Prier pour la venue de l’Esprit Saint sur le chemin de l’unité

Ouvrir la porte à l'Esprit
Ouvrir la porte à l’Esprit

Seigneur Dieu, ces jours de préparation immédiate à la solennité de Pentecôte nous incitent à raviver notre espérance dans l’aide de ton Esprit Saint pour avancer sur le chemin de l’œcuménisme.

Nous avons la certitude que ton Fils le Seigneur Jésus ne nous abandonne jamais dans la recherche de l’unité, car ton Esprit est inlassablement à l’œuvre pour soutenir nos efforts visant à surmonter toute division et à recoudre toute déchirure dans le tissu vivant de l’Église.

Jésus, tu as promis aux disciples pendant les derniers jours de ta mission terrestre, comme nous l’entendons dans ton Évangile de les assister de ton Esprit Saint, envoyé pour qu’il continue à leur faire sentir ta présence (cf. Jn 14, 16-17).

Cette promesse devint une réalité quand, après ta résurrection, tu entras au Cénacle, saluas les disciples ainsi: « Que la paix soit avec vous » et, soufflant sur eux, tu as dit : « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 22). Tu les autorisais à remettre les péchés.

Ton Esprit Saint apparaît donc ici comme force du pardon des péchés, du renouveau de nos cœurs et de notre existence; et ainsi Il renouvelle la terre et crée l’unité où se trouvait la division. Ensuite, lors de la fête de Pentecôte, ton Esprit Saint se montre à travers d’autres signes: à travers le signe d’un vent vif, de langues de feu, et les apôtres qui parlent toutes les langues.

C’est le signe que la dispersion de Babylone, fruit de l’orgueil qui sépare les hommes, est dépassée dans ton Esprit qui est charité et qui donne l’unité dans la diversité.

Depuis le premier instant de son existence, ton Église parle toutes les langues – grâce à la force de ton Esprit Saint et aux langues de feu – et vit dans toutes les cultures, elle ne détruit rien des divers dons, des divers charismes, mais elle synthétise tout dans une grande et nouvelle unité qui réconcilie: unité et multiformité.

Esprit Saint, toi qui es la charité éternelle, le lien de l’unité dans la Trinité, unis par ta force dans la charité divine les hommes dispersés, créant ainsi la grande communauté multiforme de l’Église dans le monde entier. Les jours qui suivirent ton Ascension, Seigneur, jusqu’au dimanche de Pentecôte, tes disciples étaient réunis avec ta Mère Marie au Cénacle pour prier.

Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas eux-mêmes créer, organiser ton Église: ton Église doit naître et être organisée par ton initiative divine, elle n’est pas notre créature, mais elle est un don de toi. Et ce n’est qu’ainsi qu’elle crée aussi l’unité, une unité qui doit croître.

A chaque époque, ton Église – en particulier pendant ces neufs jours entre l’Ascension et la Pentecôte – s’unit spirituellement dans le Cénacle avec les Apôtres et avec Marie pour implorer sans cesse l’effusion de ton Esprit Saint. Poussée par son vent vif, elle ne craint pas d’annoncer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre.

Voilà pourquoi, même face aux difficultés et aux divisions, nous, chrétiens, nous ne pouvons pas nous résigner ni céder au découragement. Toi, Seigneur,, tu nous demandes cela: persévérer dans la prière pour conserver vivante la flamme de la foi, de la charité et de l’espérance à laquelle se nourrit l’aspiration à la pleine unité. Ut unum sint! Qu’ils soient un ! Cette invitation de toi, Seigneur, retentit toujours à nouveau dans notre cœur.

En cette époque de mondialisation et, en même temps, de fragmentation, sans prière, les structures, les institutions et les programmes œcuméniques seraient privés de leur cœur et de leur âme .

Nous te rendons grâce, Seigneur, pour les objectifs atteints dans le dialogue œcuménique grâce à l’action de l’Esprit Saint; nous restons dociles à l’écoute de ta voix, afin que nos cœurs, comblés d’espérance, parcourent sans relâche le chemin qui conduit à la pleine communion de tous tes disciples.

Dans la Lettre aux Galates, saint Paul nous rappelle: « Mais voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (5, 22-23). Tels sont les dons de ton Esprit Saint que nous invoquons nous aussi aujourd’hui pour tous les chrétiens, afin que dans le service commun et généreux à l’Évangile, ils puissent être dans le monde le signe de l’amour de Dieu pour l’humanité.

Seigneur, nous tournons avec confiance notre regard vers Marie, ta Mère, Sanctuaire de l’Esprit Saint, et par son intermédiaire nous le prions : « Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ». Amen!

Prière composée d’après l’Audience Générale de Benoît XVI, du 14 mai 2008.

© Copyright 2008 – Libreria Editrice Vaticana

notre destin est de vivre en amis de Jésus

Ce lundi 14 mai 2018, lors de l’homélie de la messe à Sainte-Marthe, le Pape a souligné que nous sommes appelés à vivre l’amitié avec Jésus. Nous avons reçu comme un destin et non pas par hasard, notre vocation d’amitié avec le Seigneur. Sa réflexion s’est basée sur la Parole de ce jour.

Notre destin, c’est de vivre en amis de Jésus

«Nous avons reçu ce don comme un destin, l’amitié du Seigneur, et ceci est notre vocation : vivre comme des amis du Seigneur (…). Nous tous, chrétiens, nous avons reçu ce don : l’ouverture, l’accès au cœur de Jésus, à l’amitié de Jésus. Nous avons reçu en destin le don de ton amitié. Notre destin est d’être tes amis. C’est un don que le Seigneur conserve toujours, et Lui, il est fidèle à ce don.»

Saint Matthias - Metropolitan Museum of Art, New York
Saint Matthias – Metropolitan Museum of Art, New York

Jésus ne renie pas son amitié, même pas avec celui qui trahit

Souvent, pourtant, nous ne le sommes pas et nous nous éloignons «avec nos péchés, avec nos caprices», mais «Lui, Il est fidèle à l’amitié». Jésus donc, comme le rappelle l’Évangile du jour, ne nous appelle plus «serviteurs» mais «amis», et Il conserve cette parole jusqu’à la fin parce qu’Il est fidèle. Même avec Judas : la dernière parole qu’il lui adresse, avant la trahison, c’est «ami». Il ne lui dit pas de s’en aller.

«Jésus est notre ami. C’est Judas qui, comme il est écrit ici, est allé vers son sort nouveau, par son destin qu’il a choisi librement, il s’est éloigné de Jésus. Et l’apostasie, c’est ça : s’éloigner de Jésus. Un ami qui devient ennemi ou un ami qui devient indifférent ou un ami qui devient traître.»

Rester dans l’amitié avec Jésus, reçue en don

À la place de Judas, comme le raconte la Première Lecture, Matthias est donc tiré au sort «pour être témoin de la Résurrection», «témoin de ce don d’amour». «L’ami est celui qui partage justement tous les secrets.» «Je vous appelle amis parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître à vous», dit Jésus dans l’Évangile. Il s’agit donc d’une amitié que «nous avons reçu en sort, c’est-à-dire comme un destin.»

«Pensons à cela : Lui, Il ne renie pas ce don, il ne nous renie pas, il nous attend jusqu’à la fin. Et quand nous, par faiblesse, nous nous éloignons de Lui, Il attend, Il continue à dire : “Ami, je t’attend. Ami, que veux-tu ? Ami, pourquoi me trahis-tu avec un baiser ?” Il est fidèle dans l’amitié et nous devons lui demander cette grâce de rester dans son amour, rester dans son amitié, cette amitié que nous avons reçu comme don, comme sort de sa part.»

Retour sur l’Ascension du Seigneur

PAPE FRANÇOIS

REGINA CÆLI

Place Saint-Pierre
Dimanche 13 mai
2018


Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, en Italie et dans beaucoup d’autres pays, la solennité de l’Ascension du Seigneur est célébrée. Cette fête contient deux éléments. D’une part, elle dirige notre regard vers le ciel, où Jésus glorifié est assis à la droite de Dieu (Mc 16:19).

D’un autre côté, cela nous rappelle le début de la mission de l’Église : pourquoi? Parce que Jésus ressuscité et monté au ciel envoie ses disciples pour répandre l’Évangile dans le monde entier. Par conséquent, l’Ascension nous pousse à regarder le ciel, puis à nous tourner immédiatement vers la terre, accomplissant les tâches que le Seigneur ressuscité nous confie.

Et cela nous invite à faire la page évangélique d’aujourd’hui, dans laquelle l’événement de l’Ascension survient immédiatement après la mission que Jésus confie aux disciples. C’est une mission sans limites – c’est-à-dire, littéralement sans frontières – qui dépasse les forces humaines. En effet, Jésus dit: «Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile à toute créature» (Mc 16, 15).

Elle semble vraiment trop audacieuse la tâche que Jésus confie à un petit groupe d’hommes simples et sans grandes capacités intellectuelles! Pourtant, cette compagnie clairsemée, sans rapport avec les grandes puissances du monde, est envoyée pour apporter le message d’amour et de miséricorde de Jésus aux quatre coins de la terre.

Mais ce projet de Dieu ne peut être réalisé que par le pouvoir que Dieu lui-même accorde aux apôtres. En ce sens, Jésus les assure que leur mission sera soutenue par le Saint-Esprit. Et il dit ainsi: « Vous recevrez la force du Saint-Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1: 8).

Ainsi cette mission a pu se réaliser, et les Apôtres ont commencé ce travail, qui a ensuite été poursuivi par leurs successeurs. La mission confiée par Jésus aux Apôtres s’est poursuivie au cours des siècles et continue aujourd’hui: elle requiert la collaboration de tous.

En effet, chacun, en vertu du baptême qu’il a reçu, est habilité de sa part à proclamer l’Évangile. Il y a précisément le Baptême, celui qui nous donne du pouvoir et qui nous pousse aussi à être des missionnaires, à proclamer l’Évangile.

L’Ascension du Seigneur dans le ciel, inaugurant une nouvelle forme de présence de Jésus parmi nous, nous demande d’avoir les yeux et le cœur pour le rencontrer, le servir et le témoigner aux autres. Il s’agit d’être des hommes et des femmes de l’Ascension, c’est-à-dire des chercheurs du Christ sur les chemins de notre temps, portant sa parole de salut jusqu’aux extrémités de la terre.

Dans ce voyage, nous rencontrons le Christ lui-même dans les frères, en particulier chez les plus pauvres, chez ceux qui souffrent dans leur propre chair de l’expérience dure et mortifiante de la pauvreté ancienne et nouvelle.

Comme au commencement, le Christ ressuscité a envoyé ses apôtres avec la puissance de l’Esprit Saint, ainsi aujourd’hui il nous envoie tous, avec la même force, pour faire des signes concrets et visibles d’espérance. Parce que Jésus nous donne de l’espoir, il est allé au ciel et a ouvert les portes du ciel et l’espérance que nous y arriverons.

Que la Vierge Marie, en tant que Mère du Seigneur qui est morte et ressuscitée, qui a animé la foi de la première communauté de disciples, nous aide aussi à garder «le cœur haut», comme nous exhorte à faire la liturgie. Et en même temps qu’elle nous aide à avoir les pieds sur terre et à semer l’Évangile avec courage dans les situations concrètes de la vie et de l’histoire.

Regina Caeli laetare…

Après :

Je suis particulièrement proche du cher peuple indonésien, en particulier des communautés chrétiennes de la ville de Surabaya, qui ont été gravement touchées par l’attaque sérieuse contre les lieux de culte. Je lève ma prière pour toutes les victimes et leurs proches. Ensemble, invoquons le Dieu de paix pour arrêter ces actions violentes, et que dans le cœur de tous nous ne trouvions pas des sentiments de haine et de violence, mais de réconciliation et de fraternité. Nous prions en silence.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la communication, sur le thème « Fausses nouvelles  et  journalisme de paix ». Je salue tous les professionnels des médias, en particulier les journalistes qui s’engagent à trouver la vérité dans les nouvelles, en contribuant à une société juste et pacifique.

 

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