Je crois en l’Esprit-Saint

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Giotto. 1304-1306. Fresque de la Pentecôte. Chapelle des Scrovegni – Padoue : les apôtres ne sont plus de face mais en cercle comme enclos dans une structure architecturale gothique.

Le père Raniero Cantalamessa a inauguré, ce 2 décembre 2016, un cycle de catéchèses prévu, chaque vendredi, en ce temps de l’Avent.

Le thème des quatre méditations est: “Buvons, sobres, l’ivresse de l’Esprit”.

Depuis la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique, en présence du Pape François, des responsables de la Curie romaine et de la Chapelle pontificale, le prédicateur de la Maison pontificale a consacré sa première méditation au thème “Je crois en l’Esprit-Saint” soulignant que l’Esprit-Saint «n’est pas une simple ‘façon d’agir’ de Dieu» mais «une personne».

«La nouveauté majeure de l’après-concile, dans la théologie et dans la vie de l’Église, a un nom bien précis: l’Esprit Saint»  «Le courant que l’on appelle la “Théologie du troisième article”» [du Credo] n’entend pas «se substituer à la théologie traditionnelle mais plutôt l’appuyer et la vivifier.»

Ce courant «se propose de faire de l’Esprit Saint non seulement l’objet du traité qui le concerne, la Pneumatologie, mais, aussi, l’atmosphère dans laquelle se déroule toute la vie de l’Église et toute recherche théologique, ‘la lumière des dogmes’, comme un ancien Père de l’Église définissait l’Esprit Saint..»

L’Esprit Saint est une “relation subsistante”

Dans le credo actuel, «on part de Dieu Père et Créateur, puis de Lui on passe au Fils et à son œuvre rédemptrice, et enfin à l’Esprit Saint et son action dans l’Église. Dans la réalité, la foi suit le chemin inverse.» Mais «cela ne signifie pas que le credo de l’Église n’est pas parfait ou qu’il doit être réformé (…) C’est la manière de le lire et le commenter qui doit changer quelquefois, pour refaire le chemin qui a conduit à sa formation.»

«l’Esprit Saint n’est pas un parent pauvre dans la Trinité (…) une simple ‘façon d’agir’ de Dieu, une énergie ou un fluide qui envahit l’univers comme pensaient les stoïciens; c’est une ‘relation subsistante’, donc une personne.»

«L’Esprit-Saint n’est pas la ‘troisième personne du singulier’, mais la “première personne du pluriel.” Le ‘Nous‘ du Père et du Fils.» «Quand, pour s’exprimer de manière humaine, le Père et le Fils parlent de l’Esprit Saint, ils ne disent pas ‘lui’, mais disent ‘nous‘, parce qu’il est celui qui les unit.»

L’Esprit-Saint «est la personne la moins connue et la moins aimée des Trois, bien qu’il soit l’Amour en personne». Il «est comme le vent: on ne voit pas d’où il vient et où il va, mais on voit les effets de son passage. Il est comme la lumière qui éclaire tout ce qui est devant, en restant elle-même cachée.»

02-12-2016 source : Radio Vatican

nous libérer de nos résistances à la grâce

Nous avons tous dans le cœur des résistances à la grâce : il faut les trouver et demander de l’aide au Seigneur, en se reconnaissant pécheurs. Le Pape François a lancé cet appel lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe, ce 1er décembre 2016, pour la première semaine de l’Avent. Il s’est arrêté sur les résistances cachées derrière les paroles vides, qui justifient ou accusent.

Il y a deux types de résistance. Il y a les «résistances ouvertes, qui naissent de la bonne volonté», comme celle de Saul qui résistait à la grâce mais «était convaincu de faire la volonté de Dieu». C’est Jésus lui-même qui lui dit de s’arrêter et Saul se convertit. «Les résistances ouvertes sont saines», dans le sens qu’elles sont «ouvertes à la grâce pour se convertir». Tous, en effet, nous sommes pécheurs.

Pour le Pape, par contre, les «résistances cachées» sont les plus dangereuses parce qu’elles sont celles qui ne se font pas voir. «Chacun de nous a son propre style de résistance cachée à la grâce», mais il faut le trouver «et le mettre devant le Seigneur, afin qu’Il nous purifie». C’est «la résistance dont Étienne accusait les docteurs de la Loi : résister à l’Esprit Saint alors qu’ils voulaient apparaître comme cherchant la gloire de Dieu». Dire ceci a coûté la vie à Étienne : «Ces résistances cachées, que nous avons tous, de quelle nature sont-elles ? Elles viennent toujours pour arrêter un processus de conversion. Toujours ! (…) Quand il y a des résistances c’est le diable qui les sème, pour que le Seigneur n’aille pas de l’avant.»

Le Pape a donc évoqué les trois types de résistances cachées. Il y a la résistance des «paroles vides». Pour le faire comprendre, il s’est référé à l’Évangile d’aujourd’hui, quand Jésus dit qu’il ne suffit pas de dire «Seigneur, Seigneur» pour entrer dans le Royaume des Cieux. Comme dans la Parabole des deux fils que le Père envoie à la vigne : L’un dit «non» et puis y va, l’autre dit «oui» et ensuite n’y va pas.

«Dire « oui », très diplomatiquement», signifie parfois dire non… C’est la résistance des paroles vides, quand une personne se justifie continuellement, quand «il ya toujours une raison à opposer». Quand il y a tellement de justifications, «il n’y a pas la bonne odeur de Dieu, mais la mauvaise odeur du Diable.» «Le chrétien n’a pas besoin de se justifier, car il a été justifié par la Parole de Dieu. Je ne dois donc pas chercher à justifier ma position pour ne pas suivre ce que le Seigneur m’indique.»

Et ensuite il y a la résistance des «paroles accusatoires», quand on accuse les autres pour ne pas se regarder soi-même. En pensant ne pas avoir besoin de conversion, on résiste à la grâce, comme le rappelle la parabole du pharisien et du publicain.

Les résistances les plus dures ne sont donc pas ces grandes résistances historiques comme la ligne Maginot ou d’autres, mais celles qu’il y a «dans nos cœurs, tous les jours». La résistance à la grâce est un bon signe «parce qu’elle nous indique que le Seigneur est en train de travailler en nous». Nous devons donc «faire tomber les résistances, pour que la grâce aille de l’avant». La résistance en effet cherche toujours à se cacher avec les formalités des paroles vides, des paroles de justification, des paroles d’accusation et autres, elle cherche toujours à «ne pas nous laisser porter en avant par le Seigneur, parce qu’il y a toujours une Croix». «Là où il y a le Seigneur, il y aura une Croix.» Quand il y a des résistances, il ne faut donc pas avoir peur, mais il faut demander de l’aide au Seigneur en se reconnaissant pécheurs.

«Je vous dirais de ne pas avoir peur quand chacun de nous, chacun de nous, trouve que dans son cœur il y a des résistances. Mais il faut le dire clairement au Seigneur : «Regarde, Seigneur, moi je cherche à recouvrir cela, à faire ceci pour ne pas laisser entrer ta parole». Et dire cette parole est très beau, non ? « Seigneur, avec ta grande force, porte-moi secours. Que ta grâce puisse vaincre les résistances du péché. » Les résistances sont toujours un fruit du péché originel que nous portons. C’est mauvais d’avoir des résistances ? Non, c’est beau ! Ce qui est mauvais, c’est de les prendre pour se défendre de la grâce du Seigneur. Avoir des résistances est normal, c’est dire « Je suis pécheur, aide-moi, Seigneur ». Préparons-nous avec cette réflexion pour Noël.»

grande neuvaine de l’Immaculée Conception 2016

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Pieta Fra Angelico

Voici la grande « Neuvaine de l’Immaculée Conception » du 30 novembre au 8 décembre 2016, bénie le Pape François et encouragée par lui.

Comme chaque année, l’Église Catholique nous demande, en effet, de nous tourner vers l’Immaculée Conception en ces premiers jours de l’Avent.

Avec confiance et peu importe la situation dans laquelle nous nous trouvions, nous sommes invités à ouvrir notre cœur pour déposer tout ce que nous portons : nos joies et nos peines, nos luttes et nos échecs, nos désirs, dans le cœur de Marie, notre très Sainte Vierge, au cours de cette Neuvaine Mariale mondiale de Prière, qui intervient juste après la célébration de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.

*

Du 30 novembre au 8 décembre 2016

1°) Chaque jour une dizaine de chapelet, suivie de  l’invocation à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse 3 fois :
« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous. »

2°) Une communion le jour du 8 décembre ou un jour de l’octave – confession recommandée.

Prière de la Neuvaine

Ô Marie, Vierge Immaculée, debout près de la croix de Jésus, vous portiez avec Lui, dans votre cœur transpercé de douleur, les hommes rachetés par son sang. Il est venu sauver ce qui était perdu et, offrant sa vie pour la multitude, il a rendu au monde l’Espérance.

Souvenez-vous des larmes que vous avez versées pour ceux qui font le mal et pour ceux qui souffrent. Obtenez-nous le repentir, le pardon et la paix.

Avec votre cœur de Mère, intercédez auprès du Père pour l’Église, nos frères persécutés et l’immense foule des exilés qui peinent et meurent en chemin.

Par la contemplation des saintes plaies de Jésus, imprégnez nos cœurs de votre compassion, afin de pratiquer les œuvres de miséricorde envers tous nos frères affamés de pain, d’amour et de vérité.

Que se lève aujourd’hui, à la gloire du Père,
un peuple de serviteurs, de prêtres et de saints
consacrés à vous pour le salut des âmes. Amen.

QUE L’IMMACULÉE CONCEPTION NOUS BÉNISSE !

Imprimatur du Vicaire Épiscopal de Paris le 7 mai 2016

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