La prière naît du cœur
Psaume 62 :
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.
Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom…
Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient.
PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 6 mai 2020
Chers frères et sœurs, bonjour!
Nous faisons aujourd’hui la deuxième étape du cheminement de la catéchèse sur la prière, qui a commencé la semaine dernière.
La prière n’est pas seulement un mouvement de la sensibilité ni un pur acte de l’intelligence. Elle naît dans le secret de ce lieu intérieur que les auteurs spirituels appellent le «cœur».
Loin d’être une action secondaire et marginale, la prière nait à l’intime de notre personne, comme un élan en recherche nostalgique d’une rencontre avec un Autre.
Pour le chrétien, cet Autre s’est révélé en Jésus-Christ, et est entré en relation avec nous : « Dieu, personne ne l’a jamais vu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, l’a fait connaître ». Les chrétiens s’adressent à Dieu en osant l’appeler «Père».
Le rapport que nous avons avec lui n’est pas de servilité, marqué par la peur, mais une alliance, une amitié, une communion, comme Jésus l’enseigne : «Je ne vous appelle plus serviteurs, mais je vous appelle amis».
Dans la confidence de la prière, il est possible de tout lui dire, tout lui demander. Il n’importe pas que nous nous sentions en faute envers lui, et, de fait, nous sommes souvent insuffisants, ingrats, infidèles. Mais Dieu est fidèle et, si les hommes cessent de l’aimer, lui continue d’aimer, même si l’amour le conduit au calvaire.
Salutations
Je salue cordialement les personnes de langue française. Lorsque nous prions, efforçons-nous de nous adresser à Dieu avec confiance, comme un enfant s’adresse à son Père, chassant toute peur et toute distance. L’est toujours proche de nous, nous pouvons tout lui dire et tout lui demander. Que Dieu vous bénisse!
Je salue les fidèles de langue anglaise qui se joignent à nous par le biais des médias. En cette période de Pâques, j’invoque sur vous et vos familles la joie et la force qui viennent du Christ ressuscité. Que Dieu vous bénisse!
Je salue chaleureusement tous les amis de langue allemande. Les nombreux exemples de l’amour que Dieu nous a donnés sont une forte invitation à s’aimer avec toutes les personnes que nous rencontrons, même en ces temps où la vie nous oblige à vivre une coexistence quelque peu difficile. Que le Saint-Esprit vous remplisse de sa charité et de sa joie.
Je salue cordialement les fidèles de langue espagnole qui suivent cette catéchèse à travers les médias. Je vous encourage à établir cette relation filiale, d’amitié et de confiance avec le Seigneur, en lui demandant ce dont vous avez besoin pour votre vie et, en particulier, pour ceux qui sont à nos côtés si nous savons qu’ils sont dans le besoin, afin que Dieu, en bon Père, fasse briller son visage sur eux et leur accorde la paix.
Que Notre-Dame de Fatima, dont nous célébrons la mémoire aujourd’hui, intercède pour chacun de vous. Que Dieu vous bénisse.
Je salue les auditeurs de langue portugaise et, en ce treizième jour de mai, j’encourage chacun à connaître et à suivre l’exemple de la Vierge Marie. À cette fin, essayons de vivre ce mois-ci avec une prière quotidienne plus intense et fidèle, notamment en récitant le chapelet, comme le recommande l’Église en obéissant à un désir exprimé à plusieurs reprises à Fatima par Notre-Dame.
Sous sa protection, vous verrez que les douleurs et les afflictions de la vie seront plus supportables. Je voudrais aborder avec mon cœur aujourd’hui le diocèse de Fatima, le sanctuaire de Notre-Dame. Je salue tous les pèlerins qui y prient, je salue le cardinal évêque, je vous salue tous. Tous unis à Notre-Dame, qui peut nous accompagner sur ce chemin de conversion quotidienne à Jésus. Que Dieu vous bénisse!
Je salue les fidèles de langue arabe qui suivent cette réunion sur les réseaux sociaux. La prière est le moyen de communiquer et d’écouter Dieu. Dans cet esprit, j’ai accepté l’invitation du Haut Comité des Frères Humains de se consacrer demain, 14 mai, à la prière, au jeûne et aux œuvres de charité.
J’invite et encourage tout le monde à rejoindre cet événement. Unissons-nous en tant que frères pour demander au Seigneur de sauver l’humanité de la pandémie, d’éclairer les scientifiques et de guérir les malades. Le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!
Je salue cordialement tous les Polonais. Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire liturgique de la Vierge de Fatima. Revenons sur ses apparitions et son message transmis au monde, ainsi que sur l’attaque de Saint Jean-Paul II, qui dans le salut de sa vie a vu l’intervention maternelle de la Sainte Vierge.
Dans nos prières, demandons à Dieu, par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, la paix pour le monde, la fin de la pandémie, l’esprit de pénitence et notre conversion.
Lundi prochain sera le centième de la naissance de Saint Jean-Paul II: je célébrerai la messe à 7 heures du matin, devant l’autel de son tombeau, et elle sera diffusée dans le monde entier pour tous. Nous remercions Dieu de nous avoir donné cet évêque à Rome, saint évêque, et nous lui demandons de nous aider: qu’il aide cette église de Rome à se convertir et à aller de l’avant. Je vous bénis cordialement.
Je salue les fidèles de langue italienne. À l’occasion de l’anniversaire de la première apparition aux petits visionnaires de Fatima, je vous invite à invoquer la Vierge Marie pour rendre chacun persévérant dans l’amour de Dieu et du prochain.
J’adresse une pensée particulière aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Tournez-vous constamment vers l’aide de Notre-Dame ; en elle, nous trouvons une mère attentionnée et tendre, un refuge sûr dans l’adversité.
À tous ma bénédiction !
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