un manuel pratique contre les tentations

Le Christ tenté par Satan 1903 Ilya Repin

le Pape François a suggéré un “manuel” pratique essentiel contre les tentations lors de la Messe célébrée le vendredi 10 février dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Dans la faiblesse des tentations, que nous éprouvons tous tôt ou tard — il suffit de penser à la tragédie de la corruption qui commence toujours avec de petites faiblesses — on ne doit pas avoir la naïveté de s’enferrer dans le dialogue: il faut en revanche avoir le courage de la prière, avec la certitude que la grâce nous aide à ne pas nous cacher du Seigneur et à demander pardon pour nous relever et aller de l’avant.

«Que ce soit au début de la création, ou au début de la re-création, le premier événement qui apparaît est la tentation» a dit le Pape, en faisant référence à la première lecture, tirée du livre de la Genèse (3,1-8).

«Nous avons entendu ce passage du livre de la Genèse, la première tentation, celle d’Adam et Eve». Le texte biblique «nous dit» que «’le serpent était le plus astucieux’ : le diable se fait voir sous la forme d’un serpent séduisant et grâce à son astuce il cherche à tromper. Au point qu’ Eve «se sent bien, elle a confiance et, pas à pas, il la conduit là où il veut». Le diable cherche à faire «la même chose avec Jésus dans le désert».

«Quand le diable dupe une personne, il le fait au moyen du dialogue, il cherche à dialoguer». Mais à la fin, le diable «fait voir son véritable visage: ‘Viens, viens!’». «Il lui fait voir le monde entier et il lui propose l’idolâtrie: ‘Adore-moi, je te donnerai tout cela!’».

Jésus est soumis à la tentation: il ne dialogue pas avec le diable, mais «il écoute le diable et donne une réponse, mais ce n’est pas la sienne: il emprunte sa réponse à la parole de Dieu». En effet, «les trois réponses de Jésus au diable sont tirées de la Bible, de l’Ancien Testament, de la parole de Dieu, parce qu’avec le diable on ne peut pas dialoguer».

Avec Eve, en revanche, la tentation du diable a fini d’une autre façon. Elle était «naïve». Mais cela a mal fini. Le fait est que le diable est un mauvais payeur.

Donc «le serpent, le diable est rusé: on ne peut pas dialoguer avec le diable». De plus, «nous savons tous ce que sont les tentations, nous le savons tous parce que nous en avons tous: de nombreuses tentations de vanité, d’orgueil, de cupidité, d’avarice, beaucoup!» Mais toutes «commencent » quand nous disons: «mais, on peut, on peut…» Lire la suite →

Le Pape a remercié le Père Pedro pour son œuvre

Lors de sa visite au père Pedro Opéka et au village d’Akamasoa, voici ce qu’a dit le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État au Vatican : « Je suis venu partager avec eux la joie et apporter la présence et l’affection du Pape François. Vous savez que le Pape François est très proche des pauvres, il est un grand défenseur des pauvres. Je pense qu’ils se sentiraient très à l’aise avec ces personnes.»

Il a remercié spécialement dans son discours ce prêtre,  argentin comme le Saint Père,  qui a passé près de 47 ans de sa vie à lutter contre la pau­vreté à Madagascar. « Au nom du Pape François, nous remercions particulièrement le père Pedro et toutes ces personnes qui se lancent dans les œuvres sociales. »

Père Pedro et des enfants d’Akamasoa

Depuis 28 ans, le père Pedro Opéka a retiré des milliers de familles de la pauvreté à Antanana­rivo, en créant Akamasoa. Actuellement, Akamasoa compte 26 000 résidents, 13 500 élèves, collégiens, lycéens et universitaires. 30 000 personnes par an y passent également pour bénéficier des assistances nutritionnelles et sanitaires. L’association compte une centaine de bénéficiaires qui ont réussi leurs études.

Le père Pedro, le maître d’œuvre de cet «oasis d’espoir», comme me dit Miangaly Ralitera dans L’Express de Madagascar, rappelle aux dirigeants, qu’ils ne doivent pas s’attendre à la «gloire», en rendant service à la Nation. « Pour moi, en tant qu’homme d’Église, le service est ma seule devise. Si vous ne rendez pas service à la population, qu’est-ce que vous avez à faire à votre place ? C’est un honneur d’aider nos enfants, nos jeunes, nos populations.»

la femme et l’harmonie du monde

église de Sainte Livrade sur Lot chapiteau Adam et Ève

C’est un véritable hymne aux femmes que le Pape a proposé au cours de la Messe célébrée dans la matinée du jeudi 9 février, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Pour sa méditation, le Pape François est parti des lectures du jour, tirées du livre de la Genèse (2, 18-25) et de l’Évangile de Marc (7, 24-30). Il a repris chaque point du passage de la Genèse : « Alors le Seigneur « ‘fit tomber une torpeur sur l’homme’ : il le fait dormir. Un homme seul, la solitude, à présent l’homme est endormi, le rêve de l’homme : il s’endormit. »

Et « artisanalement, est-il écrit littéralement, il prit une de ses côtes et façonna ‘une femme et la conduisit à l’homme’. Quand il la vit, l’homme dit : ‘Pour le coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair ! Celle-ci sera appelée femme, car elle fut tirée de l’homme, celle-ci !’ » Pour l’homme, « c’est une chose différente de tout ce qu’il avait : c’est ce qui lui manquait pour ne pas être seul : la femme, il la découvrit, la vit. »

Mais « avant de la voir, il en a rêvé. » En effet, « pour comprendre une femme, il faut d’abord en rêver : on ne peut pas la comprendre comme tous les autres êtres vivants ; c’est autre chose, c’est différent ». C’est précisément « ainsi que Dieu l’a faite : pour être rêvée avant. »

« Souvent, quand nous parlons des femmes, nous parlons de façon fonctionnelle : la femme est pour faire ceci, pour faire, non ! Elle est d’abord pour une autre chose : la femme porte quelque chose qui fait que, sans elle, le monde ne serait pas ainsi » La femme « apporte une richesse que l’homme et toute la création et tous les animaux n’ont pas ».

De même « Adam, avant de la voir, l’a rêvée : il y a quelque chose de poétique, dans ce récit. Puis, le troisième passage, quand Adam dit ‘C’est l’os de mes os et la chair de ma chair’ : le destin de tous les deux ». On lit en effet dans la Genèse : « C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair ». Oui, « une seule chair ». Lire la suite →

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