
Le Carême doit être le temps de l’engagement et de l’effort spirituels plus que toute autre période de l’année liturgique. Mais c’est justement cet effort, cette ascèse qui donnent la joie. Durant le Carême, l’Église vit dans la perspective de la joie de la Résurrection. L’invitation à la joie qui nous est faite aujourd’hui nous rappelle aussi cette perspective; mais elle est encore plus celle qui provient de l’effort.
Nous éprouvons cette joie chaque fois que nous dominons notre paresse spirituelle, la pusillanimité, l’indifférence. Nous goûtons toujours la joie lorsque nous prenons conscience d’avoir été capables d’exiger quelque chose de nous-mêmes ; que nous sommes capables de donner quelque chose de nous mêmes à Dieu et au prochain. C’est une vraie joie spirituelle qui naît du renoncement et de l’effort.
Que le temps du Carême nous stimule donc à accomplir nos devoirs chrétiens. Retrouvons la joie que vous donne la participation à l’Eucharistie. Que la messe dominicale devienne pour nous le point culminant de chaque semaine. Retrouvons la joie qui provient de la pénitence, de la conversion, de ce merveilleux Sacrement de la réconciliation avec Dieu, que le Christ a institué pour rétablir la paix dans la conscience de l’homme. Entrons dans cette ascèse spirituelle qu’exige de nous le Carême.
JEAN-PAUL II ANGÉLUS IVe Dimanche de Carême, 25 mars 1979
La prière n’est pas un accessoire, une « option », mais elle est une question de vie ou de mort. En effet, seul celui qui prie se confie à Dieu avec un amour filial, peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même. Au cours de ce temps de Carême, demandons à Marie, Mère du Verbe incarné et Maîtresse de vie spirituelle, de nous enseigner à prier comme le faisait son Fils, afin que notre existence soit transformée par la lumière de sa présence.
BENOÎT XVI ANGÉLUS IIe Dimanche de Carême, 4 mars 2007