Jésus porte la miséricorde de Dieu…

… vers son accomplissement

06-04-2016 source : Radio Vatican

Le Pape François a tenu ce mercredi matin, 6 avril 2016, sa traditionnelle audience générale Place Saint-Pierre. Après avoir exploré, dans ses précédentes catéchèses, le thème de la miséricorde dans l’Ancien Testament, il a débuté une nouvelle série d’enseignements pour expliquer comme Jésus a porté cette miséricorde de Dieu «vers son plein accomplissement». Pour cette première étape, il s’est appuyé sur l’Évangile de Matthieu, versets 13 à 17.

 Jésus a toujours «exprimé», «réalisé» et «communiqué» la miséricorde, «à tous les moments de sa vie terrestre». «En rencontrant les foules, en annonçant l’Évangile, en guérissant les malades, en se rapprochant des derniers, en pardonnant les pécheurs, Jésus rend visible un amour ouvert à tous»

«Un amour pur, gratuit, absolu. Un amour qui rejoint son point culminant dans le sacrifice de la croix. Oui, l’Évangile est vraiment l’Évangile de la Miséricorde, parce que Jésus est la Miséricorde !»

Jésus au début de sa vie publique, après 30 ans de discrétion à Nazareth, s’est rendu au Jourdain pour se faire baptiser par Jean-Baptiste. «Il n’a pas eu honte, il était là avec tous, avec les pécheurs, pour se faire baptiser». Et à partir de ce baptême, il a assumé sa mission de porter à tous l’amour de Dieu.

«Jésus n’a pas apporté la haine, n’a pas apporté l’inimité : il nous a apporté l’amour ! Un amour grand, un cœur ouvert pour tous, pour nous tous ! Un amour qui sauve !»

Cet amour se contemple plus si l’on tourne le regard vers Jésus crucifié, qui supplie le Père en criant “Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font”. C’est une «prière sacrificielle», pour tous les péchés des contemporains de la Passion du Christ, mais aussi pour nous tous.

«Nous sommes tous pécheurs, mais nous sommes tous pardonnés». «Tout péché a été porté par le Fils sur la Croix». «Nous ne devons pas avoir peur de nos misères, chacun de nous a les siennes», mais il faut les confier au Seigneur : «le sacrement de la Réconciliation rend actuel pour nous la force du pardon qui jaillit de la Croix».

À la fin de l’audience, le Pape François a rappelé que les Nations-Unies organisent ce 6 avril la Troisième Journée mondiale du sport pour la paix et le développement. «Le sport est un langage universel, qui rapproche les peuples et peut contribuer à faire se rencontrer les personnes et à surmonter les conflits»,  c’est un outil pour «la croissance intégrale des individus et des communautés».

Il a aussi embrassé la petite Américaine Lizzy Myers, atteinte d’une maladie rare qui devrait lui faire perdre la vue et l’ouïe, et qui rêvait de rencontrer le Pape. Le cas de cette petite fille a suscité beaucoup d’émotion, et un fort retentissement dans la presse internationale.

ne pas confondre harmonie et tranquillité

05-04-2016 source : Radio Vatican

Il n’est pas possible de confondre l’harmonie qui règne dans une communauté chrétienne, fruit de l’Esprit Saint, avec la « tranquillité » négociée qui recouvre souvent hypocritement, les divisions et les désaccords internes. C’est le message principal que le Pape François a voulu transmettre dans son homélie, lors de la messe célébrée ce mardi 5 avril 2016 en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

L’harmonie est le mot qui peut décrire le mieux le style de vie de la première communauté chrétienne, tel que rapporté par les Actes des Apôtres. Cette harmonie est un don du ciel pour qui est né une nouvelle fois par l’Esprit Saint. « Les signes de l’harmonie sont deux : personne n’a de besoin, c’est-à-dire que tout était en commun. Dans quel sens ? Ils avaient un seul cœur, une seule âme et personne ne considérait comme sa propriété ce qui ne lui appartenait pas, mais entre eux tout était en commun. (…) La vraie “harmonie” de l’Esprit Saint a un rapport très fort avec l’argent : l’argent est l’ennemi de l’harmonie, l’argent est égoïste. Et pour cela, le signe qu’il donne est que tout le monde donnait son bien pour qu’il n’y ait personne dans le besoin. » Dieu et l’argent sont deux maîtres dont « le service est irréconciliable ».

Le Pape invite à relire les Actes des Apôtres sur les premiers chrétiens et leur vie commune. « Cela nous fera du bien ». « Quand il y a l’harmonie dans l’Église, dans la communauté, il y a du courage, le courage de témoigner du Seigneur Ressuscité. »

suivre le « oui » de Marie

Annonciation - Fra Angelico 1387-1455 Tempera sur bois FlorenceAprès une pause durant la période de Pâques, le Pape François a repris ce lundi matin ses homélies dans la chapelle Sainte Marthe au Vatican. En ce jour où l’Église célèbre la solennité de l’Annonciation du Seigneur, le Pape a souligné que le « oui » de Marie ouvre la porte à celui de Jésus, invitant par la même occasion les chrétiens à être des hommes et des femmes du « oui ».

Le Saint-Père a centré son homélie sur une « chaîne du oui » qui commence dès Abraham, qui a obéit au Seigneur, rappelant cette humanité faite d’hommes et de femmes, y compris âgés comme Abraham et Moïse, qui ont dit « oui » à l’espérance du Seigneur. Mais le Pape a aussi souligné le passage où Isaïe répond à Dieu qu’il a « les lèvres impures », après sa demande d’aller parler au peuple.

«Le Seigneur purifie les lèvres d’Isaïe et celui-ci dit oui.» Il en va de même pour le prophète Jérémie. «Aujourd’hui, l’Évangile nous montre la fin de cette chaîne de « oui » mais le commencement d’un autre « oui », celui de Marie.» Un « oui » qui non seulement regarde comment va l’homme, marche avec son peuple, mais se fait un de nous et prend notre chair. Le « oui » de Marie nous ouvre la porte au « oui » de Jésus : je viens pour faire Ta volonté, ce « oui » accompagne Jésus toute sa vie, jusqu’à la Croix. En faisant la volonté de son père, Jésus est devenu le « oui » de Dieu.

Être des hommes et des femmes du « oui »

Cette solennité de l’Annonciation est une belle journée pour remercier le Seigneur de nous avoir enseigné ce chemin du “oui”, a poursuivi le Pape qui a tenu à saluer la présence de quelques prêtres qui célébraient 50 ans d’ordination. «Chaque jour nous devons dire “oui” ou “non” mais penser aussi à toutes les fois où nous nous nous cachons, nous baissons la tête, comme Adam et Eve pour ne pas dire non à ce que l’on ne comprend pas et que Dieu nous demande». Aujourd’hui est la fête du « oui », dans ce « oui » de Marie réside le « oui » de toute l’histoire du Salut et commence l’ultime « oui » de l’homme et de Dieu.

Ainsi donc sont invités les chrétiens à se demander s’ils sont des hommes ou des femmes du « oui » ou plutôt ceux qui tournent la tête pour ne pas répondre. «Que le Seigneur nous donne la grâce de prendre ce chemin des hommes et des femmes qui ont su dire « oui ».

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