01-03-2015 source : Radio Vatican
« Jésus est le Fils fait Serviteur, envoyé dans le monde pour réaliser à travers la Croix le projet du salut. Sa pleine adhésion à la volonté du Père rend son humanité transparente à la gloire de Dieu qui est l’Amour. » Le Pape François, lors de la prière de l’angélus ce dimanche midi place Saint-Pierre, est revenu sur l’épisode de la Transfiguration, au cœur de l’Évangile de ce deuxième dimanche de Carême.
Si Jésus montre à Pierre, Jacques et Jean cette transfiguration, c’est pour mettre fin à un malentendu. Jésus est en chemin vers Jérusalem où doit se dérouler « son sacrifice rédempteur », ce que « les foules ne comprennent pas ». «Face à perspective d’un Messie qui contraste avec leurs attentes terrestres, elles l’ont abandonné. Elles pensaient que le Messie aurait été un libérateur de la domination des Romains, un libérateur de la patrie. » C’est pourquoi Jésus « décide de montrer un avant-goût de sa gloire » aux trois apôtres.
« Jésus se révèle ainsi comme l’icône parfaite du Père, l’irradiation de sa gloire. C’est l’accomplissement de la révélation, c’est pourquoi à côté de Lui transfiguré apparaissent Moïse et Élie qui représentent la Loi et les Prophètes. Cela signifie que tout finit et tout commence en Jésus, dans sa Passion et dans sa Gloire. »
Il faut « écouter Jésus » car « le chemin de Jésus nous porte toujours vers le bonheur. Il y aura bien une croix en travers, des épreuves, mais à la fin il nous porte toujours vers le bonheur. Jésus ne nous trompe pas. » Le Pape invite tous les fidèles à se laisser transfigurer par l’Amour.
Il appelle tous les hommes de bonne volonté, « selon leurs possibilités, à tout mettre en œuvre pour soulager les souffrances de ceux qui sont dans l’épreuve », victimes d’une « brutalité intolérable », en Irak et en Syrie. « Les nouvelles dramatiques de la Syrie et de l’Irak ne cessent malheureusement de nous parvenir, faisant état de violences, d’enlèvements de personnes et d’abus contre les chrétiens et d’autres groupes. Nous voulons assurer à ceux qui sont impliqués dans ces situations que nous ne les oublions pas, mais que nous sommes proches d’eux et que nous prions instamment pour qu’il soit mis fin au plus vite à l’intolérable brutalité dont ils sont victimes. Avec les membres de la Curie Romaine, j’ai offert la dernière messe de retraite de carême, vendredi dernier, à cette intention. En même temps, je demande à tous, selon leurs possibilités, de tout mettre en œuvre pour soulager les souffrances de ceux qui sont dans l’épreuve, souvent seulement à cause de la foi qu’ils professent…. Prions en silence. »
Le pape François appelle aussi les habitants du Venezuela à « refuser la violence« . Au terme de la prière mariale, le pape a en effet évoqué le Venezuela, « qui vit à nouveau des moments de forte tension ». « Je prie pour les victimes et, en particulier, pour le jeune tué il y a quelques jours à San Cristobal. » « J’exhorte tous au refus de la violence et au respect de la dignité de toute personne et de la sacralité de la vie humaine et j’encourage à reprendre un chemin commun pour le bien du pays, en ouvrant à nouveau des espaces de rencontre et de dialogue sincères et constructifs à l’intercession maternelle de Notre Dame de Coromoto ».