Seule entre les femmes, Marie n’est pas seulement d’esprit mais de corps à la fois mère et vierge. D’esprit, elle est mère, non pas sans doute de notre Chef et Sauveur, de qui plutôt elle est née selon l’esprit, car tous ceux qui croient en lui – et elle est du nombre – méritent d’être appelés fils de l’Époux ; mais bien de nous, qui sommes ses membres ; car elle coopéra, par sa charité, à la naissance des fidèles dans l’Église, des membres de ce Chef. De corps, elle est mère de notre Chef même. Il fallait que, par un insigne miracle, notre Chef naquît, selon la chair, d’une vierge, pour indiquer que ses membres naîtraient, selon l’Esprit, de l’Église vierge. Ainsi Marie est-elle, d’esprit et de corps, mère et vierge : Mère du Christ et Vierge du Christ.
Saint Augustin – De sancta virginitate, VI. Patrologie Latine, 40, col. 399.
Saint Augustin est l’un des plus grands saints de l’Église. Moine, pontife, orateur, écrivain, philosophe, théologien, interprète de la Sainte Écriture, homme de prière et homme de zèle, il est une des figures les plus complètes. Dieu tira cet homme extraordinaire de la boue profonde du vice pour l’élever. Augustin naquit à Tagaste, en Afrique du Nord, en l’an 354. C’est à Milan, sous l’influence d’Ambroise, qu’Augustin était revenu à Dieu. Augustin accepta l’évêché d’Hippone. Si les écrits d’Augustin sont admirables par leur science, ils ne le sont pas moins par le souffle de la charité qui les anime; Compatissant au malheur des autres, sensible aux désastres de la patrie, touché des intérêts de Dieu, de l’Église et des âmes, il passa les dix derniers jours de sa vie seul avec Dieu, dans le silence le plus absolu (+430).