de simples gestes de miséricorde

Lors de l’audience générale place Saint-Pierre ce mercredi 12 octobre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la miséricorde. Il s’est penché pour la première fois de ce cycle de réflexion sur les œuvres corporelles et spirituelles de la miséricorde, car «il ne suffit pas de faire l’expérience de la miséricorde de Dieu dans sa propre vie, mais il est nécessaire d’en devenir les signes et les instruments pour les autres.»

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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 12 octobre 2016

Condensé


Frères et sœurs, par sa parole et par ses gestes, Jésus est l’incarnation de la miséricorde du Père envers nous. Mais il ne suffit pas de faire l’expérience de cette miséricorde dans notre vie, nous devons en être les signes et les instruments pour les autres. Il ne s’agit pas d’accomplir des actions difficiles, mais plutôt de petits gestes qui ont une grande valeur aux yeux du Seigneur. Ces œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles dont nous parlerons les prochaines fois, sont des moyens concrets de vivre la miséricorde envers les personnes les plus faibles et qui sont, le plus souvent, toutes proches de nous. Au cours des siècles ces œuvres ont été mises en pratique par beaucoup de personnes simples qui ont donné ainsi un authentique témoignage de leur foi. Véritable remède contre le virus de l’indifférence, les œuvres de miséricorde réveillent en nous l’exigence et la capacité de rendre vive et opérante notre foi par la charité.

C’est avec un sentiment d’urgence que je renouvelle mon appel pour la Syrie, en implorant de toutes mes forces les responsables, afin que soit assuré un cessez-le-feu immédiat, qui soit imposé et respecté, au moins le temps nécessaire pour permettre l’évacuation des civils, en premier lieu des enfants qui sont encore piégés sous des bombardements sanglants.

Chers pèlerins, par la charité qu’ils expriment, de simples gestes de miséricorde peuvent accomplir une véritable révolution culturelle dont notre monde indifférent a besoin. Laissons le Saint Esprit allumer en nous le désir de porter aux autres la tendresse et la proximité de Dieu. Que Dieu vous bénisse !


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rejeter la religion des apparences

jesus-et-pharisiensJésus nous demande de faire le bien avec humilité, refusant le paraître, de faire semblant de faire quelque chose. C’est la réflexion qu’a développé le Pape François lors de la messe matinale de ce mardi 11 octobre à la Maison Sainte-Marthe, en mémoire de Saint Jean XXIII. Le Saint-Père a alors mis en garde contre «une religion de maquillage» réaffirmant que la voie du Seigneur est la voie de l’humilité.

La liberté chrétienne vient de Jésus, et «non de nos œuvres». À partir de la Lettre de saint Paul aux Galates, Le Pape a attiré l’attention sur le passage du jour où Jésus réprimande un pharisien bien trop concentré sur les apparences et non sur la substance même de la foi.

Et à ce docteur de la loi qui avait critiqué Jésus parce qu’il n’avait pas fait les ablutions avant de déjeuner, le Seigneur lui répond de façon claire. «Il lui dit : “vous pharisiens, vous nettoyez l’extérieur du verre et de l’assiette, mais à l’intérieur, vous êtes plein d’avidité et de méchanceté”. C’est ce que répète Jésus à plusieurs reprises à ces personnes dans l’Évangile. “Votre intérieur est méchant, il n’est pas juste, il n’est pas libre. Vous êtes des esclaves parce que vous n’avez accepté la justice qui vient de Dieu, la justice que nous a donnée Jésus”.»

Dans un autre passage de l’Évangile, «Jésus demande de prier sans se faire voir, sans être dans le paraitre». Mais certains «avaient le culot, n’avaient aucune honte de prier et de faire l’aumône pour se faire admirer. Alors que le Seigneur indique le chemin de l’humilité.»

De façon ferme, le Pape François dénonce une «religion de maquillage» qui ne joue que sur les apparences. «Ce qui est important, comme le dit Jésus, c’est la liberté que nous a donnée la rédemption, que nous a donnée l’amour du Père.»

Cette liberté, c’est celle «qui se fait dans l’ombre, sans tambour ni trompette», parce que «le chemin de la vraie religion est celui de l’humilité et de l’abaissement, comme Jésus humilié sur la croix». Se faire tout petit c’est le seul moyen de «chasser l’égoïsme, la cupidité, l’arrogance, la vanité, la mondanité». Et pour tous ceux qui font semblant, Jésus utilise une image très forte, «vous êtes des tombes blanchies à la chaux, belles à l’extérieur, mais dedans, vous êtes remplies d’ossements de morts de pourritures.» Le Pape exhorte les fidèles à repousser cette religion d’apparences, de faire le bien en silence, gratuitement «comme nous avons reçu gratuitement notre liberté intérieure.»

le Pape opposé à la peine de mort

Alors que dans le monde, des centaines de manifestations, expositions, débats, sont organisées dans plus de 45 pays à l’occasion de la 14ème Journée mondiale contre la peine de mort, le Pape réaffirme dans un Tweet son opposition à la peine capitale : «Il n’y a pas de peine valable sans espérance #NoDeathPenalty». En 2015, le Pape François avait été élu abolitionniste de l’année par l’association «Hands off Cain».

Cette année, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et la Coalition mondiale contre la peine de mort ont décidé d’axer leur campagne de sensibilisation sur le recours à la peine capitale dans des cas de terrorisme. Selon ces organisations, la menace mondiale actuelle pousserait les États à reconsidérer la peine de mort comme une option possible.

Au cours des dix dernières années, le Nigeria, le Bangladesh, l’Inde ou la Tunisie ont adopté des lois qui élargissent le champ d’application de la peine de mort. Certains actes terroristes ont été ajoutés à la liste des infractions passibles de la peine de mort. Le Pakistan et le Tchad ont, eux, repris les exécutions après des années de moratoire au nom de la lutte contre le terrorisme.

Pourtant, il apparaît que la peine de mort est bien loin de dissuader les terroristes de passer à l’acte. Au contraire, elle entraîne souvent un cercle vicieux de violences et de représailles. En effet, les groupes terroristes utilisent la violence officielle de l’État pour justifier leur propre violence. Aujourd’hui, la peine de mort a été abolie complètement dans 104 pays, mais 65 autres la prévoient encore pour les cas de terrorisme. Or,  souligne l’ACAT, les actes terroristes relèvent souvent de la compétence de tribunaux militaires ou d’autres tribunaux spéciaux qui ne se distinguent ni par le respect de la légalité, ni par la transparence des procédures.

 

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