël.

(Réciter la prière finale pour chaque jour de cette Neuvaine de Noël)

PRIÈRE FINALE (pour chaque jour de la neuvaine)

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère.
Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Ô suprême sagesse du Dieu souverain
qui t’es abaissé au rang d’un enfant,
Ô Divin Enfant, viens nous enseigner
la prudence qui rend véritablement sages.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Enfant-Jésus de la crèche, notre Dieu et notre Frère,
Tu connais et Tu comprends la douleur humaine;
quand nous souffrons douleurs et angoisses,
fais-nous nous rappeler toujours que tu nous as sauvés.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Ô lumière de l’orient, soleil de rayons éternels,
qu’au milieu des ténèbres nous apercevions ta splendeur.
Enfant-Jésus si précieux, bonheur des chrétiens,
que brille le sourire de tes douces lèvres.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Roi des nations, illustre Emmanuel d’Israël,
zélé pasteur du troupeau.
Enfant-Jésus qui fais paître d’une souple houlette,
tantôt la brebis revêche, tantôt le doux agneau.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Ouvrez-vous les cieux, et tombe d’en haut,
bienfaisante rosée, comme un saint arrosage.
Viens Bel Enfant-Jésus, viens Dieu fait homme,
luis brillante étoile, apparais fleur des champs.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Tu t’es fait Enfant dans une famille
pleine de tendresse et de chaleur humaine.
Que fleurisse dans les foyers ici rassemblés
le grand engagement de l’amour chrétien.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Du faible le soutien; du souffrant le secours;
consolation de l’affligé, lumière de l’exilé.
Vie de ma vie, rêve de ma vie,
mon fidèle ami, mon divin frère.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs !Viens, ne tardes plus !
Viens devant mes yeux épris de Toi ;
laisse-moi toucher tes petits pieds et tes menottes.
Prosterné jusqu’à terre, je te tends les bras,
et plus encore que mes mots,
que te parlent mes larmes.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Fais de notre patrie une grande famille;
sème en notre sol ton amour et ta paix.
Donne-nous la foi en la vie,
donne-nous l’espérance
et un amour sincère qui nous unisse davantage.

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tardes plus !
Viens, notre Sauveur, après qui nous soupirons,
viens en nos cœurs, viens ne tardes plus.
Au nom du Père, et du Fils, et de l’Esprit Saint. Amen.