Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 – Jour 1
« Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire » (Actes 28,2)
Pour 2020, les chrétiens de Malte et Gozo ont choisi le texte des Actes des Apôtres, chapitre 28, le naufrage de Paul à Malte pour soutenir notre prière.
Tous les ans, les chrétiens maltais rendent grâce pour cet évènement à l’origine de la foi chrétienne dans l’île. L’hospitalité n’est pas une vertu spécifiquement chrétienne et d’ailleurs ceux qui accueillent Paul et ses compagnons d’infortune font preuve avant tout « d’humanité » dans leur hospitalité.
Cette Semaine, mettons-nous donc en situation d’hôtes de l’unité comme un don du Christ fait à son Église. Peut-être nous faudra-t-il comme les passagers du bateau de Paul « jeter du fret par-dessus bord » mais nous pourrons ainsi faire preuve d’hospitalité envers les chrétiens d’autres confessions, envers nos prochains si différents soient-ils, envers les étrangers…
Le naufrage de Paul à Malte montre qu’à travers les voyages périlleux et les rencontres fortuites, l’annonce de l’Évangile du salut pour tous les hommes en Jésus-Christ se réalise. Que cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens soit l’occasion de témoigner, de prier et d’accueillir ensemble « pour que le monde croie ».
18 JANVIER 2020 – jour 1
Réconciliation : Jeter le fret par-dessus bord
- Actes 27, (1, 9-17) 18-19
«Quand notre embarquement pour l’Italie a été décidé, on a confié Paul et quelques autres prisonniers à un centurion nommé Julius, de la cohorte Augusta….
Il s’était écoulé pas mal de temps, puisque même le jeûne du Grand Pardon était déjà passé, et déjà la navigation était devenue dangereuse, si bien que Paul ne cessait de les avertir : « Mes amis, je vois que la navigation ne se fera pas sans dommages ni beaucoup de pertes, non seulement pour la cargaison et le bateau, mais encore pour nos vies. »
Mais le centurion faisait davantage confiance au pilote et à l’armateur qu’aux paroles de Paul. Et comme le port n’était pas adapté pour y passer l’hiver, la plupart ont été d’avis de reprendre la mer, afin d’atteindre, si possible, Phénix, un port de Crète ouvert à la fois vers le sud-ouest et le nord-ouest, et d’y passer l’hiver.
Comme un léger vent du sud s’était mis à souffler, ils s’imaginaient pouvoir réaliser leur projet ; ayant donc levé l’ancre, ils essayaient de longer de près la Crète. Mais presque aussitôt, venant des hauteurs de l’île, s’est déchaîné le vent d’ouragan qu’on appelle euraquilon. Le bateau a été emporté, sans pouvoir tenir contre le vent : nous sommes donc partis à la dérive.
En passant à l’abri d’un îlot appelé Cauda, nous avons réussi, non sans peine, à garder la maîtrise de la chaloupe. On l’a hissée à bord, puis on a utilisé des câbles de secours pour ceinturer le bateau : craignant d’aller s’échouer sur les hauts-fonds de la Syrte, on a fait descendre l’ancre flottante, et ainsi on continuait à dériver.»
«Le lendemain, comme nous étions toujours violemment secoués par la tempête, on jetait du fret, et le troisième jour, de leurs propres mains les matelots ont affalé le gréement»
- Réflexion
Chrétiens issus de différentes Églises et traditions, nous avons accumulé au fil des siècles une lourde cargaison de défiance mutuelle. Que la cargaison de notre passé ne nous empêche pas de nous rapprocher les uns des autres.
En tant que nation insulaire, les bateaux occupent une place importante dans la vie de Malte. La lecture choisie décrit le périlleux voyage en mer de l’apôtre Paul. Mais le bateau est aussi le symbole du parcours parfois tumultueux vers l’unité que les chrétiens accomplissent ensemble.
- Prière
Dieu de pardon,
Délivre-nous des mémoires douloureuses du passé, qui blessent notre vie chrétienne partagée.
Conduis-nous vers la réconciliation.