La rencontre avec le Christ s’exprime par l’Évangile

La rencontre avec le Christ s’exprime par l’Évangile

Pour saint Paul VI, la rencontre ou le choc avec le Christ se produit parce qu’il est, en sa personne, tout ce qui s’exprime par le terme Évangile ou Royaume de Dieu.

Le Christ et l'Évangile
Le Christ et l’Évangile

Après avoir parlé des autodéfinitions que Jésus se donne à lui-même, du profil personnel du Christ qui ressort de certaines de ses expressions comme celle si religieuse et si humaine « Venez à moi vous tous qui souffrez et qui êtes fatigués et moi vous rafraîchira », saint Paul VI se souvient de la question posée par le Christ à Césarée de Philippe et de la réponse de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».

Cette réponse, dont Jésus dit qu’elle n’est pas issue de la chair et du sang, mais révélée par le Père qui est aux cieux, est celle que l’Église et le Pape lui-même répètent avec une conviction inébranlable. Saint Paul VI dit confidentiellement que cette réponse constitue le souci de son ministère.

Il doit répéter à tous que Jésus est le Fils de Dieu et qu’il n’y a pas de salut en dehors de lui. Est-ce peut-être fatiguant pour le Pape de faire cette déclaration ? Est-ce un problème pour lui ? Non! s’exclame saint Paul VI, exprimant sa conviction intérieure inébranlable quant à la véracité de l’affirmation.

Aussi faible que puisse être humainement sa personne, il y a en lui une force qui vient d’en haut, ce qui le confirme dans ce que Pierre premier et inspiré a déclaré. Jésus, pour défendre cette définition, a affronté la potence et la mort. En fait, il a été condamné par le Sanhédrin pour s’être appelé le Fils du Béni du Ciel.

Saint Paul VI poursuit en exhortant à élargir le cercle des témoignages. En réalité, ils montrent comment notre monde, apparemment apathique et réfractaire à une relation avec le Christ, se trouve à un moment donné obligé d’en dire quelque chose.

Jésus l’avait prédit : « Quand je serai exalté sur la croix, j’attirerai tout le monde à moi ». Certes, l’attitude envers lui est double. Celui qui écoute et accueille l’invitation du Christ entre en harmonie avec lui, en un certain sens « christise ». Ceux qui ne l’écoutent pas restent au bord de son mystère. Mais il est déjà écrit dans l’Évangile : « Il est venu parmi les siens, et ils ne l’ont pas accepté ».

Samedi 29 janvier 1972 – il y a exactement 50 ans !