comme Jésus regarder chacun avec amour

Si  nous tenons notre regard tourné vers Jésus avec persévérance, nous découvrirons avec étonnement qu’il regarde avec amour chacun de nous, a dit le Pape ce mardi 31 janvier 2017 lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, en ce jour de mémoire liturgique de saint Jean Bosco.

Jésus ne regarde pas les masses, mais chacun de nous

Dans l’Évangile, Jésus nous regarde, il nous est proche. «Il est toujours au milieu de la foule. Il n’est pas avec les gardes qui lui font l’escorte, afin que les gens ne le touchent pas. Non, non ! Il est resté là et les gens le serraient. Et chaque fois que Jésus sortait, il y avait plus de foule. Les spécialistes de la statistique auraient peut-être pu publier : « la popularité du rabbi Jésus diminue », a remarqué le Pape avec humour. Mais Lui, Il recherchait autre chose : Il cherchait les gens. Et les gens Le cherchaient. Les gens avaient le regard fixé sur Lui, et Lui avait le regard fixé sur les gens. « Oui, oui, sur les gens, sur la multitude. » « Non, sur chacun ! » Et ceci est la particularité du regard de Jésus. Jésus ne massifie pas les gens : Jésus regarde chacun.»

Jésus regarde les grandes choses et les petites choses

Istanbul, Kariye Camii, La guérison de la fille de Jaïre – détail – (canvas copy) (cat. I–2). Collection Dumbarton Oaks, Washington, D.C.

L’Évangile de Marc raconte deux miracles : Jésus guérit une femme malade d’hémorragie depuis 12 ans qui, au milieu de la foule, réussit à lui toucher le manteau. Et Il se rend compte d’avoir été touché. Ensuite, il ressuscite la fille de 12 ans de Jaïre, l’un des chefs de la synagogue. Il se rend compte que cette jeune fille a faim, et il dit aux parents de lui donner à manger.

«Le regard de Jésus va vers le grand et le petit. C’est comme ça que regarde Jésus. Il nous regarde tous, mais Il regarde chacun de nous. Il regarde nos grands problèmes et nos grandes joies, et Il regarde aussi nos petites choses. Parce qu’Il est proche. Jésus ne s’effraie pas des grandes choses, mais Il tient aussi compte des petites. C’est comme ça que nous regarde Jésus.»

L’étonnement de la rencontre avec Jésus

Si nous courons «avec persévérance, en tenant le regard fixé sur Jésus», il nous arrivera ce qui est arrivé aux gens après la résurrection de la fille de Jaïre, qui fut prise «par une grande stupeur».

«Moi je regarde Jésus, je chemine devant, je fixe le regard sur Jésus, et qu’est-ce que je trouve ? Que Lui, Il a fixé son regard sur moi ! Et ceci me fait sentir ce grand étonnement. C’est l’étonnement de la rencontre avec Jésus. Mais n’ayons pas peur ! N’ayons pas peur, comme n’a pas eu peur cette petite vieille, qui est allé toucher l’ourlet du manteau. N’ayons pas peur ! Courons sur cette route, en tenant toujours le regard fixé sur Jésus. Et nous aurons cette belle surprise, qui nous remplira d’étonnement : Jésus Lui-même a fixé son regard sur moi.»

31-01-2017 source : Radio Vatican

faire mémoire des martyrs d’aujourd’hui et des victimes d’attentat

La plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises persécutées. Le Pape l’a dit ce lundi 30 janvier 2017 lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican. «Aujourd’hui il y a plus de martyrs que dans les premiers siècles.» Faisons mémoire de tous ceux qui souffrent le martyre.

«Sans mémoire il n’y a pas d’espérance.» Le Pape l’a rappelé en revenant sur la Lettre aux Hébreux dans laquelle il exhorte à rappeler à la mémoire toute l’histoire du peuple du Seigneur. Justement, dans le chapitre 11, que la Liturgie propose en ce moment, on parle de la mémoire.

Avant tout, une «mémoire de docilité», la mémoire de la docilité de tellement de gens, à commencer par Adam qui, obéissant, est sorti de sa terre sans savoir où il allait. En particulier, ensuite, dans la Première Lecture d’aujourd’hui, on parle de deux autres mémoires. La mémoire des grands gestes du Seigneur, accomplis par Gédéon, Barak, Samson, David, «tellement de gens qui ont fait de grands gestes dans l’histoire d’Israël», a rappelé le Pape.

Et ensuite il y a un troisième groupe duquel faire mémoire : les martyrs, «ceux qui ont souffert et ont donné la vie comme Jésus», qui «furent lapidés, torturés», «tués par l’épée». L’Église est en effet ce «peuple de Dieu, pécheur mais docile, qui fait de grandes choses et donne témoignage de Jésus-Christ jusqu’au martyre.»

«Les martyrs sont ceux qui font avancer l’Église, ils sont ceux qui soutiennent l’Église, qui l’ont soutenue et la soutiennent aujourd’hui. Et aujourd’hui il y en a plus que dans les premiers siècles. Les médias ne le disent pas parce que cela ne fait pas une nouvelle, mais de nombreux chrétiens dans le monde aujourd’hui sont bienheureux parce qu’ils sont persécutés, insultés, incarcérés. Il y en a tellement en prison, seulement pour le fait de porter une croix ou pour confesser Jésus-Christ ! Ceci est la gloire de l’Église, et notre soutien est aussi notre humiliation : nous qui avons tous, tout semble facile pour nous et s’il nous manque quelque chose nous nous plaignons… Mais pensons à ces frères et sœurs qui, aujourd’hui, dans un nombre plus grand que dans les premiers siècles, souffrent le martyre !»

«Je ne peux pas oublier le témoignage de ce prêtre et de cette sœur dans la cathédrale de Tirana : des années et des années de prison, de travaux forcés, d’humiliations…». Le 19 novembre dernier, le Pape a d’ailleurs élevé au cardinalat le père Ernest Simoni, ce prêtre albanais franciscain qui avait passé de longues années en prison sous le régime communiste, et dont le témoignage avait bouleversé le Pape lors de sa venue en Albanie en septembre 2014.

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pour conduire les hommes vers le bonheur

Jésus – Sermon sur la Montagne – Carl Heinrich Bloch (1834-1890) – National Museum Frederiksborg Hillerød, Danemark | DR

Introduisant la prière mariale qu’il a présidée place Saint-Pierre à Rome,  le Pape François a médité sur l’Évangile du jour, les Béatitudes (Mt 5, 1-12a), en particulier sur la première béatitude : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des Cieux est à eux» (v. 4). La pauvreté en esprit est «sobriété», «capacité de goûter l’essentiel».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 29 janvier 2017


Chers frères et sœurs, bonjour !

La liturgie de ce dimanche nous conduit à méditer sur les Béatitudes (cf. Mt 5,1-12a), qui ouvrent le grand discours dit «de la montagne», la «Grande Charte» du Nouveau Testament. Jésus manifeste la volonté de Dieu de conduire les hommes vers le bonheur. Ce message était déjà présent dans la prédication des prophètes : Dieu est proche des pauvres et des opprimés, et les libère de ceux qui les maltraitent eux.

Mais dans sa prédication Jésus suit un chemin particulier: il commence par le mot «bienheureux», c’est-à-dire heureux; il poursuit avec l’indication de la condition pour l’être ; et il conclut en faisant une promesse. Le motif de la béatitude, c’est-à-dire du bonheur, ne réside pas dans la condition requise – «pauvres en esprit», «ceux qui pleurent», «ceux qui ont faim et soif de justice», «persécutés»… – mais dans la promesse qui la suit, à accueillir avec foi comme don de Dieu.

On part de la condition difficile, pour s’ouvrir au don de Dieu et accéder au monde nouveau, le «règne» annoncé par Jésus. Ce n’est pas un mécanisme automatique, mais un chemin de vie à la suite du Seigneur, sur lequel la réalité de malaise et d’affliction est vue dans une perspective nouvelle et expérimentée selon la conversion qui se met en œuvre. On n’est pas bienheureux si on n’est pas converti, en mesure d’apprécier et de vivre les dons de Dieu. Lire la suite →

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