Le Pape François rend hommage à saint Jean-Paul II depuis la Basilique Saint-Pierre
Ce lundi 18 mai marque les cent ans de la naissance de Karol Wojtyla, saint Jean-Paul II. Célébrant à cette occasion la messe dans la chapelle Saint-Sébastien où se trouve sa tombe, sous l’autel, le Pape François l’ a introduite en priant «Dieu, riche en miséricorde», qui a appelé saint Jean-Paul II à conduire toute l’Église, pour qu’Il nous accorde, «forts de son enseignement, d’ouvrir nos cœurs avec confiance à la grâce salvatrice du Christ, unique Rédempteur de l’homme».
«Il y a cent ans, le Seigneur a visité son peuple»
Dans son homélie, le Saint-Père s’est appuyé sur un verset du psaume (149) : «Car le Seigneur aime son peuple», afin d’évoquer saint Jean-Paul II. «Il y a cent ans, le Seigneur a visité son peuple» «Il a envoyé un homme, il l’a préparé pour le faire évêque», devenu le pasteur de l’Église catholique, il présentait plusieurs traits de ressemblance avec le «Bon Pasteur» : la prière, la proximité avec le peuple, l’amour de la justice.
Jean-Paul II «priait, il priait beaucoup», et malgré un emploi du temps chargé, il trouvait du temps pour la prière. «Il savait bien que le premier devoir d’un évêque est la prière». Ce devoir venait directement de l’enseignement de saint Pierre dans les Actes des Apôtres. Jean-Paul II a montré aussi que «lorsqu’un évêque fait son examen de conscience le soir il doit se demander: combien d’heures ai-je prié aujourd’hui ?»
Un apôtre de la miséricorde et de la justice
«Modèle d’évêque qui prie», le Souverain Pontife polonais était aussi un «homme de proximité». «Ce n’était pas un homme séparé de son peuple», en témoignent ses voyages apostoliques dans le monde entier «pour trouver son peuple».
«La proximité est l’un des traits de Dieu avec son peuple : un pasteur est proche de son peuple, le contraire n’est pas un pasteur, c’est un hiérarque, un administrateur, bon peut-être, mais ce n’est pas un pasteur». Saint Jean-Paul II nous a donc «donné l’exemple de cette proximité avec les grands et les petits, avec ceux qui sont proches et ceux qui sont loin, [il était] toujours proche, il se faisait proche.»
Enfin il montrait aussi un «amour de la justice», «une justice pleine». «Un homme qui voulait la justice sociale, la justice des peuples, la justice qui chasse les guerres», «mais la justice pleine». «Il était donc l’homme de la miséricorde, car miséricorde et justice vont ensemble.»
«Pensons à tout ce que saint Jean-Paul II a fait pour que les gens comprennent la miséricorde de Dieu», «pensons combien il a promu la dévotion à sainte Faustine», apôtre de la miséricorde divine. «Il avait senti que la justice de Dieu avait ce visage de miséricorde», il s’agit d’un «don qu’il nous a laissé : la justice-miséricorde et la miséricorde juste.»
«Prions-le aujourd’hui, pour qu’il nous donne à tous, spécialement aux pasteurs de l’Église, mais à tous, la grâce de la prière, la grâce de la proximité, et la grâce de la justice-miséricorde et de la miséricorde-justice.»
Fin de la retransmission des messes du matin
Il s’agissait de la dernière des messes du matin célébrées par le Pape François et retransmises en direct depuis le 9 mars dernier, suite à la suspension des célébrations publiques dans une large partie du monde en raison de la pandémie de Covid-19. Avec la reprise des messes en Italie et dans d’autres pays ce lundi, la retransmission en direct de cette messe de 7 heures en la chapelle de la maison Sainte-Marthe cessera.
Le Pape François espère qu’ainsi «le peuple de Dieu puisse retrouver la familiarité communautaire avec le Seigneur dans les sacrements», en participant aux liturgies dominicales, et «reprenant, aussi dans les églises, la fréquentation quotidienne du Seigneur et de sa Parole».