Les idoles donnent l’illusion de la liberté mais nous rendent esclaves

Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, le Pape François est revenu sur le thème des idoles, dans le cadre de sa série de catéchèses sur les Dix commandements.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 8 août 2018


Frères et sœurs, nous approfondissons aujourd’hui le thème de l’idolâtrie avec l’idole par excellence, le veau d’or. Dans le désert, lieu où règnent la précarité et l’insécurité, alors que Moïse tarde à redescendre de la montagne, le peuple demande un dieu visible pour pouvoir s’identifier et s’orienter. Car la nature humaine, pour fuir la précarité, cherche une religion « à faire soi-même ».

Nous comprenons ainsi que l’idole est un prétexte pour se placer au centre de la réalité, en adorant les œuvres de ses propres mains. De fait, le peuple obtient d’Aaron un veau d’or, symbole de la richesse et de tous les désirs qui donnent l’illusion de la liberté mais qui asservissent l’homme en réalité.

Tout vient de l’incapacité à faire confiance à Dieu, à placer en lui notre assurance, à lui laisser donner une vraie profondeur aux désirs de notre cœur. Or, quand on accueille le Dieu de Jésus-Christ, on découvre que la reconnaissance de notre faiblesse n’est pas un malheur mais la porte par laquelle entre le salut de Dieu qui nous permet de refuser les idoles de notre cœur.

Ainsi, en Jésus-Christ, visage du vrai Dieu, notre fragilité n’est plus une malédiction mais le lieu de la rencontre avec le Père et la source d’une nouvelle force venue d’en haut.

Je souhaite que cette période estivale nous aide à tourner notre regard vers le Christ crucifié qui a pris jusqu’au bout notre précarité pour la combler d’amour et de force. Que le Seigneur nous aide ainsi à refuser les idoles de notre cœur. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Les condoléances du Pape François après le séisme en Indonésie

Le Pape a fait envoyer un télégramme ce lundi 6 août aux autorités ecclésiales d’Indonésie, où un tremblement de terre de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter a tué au moins 98 personnes dimanche soir (et bien plus en fait), endommageant des milliers de bâtiments.

Apprenant avec «grande tristesse» les pertes en vie humaine et les destructions massives de biens causées par le séisme, il a exprimé sa «profonde solidarité» à tous ceux qui ont été touchés par «la tragédie». Le Pape a dit prier en particulier «pour le repos des personnes décédées, pour la guérison des blessés et la consolation de tous ceux qui pleurent la perte de personnes bien aimées».

Il encourage également les autorités civiles et tous ceux qui sont en train d’œuvrer pour trouver des survivants et porter secours aux victimes du désastre. Il invoque enfin la consolation et la force divine sur tout le peuple d’Indonésie .

Ce lundi 6 août en Indonésie, les équipes de secours indonésiennes ont évacué plus de 2 000 touristes de petites îles touristiques proches de celle de Lombok, où des sauveteurs sont à la recherche de survivants dans les décombres de maisons, mosquées et écoles détruites, au lendemain du séisme qui a tué au moins 98 Indonésiens.

Le tremblement de terre  a eu lieu une semaine après un autre séisme qui avait provoqué la mort d’au moins 17 personnes dans le pays.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Ne réduisons pas la religion à des lois à respecter

Lors de l’angélus place Saint-Pierre, le Pape François a rappelé qu’il ne fallait pas céder à la tentation de réduire la religion à la pratique des lois. Les rapports des fidèles avec Dieu ne sont pas ceux des serviteurs avec leur maître.
partager le pain de vie
partager le pain de vie

 

Il a commenté l’Évangile de ce dimanche 5 août. Si les semaines passées, c’est l’image de la tendresse de Jésus qui était mise en avant, cette fois «la perspective change» : si la foule recherche de nouveau Jésus, celui-ci veut que les gens le connaissent et que leur rencontre aille au-delà «de la satisfaction immédiate des nécessités matérielles».

Jésus est en effet venu pour nous «ouvrir l’existence à un horizon plus ample par rapport aux préoccupations quotidiennes, comme se nourrir, s’habiller ou la carrière». C’est pourquoi il stimule la foule «à faire un pas en avant, à s’interroger sur la signification du miracle et pas seulement à en profiter». La multiplication des pains et des poissons, «c’est le signe du grand don que le Père a fait à l’humanité et qui est Jésus lui-même».

Croire en l’envoyé, non pas respecter seulement les lois

Jésus, vrai «pain de la vie», veut rassasier les corps mais aussi les âmes par sa Parole, son Corps et son Sang. Or, cela, la foule ne le comprend pas. Elle pense qu’il faut observer des préceptes «pour obtenir d’autres miracles comme celui de la multiplication des pains». «C’est une tentation commune» : réduire la religion à la pratique de lois, «projetant sur notre rapport avec Dieu l’image du rapport entre serviteurs et leur maître».

Jésus leur répond en disant qu’il faut croire en celui qui a été envoyé. Ces paroles valent aussi pour nous aujourd’hui. «La foi en Jésus nous permet d’accomplir les œuvres de Dieu. Si nous nous laissons entrainer dans ce rapport d’amour et de confiance avec Jésus, nous serons capables d’accomplir de bonnes œuvres qui sentent bon l’Évangile, pour le bien et les nécessités des frères.»

site officiel en France