la merveilleuse parabole du jugement dernier

Rosace du jugement dernier - Chartres détail central
Rosace du jugement dernier – Chartres détail central

L’Évangile d’aujourd’hui est celui de la merveilleuse parabole du jugement dernier, que saint Matthieu a placée immédiatement avant le récit de la passion (Mt 25, 31-46).

Les images sont simples, le langage est populaire, mais le message est extrêmement important : c’est la vérité sur notre destin ultime, et sur le critère selon lequel nous serons évalués. « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25, 35) et ainsi de suite.

Qui ne connaît pas cette page ? Elle fait partie de notre civilisation. Elle a marqué l’histoire des peuples de culture chrétienne : la hiérarchie des valeurs, les institutions, les nombreuses œuvres de bienfaisance et sociales. En effet, le royaume du Christ n’est pas de ce monde, mais il porte à son accomplissement tout le bien qui, grâce à Dieu, existe dans l’homme et dans l’histoire.

Si nous mettons en pratique l’amour du prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons place à la seigneurie de Dieu, et son royaume se réalise au milieu de nous. Si, au contraire, chacun ne pense qu’à ses propres intérêts, le monde ne peut qu’aller à sa ruine.

Chers amis, le royaume de Dieu n’est pas une question d’honneurs et d’apparences, mais, comme l’écrit saint Paul, il est « justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14, 17). Le Seigneur a notre bien à cœur, c’est-à-dire que tout homme ait la vie, et en particulier que ses enfants les plus « petits » puissent accéder au banquet qu’il a préparé pour tous.

C’est pourquoi il ne sait que faire de ces formes d’hypocrisie de celui qui dit « Seigneur, Seigneur » et puis néglige ses commandements (cf. Mt 7, 21). Dans son royaume éternel, Dieu accueille ceux qui s’efforcent jour après jour de mettre sa parole en pratique.

C’est pour cela que la Vierge Marie, la plus humble de toutes les créatures, est la plus grande à ses yeux et qu’elle siège en Reine à la droite du Christ Roi. Nous voulons nous confier une fois encore à son intercession céleste avec une confiance filiale, pour pouvoir réaliser notre mission chrétienne dans le monde.

Aujourd’hui, prenons le temps de contempler le Christ. En s’identifiant au plus pauvre et au plus petit d’entre-nous, Il est le pasteur qui veille sur nous pour nous aider à grandir dans la foi et dans l’amour, dans la justice et dans la charité. Laissons-nous conduire vers le Père, en lui offrant dans la prière, par l’intercession de Notre-Dame, nos vies, nos joies et nos peines.

BENOÎT XVI ANGÉLUS – Place Saint-Pierre – dimanche 23 novembre 2008


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana