renouveler les structures de l’Église

06-07-2013 source : Radio Vatican

Être chrétien ne signifie pas « faire des choses, mais se laisser renouveler par l’Esprit Saint ». C’est ce que le pape François a souligné lors la messe dans la chapelle de la maison Sainte Marthe.

Le pape a souligné que, même dans la vie de l’Église, il y a des « structures anciennes » qui doivent être renouvelées sans crainte.

Du « vin nouveau dans des outres neuves » : dans son homélie, le pape s’est arrêté sur le renouveau que porte Jésus. « La doctrine de la loi, observe le pape, est enrichie par Jésus, qui renouvelle toutes choses ». « Les exigences de Jésus étaient plus fortes », plus « grandes que celles de la loi ». La loi qui permet de haïr son ennemi, Jésus au contraire dit de prier pour lui.

C’est donc « le règne de Dieu que Jésus prêche ». Un renouveau qui se déroule « avant tout dans notre cœur ». Le pape avertit : « nous pensons qu’être chrétien, c’est faire ça ou cela. Mais ce n’est pas ainsi. »

Ne pas être un chrétien à temps partiel

« Étre chrétien, cela implique de se laisser renouveler par Jésus dans cette vie nouvelle. Je suis un bon chrétien, tous les dimanches, de 11 heures à midi, je vais à la messe, et je fais ci, je fais cela… comme si c’était une collection. La vie chrétienne, ce n’est pas un collage. C’est une totalité harmonique, harmonieuse, faite par l’Esprit Saint ! On ne peut pas être chrétien à temps partiel, ça ne va pas ! Il faut tout, la totalité, à temps plein. Et ce renouveau, le Saint-Esprit le fait. Pour utiliser les paroles de Jésus, être chrétien, c’est devenir un vin nouveau ».

« Dans la vie chrétienne, comme dans celle de l’Église, il existe des structures anciennes, des structures caduques : il est nécessaire de les renouveler ! Et l’Église a toujours été attentive à cela, par le dialogue avec les cultures ».

«L’Église est libre : le Saint-Esprit la porte vers l’avant. L’Évangile nous enseigne cela : la liberté pour trouver toujours la nouveauté de l’Évangile en nous, dans notre vie, mais aussi dans les structures. ».

Le pape demande enfin la grâce de ne pas avoir peur de la nouveauté de l’Évangile, de ne pas avoir peur du renouveau de l’Esprit Saint, de ne pas avoir peur de laisser tomber les structures caduques, qui nous emprisonnent. »

Lumen Fidei

05-07-2013 Radio Vatican

« Lumen Fidei »- Lumière de la foi – la première Encyclique du Pape François a été publiée vendredi 5 juillet, pour que la foi illumine nos vies. Le document a été présenté en salle de presse du Saint-Siège.

Une encyclique fruit du travail de deux papes

Le texte prévu pour une publication en l’Année de la foi complètera la trilogie des encycliques sur la charité et sur l’espérance ( « Deus Caritas Est » et « Spe Salvi » ), les trois vertus théologales en étant le fil directeur. Lorsque le pape Benoît XVI a renoncé à sa charge, la possibilité que le texte soit publié sous une forme privée avait été évoquée. Le pape François a donc décidé d’assumer le texte, de le faire sien, de le compléter, soulignant ainsi la continuité des deux pontificats.

On se souvient que le pape Benoît XVI avait pour sa part assumé un projet de Jean-Paul II sur la charité en publiant sa première encyclique « Deus Caritas est ». Le Pape François aurait un projet entièrement personnel sur la pauvreté. « Heureux les pauvres! » serait son titre, non pas au sens idéologique ou politique mais au sens évangélique.

En voici la synthèse : Lire la suite →

coeur du message de Dieu, la miséricorde

05-07-2013 Radio Vatican

Le cœur du message de Dieu est la miséricorde : c’est ce que le Pape François a affirmé à la messe en la Maison Sainte Marthe en commentant un passage de l’Évangile selon Saint Matthieu.

«Je veux la miséricorde et non le sacrifice»: le pape a répété les mots de Jésus aux Pharisiens qui critiquent le Seigneur qui mange avec les pécheurs. Et les publicains – explique-t-il – « étaient doublement coupable, parce qu’ils étaient attachés à l’argent et même traîtres à la patrie», encaissant les impôts de leur peuple pour le compte des Romains. Jésus, donc, voit Matthieu, le collecteur d’impôts, et le regarde avec pitié:

«Et cet homme, assis au bureau des impôts, Jésus le regarde dans un premier temps et cet homme entend quelque chose de nouveau, quelque chose qu’il ne savait pas – le regard de Jésus sur lui – il en est stupéfait, il entend l’invitation de Jésus: «Suivez-moi! Suivez-moi !». A ce moment, cet homme est plein de joie, mais il doute aussi un peu, car il est tellement attaché à l’argent. Il a suffi d’un seul – et nous savons comment le Caravage a réussi à l’exprimer : cet homme qui regardait, mais aussi prenait l’argent avec ses mains – un moment unique où Matthieu dit oui, quitte tout et va avec le Seigneur. C’est le moment de la miséricorde reçue et acceptée: «Oui, je viens avec toi!. » C’est la première rencontre, une expérience spirituelle profonde. »

« Puis vient un second moment : la fête », « le Seigneur fait la fête avec les pécheurs »: il célèbre la miséricorde de Dieu qui «change la vie». Après ces deux moments, la stupeur de la rencontre et la fête, vient celui du « travail quotidien », celui d’annoncer l’Évangile :

«Ce travail doit se nourrir du souvenir de cette première rencontre, de cette fête. Ce n’est pas un moment, c’est temps qui dure jusqu’à la fin de la vie. Le souvenir. Le souvenir de quoi? De ces faits! De cette rencontre avec Jésus qui a changé ma vie! De sa miséricorde! De celui qui a été si bon pour moi et m’a dit: «Invite tes amis pécheurs, que nous fassions la fête!». Ce souvenir donne la force à Matthieu et à tous pour aller de l’avant. «Le Seigneur a changé ma vie! J’ai rencontré le Seigneur ! ». Souvenez-vous en toujours. C’est comme souffler sur les braises du souvenir, non? Souffler pour préserver le feu, toujours. »

Dans les paraboles évangéliques il est question du refus de nombreux invités à la fête du Seigneur. Et Jésus est allé «chercher les pauvres, les malades et a fait la fête avec eux.» « Et Jésus, continuant avec cette habitude, fait la fête avec les pécheurs et offre aux pécheurs la grâce. Je veux la miséricorde et non le sacrifice. Je ne suis pas venu, en fait, pour appeler les justes, mais les pécheurs. »

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