L’espérance chrétienne doit vaincre la peur de la mort

Dans le cadre de l’audience générale de ce mercredi 1er février 2017, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur l’espérance. Après une série d’interventions consacrées à l’espérance dans l’Ancien Testament, il s’est cette fois penché sur le Nouveau Testament, à la lumière de l’évènement pascal, en s’appuyant sur la Première Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens. Le Saint-Père a rappelé que face à la mort les chrétiens ne doivent pas succomber à la tentation de la peur, mais avoir conscience qu’il s’agit d’un passage vers la rencontre du Seigneur.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi, 1° février2017


Voici la vertu de l'espérance, la troisième vertu théologale de la foi chrétienne, qui suit la charité et la foi vues à la rosace ouest de Notre-Dame de Paris. Sans l'espérance, vertu toute en finesse et discrétion, nous ne poserions pas le pied par terre le matin en nous levant. Chaque jour nous souhaitons intimement que quelque chose de nouveau, de bien, arrive. L'espérance est symbolisée par un oriflamme qui claque au vent, attaché à une hampe terminée en double croix. La bannière de couleur blanche conduit vers la lumière, la pureté, la légèreté, seule véritable espérance pour le chrétien. L'espérance, cette vertu théologale, change notre vision des jours anodins et routiniers. La lumière est à trouver dans ceux-ci, il n'y a pas à attendre de grand jour. Autrement, si demain est comme hier, sans espoir de changement, à quoi bon cette vie ?
Voici la vertu de l’espérance, la troisième vertu théologale de la foi chrétienne, qui suit la charité et la foi vues à la rosace ouest de Notre-Dame de Paris.

L’Espérance chrétienne
– 9. Le casque de l’Espérance (1Thessaloniciens 5,4-11)

Frères et sœurs, dans le Nouveau Testament, l’espérance prend une dimension extraordinaire en raison du mystère pascal. Saint Paul s’adresse à la toute jeune communauté de Thessalonique, traversée par les épreuves, mais solidement enracinée dans la foi. Elle célèbre avec joie la résurrection de Jésus dont les conséquences sont décisives pour l’histoire du monde comme pour tout homme.

Si notre foi est mise à l’épreuve dans les moments les plus difficiles de notre vie, l’espérance du salut nous rend solides et nous console. Elle nous fait attendre une promesse déjà réalisée en Jésus-Christ. Cette espérance est, non seulement le désir et la possibilité, mais la certitude de notre résurrection à venir et de celle des défunts de nos familles.

Espérer c’est donc apprendre à vivre dans l’attente, mais pour cela un cœur pauvre et humble est nécessaire. Et nous sommes invités à prier pour que les personnes aimées qui nous ont quittées vivent avec le Christ et en communion avec nous. Demandons au Seigneur de renforcer notre espérance en la résurrection, de sorte que nous puissions apprendre à vivre dans l’attente certaine de la rencontre avec lui et avec tous ceux qui nous sont chers.

La foi dans la résurrection nous pousse à regarder vers l’avenir, renforcé par l’ espérance dans la victoire du Christ sur le péché et la mort. Le Seigneur ressuscité nous donne l’espoir d’être en mesure d’être toujours avec lui, parce que Jésus est la vie et le chemin vers le Père.

Demain, nous allons célébrer la fête de la Présentation du Seigneur et la Journée mondiale de la Vie consacrée. Je confie à vos prières ceux qui ont été appelés à professer les conseils évangéliques afin que, par leur témoignage de vie peut irradier dans le monde l’amour du Christ et la grâce de l’Évangile : les prêtres, sœurs et frères des Instituts religieux apostoliques et contemplatives. Ils ont consacré leur vie au Seigneur et leur service charismatique porte des fruits abondants pour le bien des fidèles et pour la mission évangélisatrice de l’Église.


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