Les Mages nous indiquent la route…

Epiphanie du Seigneur… à suivre dans notre vie

06-01-2015 source : Radio Vatican

En ce 6 janvier, dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François a célébré à 10h la messe de la solennité de l’Épiphanie. Il était entouré des cardinaux et évêques de la chapelle pontificale. Son homélie a été consacrée à la symbolique des Mages, venus d’Orient. Les Mages représentent les hommes et les femmes à la recherche de Dieu dans les religions et dans les philosophies du monde entier : « une recherche qui n’a jamais de fin. Ils cherchaient la véritable Lumière ; ils nous indiquent la route sur laquelle marcher dans notre vie ».

Se convertir comme les mages

Le Pape a retracé le chemin difficile suivi par les Mages, leurs péripéties, leurs tentations, leur égarement, leur désarroi et puis leur très grande joie. « C’est toujours la grâce de l’Esprit Saint qui les aide et qui les fait entrer dans le mystèreIls arrivent à reconnaître que les critères de Dieu sont très différents de ceux des hommes, que Dieu ne se manifeste pas dans la puissance de ce monde, mais s’adresse à nous dans l’humilité de son amour. Les Mages sont passés des calculs humains au mystère : et cela a été leur conversion ».

Le Saint Père a alors évoqué la réalité qui nous entoure : les guerres, l’exploitation des enfants, la torture, les trafics d’armes, la traite des personnes… « Dans tous ces frères et sœurs, les plus petits qui souffrent à cause de ces situations, il y a Jésus. La crèche nous présente un chemin différent de celui rêvé par la mentalité mondaine : c’est le chemin de l’abaissement de Dieu, sa gloire cachée dans la mangeoire de Bethléem, dans la croix sur le calvaire, dans le frère et dans la sœur qui souffrent. »

Le Pape a invité les fidèles à demander au Seigneur qu’il leur accorde de vivre le même chemin de conversion vécu par les Mages, qu’Il les défende et les libère des tentations et des tromperies mondaines qui cachent l’étoile. « Que nous trouvions le courage, a-t-il conclu, de nous libérer de nos illusions, de nos présomptions, de nos “lumières”, et que nous cherchions ce courage dans l’humilité de la foi. »

Homélie intégrale de l’Épiphanie –>Lire la suite →

la paix est l’harmonie…

… avec soi, la nature et les autres

2015-01-04 Radio Vatican

Avant d’annoncer la création de vingt nouveaux cardinaux dont quinze électeurs, le Pape est revenu ce dimanche sur le thème de la paix, quatre jours après la Journée mondiale de la paix, célébrée tous les ans le 1er janvier. Citant saint Jean, le Pape François a placé les fidèles face à leurs contradictions : « Nous parlons tant de la paix, mais souvent nous avons recourt à la guerre ou nous choisissons le silence complice, ou bien nous ne faisons rien de concret pour construire la paix ». « Le cœur de l’homme peut refuser la lumière et préférer les ténèbres, parce que la lumière met à nu ses œuvres malveillantes. Qui fait le mal, hait la lumière ! ».

Le Pape est ainsi revenu, avant la prière de l’angélus, sur le message qu’il a écrit à l’occasion de la Journée mondiale de la paix et dont l’idée centrale est « non plus esclaves mais frères ». « Mon souhait est que l’exploitation de l’homme par l’homme soit dépassée. Cette exploitation est une plaie sociale qui mortifie les rapports interpersonnels et empêche une vie de communion marquée par le respect, la justice et la charité. Chaque homme et chaque peuple ont faim et soif de paix, c’est pourquoi il est nécessaire et urgent de construire la paix ! ».

Mais cette paix, quelle est-elle ? ce n’est pas « seulement une absence de guerre, mais une condition générale dans laquelle la personne humaine est en harmonie avec elle-même, en harmonie avec la nature et en harmonie avec les autres. » Pour parvenir à cette harmonie globale, il est cependant primordial de « faire taire les armes et éteindre les foyers de guerre ». Au-delà de ces conflits militaires, le Pape fait également référence à d’autres types de guerres : les tensions qui existent au quotidien au sein des familles et des communautés nationales à cause des différences culturelles, ethniques et religieuses. Malgré toutes ces occasions d’affrontement, le Pape invite tout le monde à se convaincre que « la concorde est toujours possible » car « il n’y a pas de futur sans paix ».

La paix est aussi un don de Dieu qui doit être imploré. « Nous sommes tous appelés à rallumer dans nos cœurs la flamme de l’espoir qui doit se traduire en des œuvres de paix concrètes, chez soi ou à son travail, envers son prochain »,et « spécialement envers ceux qui sont éprouvés par des tensions familiales ou par des désaccords de divers genres. Ces petits gestes ont tant de valeur : ils peuvent être des semences qui donnent de l’espoir, ils peuvent ouvrir des routes et des perspectives de paix ».

Et comme il se doit, notre Saint Père a achevé son exhortation sur une note mariale : « Invoquons aujourd’hui Marie, Reine de la Paix. Elle a connu, au cours de sa vie terrestre, de nombreuses difficultés, liées à la lutte quotidienne de l’existence. Mais vous ne l’avez jamais perdu la paix du cœur, fruit de l’abandon confiant à la miséricorde de Dieu. A Marie, notre tendre Mère, demandons d’indiquer au monde la voie sûre de l’amour et de la paix. »

bâtir une culture de paix

01-01-2015 source : Radio Vatican

Les guerres nous rendent esclaves, mais la paix est toujours possible. Le Pape François l’a dit à l’Angélus de ce 1er janvier 2015, 48e Journée mondiale de la paix. Il a invité les fidèles massés sur la place Saint-Pierre, à prier pour la paix, à éduquer à la paix. « Nous sommes tous appelés à combattre toute forme d’esclavage et à bâtir la fraternité, chacun selon ses responsabilités »,  allusion au thème de cette journée « Non plus esclaves, mais frères ».

Une liaison a été établie entre la place Saint-Pierre de Rome et le monument aux morts de la ville italienne de Rovereto, qui a subi de lourdes pertes pendant la Grande Guerre. Sur une colline de la ville se trouve une cloche, appelée Maria Dolens, conçue et voulue par un prêtre italien au lendemain de la Grande Guerre comme le symbole impérissable de la condamnation des conflits et de la pacification des consciences. Le son de cette cloche a retenti sur la place Saint-Pierre à la fin de l’Angélus. Le Pape François a souhaité qu’il n’y ait plus jamais de guerres, mais toujours la volonté de paix et de fraternité entre les peuples.

Cet Angélus été également placé sous le signe de Marie Mère de Dieu que l’Église catholique romaine célèbre le premier janvier.

« A Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous présentons nos bonnes résolutions. Nous lui demandons de jeter sur nous et sur tous les jours de la nouvelle année, le manteau de sa protection maternelle, « Sainte Mère de Dieu, ne méprise pas nos pétitions, nous qui sommes dans l’épreuve, et libère-nous de tous les dangers, O Vierge glorieuse et béni.« 

« Et je vous invite tous aujourd’hui pour saluer la Vierge comme Mère de Dieu à le faire avec la salutation: « Sainte Mère de Dieu! » Comme elle a été saluée par les fidèles de la ville Éphèse, au début du christianisme, quand à l’entrée de l’église leurs pasteurs clamaient cette salutation adressée à Marie: «Sainte Mère de Dieu! ». Tous ensemble, à trois reprises, redisons : « Sainte Mère de Dieu.« 

Car le Christ « est né d’une femme », il a assumé la condition humaine pour la libérer de « l’insupportable mentalité légaliste ». En effet, la loi privée de la grâce, devient un joug insupportable. Elle nous fait du mal, au lieu de nous faire du bien. Dieu a envoyé son Fils sur la terre pour libérer et régénérer. Et puisque c’est dans le baptême que nous sommes régénérés, le Saint-Père a exhorté une fois encore les fidèles à se souvenir de la date de leur baptême.

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