Le Dieu des surprises

Songe de Saint Pierre à Joppé – église Saint Pierre – Bordeaux

Il n’a pas manqué à Pierre le courage de se laisser surprendre par les nouveautés de l’Esprit Saint pour rompre les rigidités du «on a toujours fait comme cela», sans craindre de susciter le «scandale» ou de manquer à sa mission de «pierre». Mais avec la liberté de «ne pas empêcher la grâce de Dieu» et de ne pas « faire taire le vacarme que fait l’Esprit quand il vient dans l’Église. »

En suggérant de demander au Père « la grâce du discernement », le Pape François, lors de la Messe célébrée le lundi 8 mai à Sainte-Marthe au Vatican, a invité à ne pas commettre « le péché de résister à l’Esprit Saint. »

« En ces semaines, dans les Actes des Apôtres (11, 1-8), on voit la communauté chrétienne en mouvement ; et ce qui pousse la communauté est l’Esprit Saint. »

« L’Esprit est le don de Dieu, de ce Dieu, notre Père, qui nous surprend toujours : le Dieu des surprises. » Et cela « parce que c’est un Dieu vivant, c’est un Dieu qui habite en nous, un Dieu qui meut notre cœur, un Dieu qui est dans l’Église et qui marche avec nous ; et sur ce chemin, il nous surprend toujours. »

C’est pourquoi, « de même qu’il a eu la créativité de créer le monde, ainsi, il a la créativité de créer des choses nouvelles tous les jours. » Mais « les apôtres, les frères qui étaient en Judée apprirent que les païens également avait accueilli la parole de Dieu. »

« Comment cela peut-il se faire ? On voit que Pierre et les autres se sont trompés, ils sont allés trop loin en cherchant une nouveauté ! » Et ainsi « a commencé la méfiance. » Au point que « quand Pierre est monté à Jérusalem, les fidèles circoncis le réprimandaient en disant : ‘tu es entré dans une maison d’hommes non circoncis et tu as mangé avec eux !’ »

Pour sa part, lit-on dans les Actes, « Pierre raconte ce qui est arrivé et, en toute simplicité, cette vision du ciel ». Puis, il parle également de ces « hommes qui lui demandent d’aller dans la maison de ce païen. »

Et précisément « quand il parlait avec eux, l’Esprit descendit, bouleversa tout et Pierre baptise : il comprend le signe de Dieu, il est capable de prendre une décision courageuse, il est capable d’accueillir la surprise de Dieu. »

« Si donc Dieu leur a donné le même don qu’il nous a donné à nous, pour avoir cru dans le Seigneur Jésus Christ, qui étais-je moi pour empêcher Dieu ? » Cela « est précisément la parole de l’instrument apostolique, de l’apôtre qui se sent instrument de Dieu : mais qui suis-je pour arrêter la grâce de Dieu, pour faire taire le vacarme que fait l’Esprit, lorsqu’il vient dans l’Église ? »

Ainsi, précisément « devant tant de surprises du Seigneur – après cela, les apôtres doivent se réunir et discuter et parvenir à un accord pour faire le pas en avant que le Seigneur veut – devant tant de choses », le Pape François a proposé « deux mots », que « j’ai envie de dire. »

« Toujours, depuis l’époque des prophètes à aujourd’hui, il existe le péché de résister à l’Esprit Saint : la résistance à l’Esprit » Et « cela est le péché que reproche Étienne précisément aux membres du sanhédrin : la résistance à l’Esprit Saint », précisément « la fermeture à la voix de Dieu. »

« La fermeture, la résistance à l’Esprit Saint » a lieu à travers également « cette phrase qui ferme toujours, qui te ferme : ‘On a toujours fait comme cela’. » Mais cette façon de faire « tue : elle tue la liberté, elle tue la joie, elle tue la fidélité à l’Esprit Saint qui agit toujours en avant, en menant l’Église de l’avant. »

Du reste, « comment puis-je savoir si une chose est de l’Esprit Saint ou est de la mondanité, de l’esprit du monde ou est de l’esprit du diable ? »

L’unique façon est « demander la grâce du discernement ». En effet, « l’instrument que l’Esprit même donne est le discernement : discerner, en tout cas, comment on doit faire ». Et « c’est ce qu’ont fait les apôtres : ils se sont réunis ont parlé et ont vu que c’était la voie de l’Esprit Saint. »

« On pourrait penser que ces païens étaient des pécheurs et damnés et puis ils ont changé, la foi change ? » Non, est la réponse, « la foi ne change jamais, la foi est la même, mais elle est en mouvement, elle croît, elle s’étend. »

A ce propos, « un vieux moine du Ve siècle, saint Vincent de Lérins, a dit ce mot : ‘Les vérités de l’Église vont de l’avant, elles se consolident avec les années, elles se développent avec le temps, elles s’approfondissent avec l’âge. » Et cela « afin qu’elles soient plus fortes avec le temps, avec les années, qu’elles s’étendent avec le temps et qu’elles soient plus élevées avec l’âge de l’Église. »

En conclusion, le Pape a invité à demander « au Seigneur la grâce du discernement pour ne pas se tromper de chemin et ne pas tomber dans l’immobilité, dans la rigidité, dans la fermeture du cœur. »

Source : Osservatore Romano

Le timbre de la voix de Jésus Bon Pasteur

Icône du Bon Pasteur

Le pape François a invité les baptisés à reconnaître « le timbre de la voix de Jésus bon pasteur, qui stimule et fascine »: il s’est adressé aux personnes présentes place Saint-Pierre, ce dimanche 7 mai 2017, et à toutes celles qui suivaient ses paroles par les media et les réseaux sociaux.

Commentant l’Évangile du Bon Pasteur, il a fait remarquer qu’« il y a une dimension de l’expérience chrétienne que nous laissons peut-être un peu dans l’ombre : la dimension spirituelle et affective » : « Parfois, nous « rationalisons » trop la foi.»

Il a proposé de faire « la merveilleuse expérience de se sentir aimé de Jésus. Posez-vous la question : ‘Est-ce que je me sens aimé de Jésus ? Je me sens aimée de Jésus ? » Pour lui, nous ne sommes jamais des étrangers, mais des amis, des frères

Il a invité à être « attentifs » pour « distinguer la voix du bon pasteur » en dépit du « vacarme de tant d’autres voix » et à ne pas se « laisser détourner par les fausses sagesses de ce monde, mais à suivre Jésus, le Ressuscité, comme seul guide sûr qui donne un sens à notre vie

Entretien intégral du pape avant le Regina Caeli –>
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pasteurs du peuple de Dieu

À l’occasion de la 54e journée mondiale de prière pour les vocations, ce dimanche 7 mai 2017, le Pape François a ordonné dix prêtres dont six du diocèse de Rome, en la Basilique Saint Pierre de Rome. Le Saint-Père leur a rappelé qu’ils étaient choisis par le Seigneur «non pour faire carrière», mais pour faire, en son nom, une mission surtout de pasteur.

 «Lisez et méditez assidument la Parole du Seigneur pour croire ce que vous avez lu, enseigner ce que vous avez appris dans la foi, vivre ce que ce que vous avez enseigné.»

«Ne faites pas des homélies trop intellectuelles et élaborées : parlez simplement, parlez aux cœurs.» «La parole sans l’exemple de vie ne sert à rien» a continué le Saint-Père, ajoutant que «une double-vie est une maladie mauvaise dans l’Église.»

Soyez toujours miséricordieux 

«Un prêtre qui a étudié beaucoup la théologie, qui a eu un, deux, trois diplômes mais qui n’a pas appris à porter la croix du Christ n’est pas utile.» «Ce sera un bon académicien, un bon professeur, mais pas un prêtre.»

«Je vous demande, au nom du Christ et de l’Église, d’être miséricordieux. Toujours. Ne chargez pas sur les épaules des fidèles des poids qu’ils ne peuvent porter.» «Jésus a réprimandé ces médecins et les a appelés hypocrites.»

Soyez toujours joyeux, jamais tristes 

Il est nécessaire d’aller voir les malades, même si cette tâche est «peut-être ennuyante, et aussi douloureuse. Faites-le.»

«Soyez joyeux, jamais tristes. Joyeux. Avec la joie du service du Christ, même au milieu de la souffrance, de l’incompréhension». «Ayez toujours devant les yeux l’exemple du Bon Pasteur, qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Ne soyez pas des seigneurs, mais des pasteurs : des pasteurs du peuple de Dieu.»

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